escrime (suite)
L’appareil est installé à l’extérieur et au milieu de la piste. Un fil part vers chaque extrémité de la piste, où se trouve un enrouleur comportant une prise et dont le fil permet la libre évolution de l’escrimeur. Ce dernier est muni d’un fil de corps passant dans sa manche et ressortant dans le dos. C’est une sorte de « prolongateur électrique » muni de deux prises. En arrivant sur la piste, il se branche après l’enrouleur et introduit une prise même dans son arme. Le contact est établi sur pression (500 g pour le fleuret, 750 g pour l’épée, les coups plus légers n’étant pas enregistrés).
Pour les compétitions, une « rampe » complète l’appareillage, où l’on éclaire un tableau numéroté indiquant le score.
Les matches
Un chronométreur contrôle la durée des assauts, fixée à six minutes effectives (on déduit les arrêts). Les combats se déroulent soit par poules (cinq touches pour les hommes, quatre pour les femmes), soit à l’élimination directe (deux manches et la belle d’une durée maximale de six minutes chacune, ou match long de dix touches pour les hommes et de huit pour les dames, d’une durée maximale de douze minutes).
Le règlement international est revenu aux épreuves par poules, où six adversaires se rencontrent tour à tour, les trois premiers étant conservés pour l’échelon supérieur, et ainsi de suite. Il y a quelques années, on avait pour règlement un tour de poule qualificatif et un tableau d’élimination directe de trente-deux, d’où sortaient quatre qualifiés. Les battus successifs entraient dans un tableau de repêchage, qui permettait deux qualifiés pour une finale à six.
On est toujours à la recherche de la formule idéale, car, s’il s’agit de couronner le meilleur, il apparaît à certains qu’il est sévère d’éliminer un compétiteur après dix minutes de combat.
Pour les épreuves par équipes, celles-ci sont de quatre tireurs, plus un remplaçant qui fait officiellement partie de l’équipe quand il y a plusieurs tours, comme aux championnats ou aux jeux Olympiques, ce qui permet de laisser reposer un élément suivant la nation opposée.
Jadis pratiquée presque exclusivement par les Italiens et les Français, qui se partageaient les lauriers internationaux, l’escrime est devenue un sport prisé dans les pays de l’Est, et les Soviétiques, notamment, sont passés maîtres dans les trois armes.
Y. J.
R. Moyset, Initiation à l’escrime (Bornemann, 1966). / P. Thirioux, Escrime moderne aux trois armes (Amphora, 1970). / J. Palffy-Alpar, Spada sciabola floretto (Milan, 1971). / R. Cléry, l’Escrime (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1973).