Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
F

football (suite)

Loi 11. Hors-jeu. Un joueur est hors jeu s’il est plus rapproché de la ligne de but adverse que le ballon au moment où celui-ci est joué, sauf :
a) si le joueur se trouve dans sa propre moitié de terrain ;
b) s’il a au moins deux adversaires plus rapprochés que lui de leur propre ligne de but ;
c) si le ballon a été touché ou joué en dernier lieu par un adversaire ;
d) s’il reçoit directement le ballon sur un coup de pied de but, un coup de pied de coin, une rentrée de touche ou une balle à terre par l’arbitre.

Loi 12. Fautes et incorrections. Sera pénalisé d’un coup franc direct, accordé à l’équipe adverse à l’endroit où la faute a été commise, le joueur qui commet intentionnellement une des fautes suivantes :
a) donner ou essayer de donner un coup de pied à l’adversaire ;
b) passer un croc-en-jambe à un adversaire ;
c) sauter sur un adversaire ;
d) charger violemment ou dangereusement ou par derrière un adversaire (qui ne fait pas de l’obstruction) ;
e) frapper ou essayer de frapper un adversaire ;
f) pousser ou tenir un adversaire avec la main ou avec une partie quelconque du bras ;
g) manier le ballon, c’est-à-dire porter, frapper ou lancer le ballon avec la main.

Loi 13. Coup franc. Les coups francs sont classés en deux catégories : le coup franc direct, sur lequel un but peut être marqué directement contre l’équipe pénalisée, et le coup franc indirect, sur lequel un but ne peut être marqué que si le ballon, avant de pénétrer dans le but, a été touché ou joué par un joueur autre que celui qui a botté le coup franc.
Quand un joueur botte un coup franc, direct ou indirect, à l’intérieur de sa propre surface de réparation, tous les joueurs de l’équipe adverse doivent rester en dehors de la surface de réparation et se trouver au moins à 9,15 m du ballon pendant que le coup est exécuté.

Loi 14. Coup de pied de réparation, ou penalty. Un coup de pied de réparation sera donné au point de réparation (11 m du but) et, avant qu’il ait été botté, tous les joueurs, à l’exception de celui qui doit donner le coup de pied et du gardien de but adverse, doivent se tenir à l’intérieur du terrain de jeu, mais en dehors de la surface de réparation et à 9,15 m au moins du point de réparation. Le gardien de but adverse devra rester sur sa propre ligne de but, entre les montants de but, sans remuer les pieds, jusqu’à ce que le coup ait été donné.

Loi 15. Rentrée de touche. Lorsque le ballon aura entièrement dépassé la ligne de touche, soit à terre soit en l’air, il sera rejeté en jeu (avec les mains) dans une direction quelconque, depuis l’endroit où il aura franchi la ligne, par un joueur de l’équipe opposée à celle dont fait partie le joueur ayant touché le ballon en dernier lieu.

Loi 16. Coup de pied de but. Lorsque le ballon, après avoir été touché en dernier lieu par l’équipe attaquante, aura entièrement dépassé la ligne de but, soit à terre soit en l’air, il sera placé en un point quelconque de la moitié de la surface de but la plus proche, et, de l’endroit où il a franchi la ligne, il sera lancé directement dans le jeu au-delà de la surface de réparation, par un joueur de l’équipe défendante, lequel ne pourra rejouer le ballon avant qu’il ait été touché ou joué par un autre joueur.

Loi 17. Lorsque le ballon, après avoir été touché en dernier par un joueur de l’équipe défendante, a entièrement dépassé la ligne de but, soit à terre, soit en l’air, en dehors de la partie de cette ligne comprise entre les montants de but, un coup de pied de coin (corner) sera donné par un joueur de l’équipe attaquante.


Les grandes compétitions

Le football tire son immense popularité non seulement de sa simplicité d’expression, mais également de l’extrême clarté de ses compétitions. Dans tous les pays affiliés à la F. I. F. A. (Fédération internationale de Football Association, créée en 1904), et qui sont plus nombreux que ceux qui adhèrent actuellement à l’O. N. U. (152 pays sont représentés à la F. I. F. A.), se déroule un championnat, comportant le plus souvent deux divisions. Les deux derniers descendent en division inférieure, remplacés par les deux premiers de celle-ci. Le premier est sacré champion de son pays. Depuis 1955 en Europe (1960 en Amérique du Sud), une compétition internationale a encore augmenté l’importance des titres nationaux.

En effet, la création de la Coupe d’Europe des clubs champions a donné au football du vieux continent une dimension à la mesure de sa vitalité, mais aussi de l’engouement qu’il suscite. Les champions de chaque pays engagé s’affrontent selon une formule éliminatoire, comportant toutefois deux rencontres (une à domicile et une chez l’adversaire). Cette initiative est due à un journaliste français, Gabriel Hanot (ancien international), qui fit campagne pour l’aboutissement de ce projet dans le journal l’Équipe.

À cette époque, au milieu des années 1950, sévissait encore la « guerre froide » avec tout ce que cela impliquait de méfiance entre l’Est et l’Ouest. C’est ainsi, par exemple, que l’Espagne et la Yougoslavie, qui n’entretenaient aucune relation diplomatique, commerciale ou culturelle, se sont affrontées au titre de la Coupe d’Europe, par champions interposés, après que toutes les relations eurent été coupées pendant une vingtaine d’années entre les deux pays. Les visas furent délivrés par un neutre, en l’occurrence la France. L’Europe avait organisé son « marché commun du football » bien avant d’amorcer une union économique, beaucoup plus restreinte.

La seconde compétition nationale est la Coupe, dont le fonctionnement est également d’une grande simplicité : les adversaires sont tirés au sort jusqu’à la finale. Certains pays comme l’Angleterre ou la France ont une tradition plus solidement établie que d’autres pour cette compétition. C’est ainsi, par exemple, que l’Italie et la Belgique ont instauré seulement depuis quelques années la coupe de leur pays, afin de pouvoir participer à la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe, extrapolation de la Coupe d’Europe des clubs champions.