Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
G

Galilée (Galileo Galilei, dit) (suite)

La vieillesse

Après son abjuration, Galilée est autorisé à retourner au palais de l’ambassade de Toscane. Puis il se rend à Sienne, où il trouve un exil honorable auprès de son ami l’archevêque Piccolomini. À la fin de 1633, le pape lui permet d’habiter dans les environs de Florence. Il s’installe dans une villa d’Arcetri, où il reste sous la surveillance de l’Inquisition.

Outre son procès, il doit supporter dans sa vieillesse de cruelles épreuves. En 1634, il perd une de ses filles ; deux ans plus tard, il devient complètement aveugle. Malgré ses infirmités, il ne peut se détacher de la science, qui a fait sa gloire. Il est souvent entouré de ses disciples, dont les plus chers sont Torricelli et Viviani. C’est là qu’il meurt d’une maladie de cœur, ayant presque soixante-dix-huit ans et ne laissant qu’un fils naturel, qui sera mathématicien.

L’année même où meurt Galilée, comme pour un mystérieux passage du flambeau de l’esprit, va naître Newton*, l’autre créateur de la physique.

J. C. Poggendorff, dans son Histoire de la physique, a écrit : « Galilée mériterait le titre de fondateur de la physique, si un seul homme avait pu fonder une science aussi vaste et aussi variée. Avec lui et par lui commence l’étude attentive de la nature, à l’aide de l’expérience et de l’analyse mathématique. » Galilée combine en effet le raisonnement inductif, tel que le pratiquait l’Anglais William Gilbert, avec la déduction mathématique, et crée ainsi la méthode de recherche universellement utilisée depuis lors en physique.

R. T.


Deux disciples de Galilée


Evangelista Torricelli,

physicien italien (Faenza 1608 - Florence 1647). Envoyé à Rome à vingt ans, il y attire l’attention de Galilée en montrant qu’un système matériel est en équilibre quand son centre de gravité occupe la plus basse position possible. C’est en 1643 qu’il fait sa célèbre expérience : des fontainiers de Florence n’ayant pu faire fonctionner une pompe aspirant de l’eau à plus de 32 pieds, il pense à utiliser le mercure, beaucoup plus dense, et met en évidence l’existence de la pression atmosphérique. L’année suivante, il énonce sa loi sur l’écoulement des liquides.


Vincenzo Viviani,

mathématicien italien (Florence 1622 - id. 1703). Il a reconstitué les œuvres perdues des géomètres anciens. Le nom de fenêtre de Viviani a été donné à une intersection d’une sphère et d’un cylindre.

 G. Galilée, Sidereus nuncius (Venise, 1610 ; trad. par E. Nemer, Gauthier-Villars, 1964). / Z. Harsanyi, Et pourtant, elle tourne. Le roman de Galilée (en hongrois, 1937 ; trad. fr., Calmann-Lévy, 1947). / G. De Santillana, The Crime of Galileo (Chicago, 1955 ; trad. fr. le Procès de Galilée, Club du meilleur livre, 1955). / A. Koyré, Galilée et la révolution scientifique du xviie siècle (Palais de la découverte, 1955) ; Metaphysics and Measurement. Essays in Scientific Revolution (Londres, 1968). / C. Pasteur, Galilée aux enfers (La Palatine, Genève, 1967). / M. Clavelin, la Philosophie naturelle de Galilée (A. Colin, 1968). / Galilée, aspects de sa vie et de son œuvre (P. U. F., 1968).

Gallas

Ethnie du sud-ouest de l’Ethiopie.


Elle représente plus du tiers de la population éthiopienne avec près de trois millions de personnes. Elle occupe des régions au relief assez heurté : le plateau éthiopien à l’ouest, la Rift Valley et des massifs montagneux à l’est. Les Gallas sont d’origine hamitique (par la Somalie) et ils sont divisés en plus de deux cents tribus fixées sur une demi-douzaine de territoires spécifiques. Ils se donnent le nom d’« Oromos ».

Les tribus sont organisées en groupes d’âge qui divisent la population masculine en dix groupes (gada). Ces groupes vont par paire (gada du père, gada du fils), et un individu appartient à son gada pendant toute son existence. Le chef de la tribu est choisi dans le gada le plus ancien et il reste au pouvoir pendant les huit ans qui correspondent à la tranche d’âge d’un gada. On l’appelle Abba Boku, père du sceptre : il préside le conseil des anciens, prend les décisions en son nom et remplit les fonctions de juge.

C’est une population essentiellement pastorale (mais plus à l’ouest qu’à l’est, où prédomine l’agriculture). La situation géographique des Gallas leur a permis de contrôler les grandes routes du commerce. Le commerce et la guerre ont donné naissance à un esclavage, utilisé surtout dans l’agriculture. La chasse était également une activité traditionnelle très prisée. Ainsi, la chasse de la grosse bête constituait un élément du prestige social. Ce sont d’ailleurs les produits de prestige, peaux, ivoires et cornes, plus que la viande qui motivaient la chasse. Ces objets rentraient également dans le cadre des échanges commerciaux. L’agriculture est le fait des hommes. On cultive le sorgho, le maïs, les pois, la canne à sucre et les citronniers. Les guerriers et les hommes riches pouvaient posséder des superficies importantes, et le principe de la location est connu depuis longtemps.

Comme pour tous les peuples pastoraux d’Afrique noire, le bétail possède surtout une valeur sociale. Chez les Gallas, le statut rituel du bétail était très marqué. Ainsi, il était dangereux de compter les bêtes, et il était interdit d’en bouillir le lait. Les gros troupeaux sont courants, et les propriétaires de plus de mille têtes de bétail ne sont pas rares.

50 p. 100 des Gallas sont encore animistes. La religion traditionnelle est centrée autour de Waqa, qui est un être suprême, omnipuissant et omniprésent. Le reste de la population est musulmane (40 p. 100) et catholique (10 p. 100).

J. C.

➙ Éthiopie.

 G. W. B. Huntingford, The Galla of Ethiopia. The Kingdoms of Kofa and Janjero (Londres, 1955).

galle ou cécidie

Prolifération pathologique des tissus d’une plante hôte autour d’un parasite. Celui-ci peut être un animal (zoocécidies), un Champignon (mycocécidies) ou une Bactérie (bactériocécidies), parfois même un Virus. Mais seules les zoocécidies ont ordinairement une morphologie bien définie suivant l’Insecte et la plante qui entrent en jeu.