États-Unis (suite)
Le cinéma américain
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L’histoire du cinéma américain
1894Construction du premier studio de cinéma, le Black Maria, par W. K. L. Dickson dans la propriété de Thomas Edison à West Orange. — Réalisation des premières bandes destinées au kinetoscope.
1895-1896Présentation dans les grandes villes américaines de nombreux appareils récemment inventés. — Très vive concurrence entre le panoptikon (E. Lauste, W. K. L. Dickson, les frères Latham), le phantascope (Th. Armat, Ch. F. Jenkins), qui sera exploité sous le nom de vitascope Edison, le mutoscope (W. K. L. Dickson) et le cinématographe Lumière. — Multiplication des Penny Arcades.
1897Début de la guerre des brevets menée par Edison contre tous ses concurrents.
1898-1903Premières productions des firmes Edison, Vitagraph et Biograph. — Dès 1903 apparaissent les noms des futurs grands magnats du cinéma américain : William Fox, Adolph Zukor, Marcus Loew, Carl Laemmle. La même année, Edwin S. Porter tourne un western, le Vol du grand rapide, l’un des premiers exemples de continuité filmique (découpage, montage).
1905Ouverture à Pittsburgh du premier Nickelodeon.
1906Premier dessin animé de J. Stuart Blackton.
1907-1924Fondation des grandes compagnies américaines (v. tableau Industrie du film et institutions cinématographiques à l’article cinéma).
1908D. W. Griffith, engagé par la Biograph, apparaît comme le premier grand metteur en scène de l’histoire du cinéma. — Construction du premier studio de cinéma dans la banlieue de Los Angeles (naissance d’Hollywood).
1911Début de l’exode des compagnies vers la Californie. — Apparition du star-system, dont bénéficient Florence Turner, Florence Lawrence, Mary Pickford, Mabel Normand, Alice Joyce, Maurice Costello, Broncho Billy (G. M. Anderson), puis Pearl White, Tom Mix, etc.
1914Naissance d’une nation de D. W. Griffith. — Triomphe du serial avec Pearl White. — Début de l’âge d’or du cinéma burlesque américain avec les « Keystone Comedies » de Mack Sennett et la rapide popularité de Charlie Chaplin.
1919Mary Pickford, Charlie Chaplin, D. W. Griffith et Douglas Fairbanks fondent les Artistes associés (United Artists Corporation).
1920-1928Dès 1920, centralisation définitive de l’industrie du cinéma à Hollywood.
Apogée du star-system (Douglas Fairbanks, Rudolph Valentino).
Apogée du cinéma comique muet (Chaplin, Keaton, Harold Lloyd).
Vagues successives de cinéastes européens à Hollywood (à la suite des Maurice Tourneur et autres Max Linder, ce sont Ernst Lubitsch, Victor Sjöström, Mauritz Stiller, Paul Leni, Paul Fejos, F. W. Murnau qui quittent leur pays d’origine).
1927Présentation à New York du Chanteur de jazz d’Alan Crosland avec Al Jolson. C’est le premier film parlant et chantant.
1928Les frères Warner tentent de renouveler le triomphe du Chanteur de jazz avec le Fou chantant de Lloyd Bacon.
1929Les « talkies » triomphent définitivement sur les écrans. — Engouement du public pour les comédies musicales à grand spectacle.
King Vidor tourne Hallelujah, premier chef-d’œuvre du cinéma parlant.
1930Répercussions du krach de Wall Street (550 films au lieu de 710 l’année précédente). — Apparition de divers genres qui caractériseront l’époque rooseveltienne du cinéma parlant : le film de gangster, le film fantastique, la comédie sophistiquée, la comédie loufoque.
1934Fondation de la Legion for Decency, organisation créée afin de faire appliquer le code de censure Will H. Hays.
1935Production régulière de 500 films par an. Drames psychologiques, films sociaux et superproductions viennent relayer les divers genres à la mode.
1939Avec la Chevauchée fantastique, John Ford rend au western un prestige international.
1941Orson Welles tourne Citizen Kane.
1942Nombreux documentaires de guerre (série « Pourquoi nous combattons »).
1945La production est de 358 films.
Extension du « film noir » (B. Wilder, F. Lang, M. Curtiz, R. Siodmak).
1946Décret antitrust voté contre les « Major Companies ».
1947Entrée en fonctions de la Commission d’enquête sur les activités antiaméricaines. Soixante-dix-neuf personnalités du cinéma accusées. Dix d’entre elles refusent de témoigner devant la Commission.
1948Début de la concurrence cinéma-télévision (« La télévision ne tuera pas plus le cinéma que la prière chez soi n’a tué les cathédrales » [le scénariste Charles Brackett]).
1950Développement spectaculaire des drive-in.
Joseph Losey et Jules Dassin, inscrits sur la « liste noire » et sans travail, quittent les États-Unis.
1951Nouvelle campagne anticommuniste. — La chasse aux sorcières s’apaisera en 1954 seulement, à la suite du discrédit de Joseph McCarthy.
1952Présentation par les « Major Companies » de films en 3-D (effets de relief et stéréophonie), nécessitant l’emploi de lunettes.
Point culminant de la crise : les recettes tombent au niveau le plus bas depuis 1943 — la production est de 324 films.
1953Lancement par la Twentieth Century Fox du premier film en Cinémascope, The Robe (la Tunique) d’Henry Koster.
1958Importance croissante des coproductions avec les pays européens et des tournages à l’étranger. Sensible baisse des fréquentations.
1960Les « Major » commencent à distribuer à la télévision leurs films des années 1950-1955.
1962Le film Cléopâtre de J. M. Mankiewicz bat un record : il a coûté 35 millions de dollars.
Propagation du film « underground ».
1963La production tombe au chiffre le plus bas jamais enregistré : 121 films.
1964Redressement économique des « Major » et légère reprise de la fréquentation.
1966-1970Aux holdings verticaux ou horizontaux menacés par les lois antitrusts se substituent des conglomérats, amalgames de sociétés diverses réunies par le seul lien d’une autorité commune.
1969-1970Nouvelle crise. Les « Major Companies » connaissent plusieurs échecs avec des superproductions trop coûteuses, tandis que certains indépendants se lancent dans la production de films à petit budget, qui rencontrent un certain succès, notamment parmi la jeune génération de spectateurs. — Vogue des films contestataires.
1972Le Parrain bat tous les records de recette.
1975Les Dents de la mer pulvérise les records de recette au box-office.
