Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
E

emballage (suite)

Comment choisir un emballage

Le choix de l’emballage est un problème complexe, qui met en jeu normalement plusieurs services de l’entreprise : les services commerciaux, les services de production, les approvisionnements, les responsables du transport.

Les services commerciaux doivent être capables de définir :
— les qualités publicitaires ou d’usage qu’ils attendent de l’emballage, par rapport notamment à ce qu’offre la concurrence (ses qualités et ses défauts) ;
— les unités de vente retenues : dimensions unitaires, assemblage ou non (il est parfois prudent de prévoir des paquetages unitaires au lancement pour vaincre la méfiance de l’acheteur, avant de ne vendre qu’en emballages multiples) ;
— le volume des ventes des années à venir, qui servira de base pour le choix des investissements à faire et des techniques à employer : pourra-t-on réaliser des séries ou non ?

Ils indiqueront aussi, compte tenu du marché et de la concurrence, à quel prix de revient doit se situer l’emballage.

Les services techniques ont intérêt à examiner, à l’occasion d’études importantes pour de nouveaux emballages, les emballages déjà existants, afin de normaliser les types retenus, d’abaisser les frais, de tenir compte des aléas déjà rencontrés, enfin de réduire les investissements. Mettre en route une nouvelle chaîne de conditionnement représente souvent un budget important. Il n’est pas rare de devoir prévoir un délai d’au moins deux ans pour faire face à l’achat et à la livraison des machines, aux tests techniques de préséries et aux tests en clientèle. Les services de production ont aussi leur mot à dire lorsque le matériel de conditionnement existant est insuffisamment amorti.

Enfin, toute étude sur un nouvel emballage doit se référer aux impératifs légaux ou réglementaires des pays de commercialisation. Lorsque tout est défini, le cahier des charges peut être remis au maquettiste (sur le plan commercial) et au service approvisionnement. En moyenne, on estime qu’à l’heure actuelle les dépenses d’emballage représentent 1,75 fois les dépenses totales de matières premières et d’outillage. La proportion est d’autant plus forte en faveur de l’emballage que le pays a un plus haut niveau de vie.

F. B.

➙ Approvisionnement / Distribution commerciale / Marché (étude du) / Marque / Publicité / Vente.

 L. B. Jensen, Meat and Meat Foods (New York, 1949). / R. Dehove, la Réglementation des produits alimentaires et non alimentaires (Commerce-Éditions, 1960). / R. Lefaux, Emballages et conditionnements modernes (Compagnie fr. d’éd., 1960 ; nouv. éd. Emballages et conditionnements d’aujourd’hui, 1967). / P. A. Caron, l’Embouteillage, techniques et matériels (Compagnie fr. d’éd., 1965). / G. Pochet, Tout l’emballage (Éd. d’organisation, 1967 ; 4 vol.).

emboutissage

Opération de mise en forme de pièces planes en tôle, généralement découpées au préalable, appelées flans, les formes des pièces ainsi obtenues étant très souvent non développables.



Emboutissage manuel

Plus généralement appelé chaudronnage à la main, il s’effectue en maintenant la tôle sur un outil de forme concave ou convexe (tas à boule, forme en bois, en terre battue, en sable, etc.) et en lui portant une succession de coups rapprochés à l’aide d’un marteau approprié au métal travaillé et à la forme à donner au flan (marteau à devant, marteau à boule, maillet, marteau à rétreindre, batte à planer, etc.). La tôle adopte alors une surface à double courbure. Pour cela, la contrainte locale imposée au métal à chaque pression doit être supérieure à la limite élastique, mais, pour éviter de déchirer la tôle, cette contrainte locale doit, en même temps, être inférieure à la charge de rupture. En général, on abaisse la limite élastique en utilisant des flans en tôle recuite et en chauffant cette tôle au chalumeau. L’emboutissage manuel est utilisé seulement pour des travaux unitaires et pour réaliser des pièces en très petite série : construction de prototypes en tôle, réparation de carrosseries d’automobiles, etc.


Emboutissage mécanique ou emboutissage à la presse

Il s’effectue à l’aide d’outils à emboutir, montés sur des presses spéciales. Le flan est presque toujours placé à froid entre les deux parties de l’outil, surtout lorsqu’il est en tôle mince (épaisseur

3 mm), que l’on utilise à l’état recuit. Si l’embouti est profond, on peut être contraint d’opérer des recuits intermédiaires. Si l’on pousse la déformation au-delà de ce que peut supporter le métal, la pièce se déchire dans les zones les plus sollicitées ; on dit qu’elle crique.


Outils d’emboutissage

Appelés couramment matrices d’emboutissage, ils sont essentiellement constitués, d’une part, par un poinçon épousant la forme intérieure de la pièce à emboutir, et, d’autre part, par une matrice proprement dite, dont l’entrée est une section plane du poinçon dans sa plus grande section utile, augmentée de l’épaisseur de la tôle. Le poinçon est fixé au coulisseau mobile de la presse, et la matrice est boulonnée sur la table de cette presse. Le formage de la tôle est obtenu, par entraînement du flan, par le poinçon dans la matrice sous l’action de l’effort transmis par le coulisseau de la presse. La pièce est généralement maintenue sur la matrice de la presse par un serre-flan, qui exerce parfois une certaine compression sur la tôle pour l’empêcher de se plisser. La force de pression exercée par le serre-flan sur la tôle est de l’ordre de 30 p. 100 de l’effort d’emboutissage. Au fur et à mesure du formage de la tôle, sous l’action de la descente du poinçon, le flan glisse sous le serre-flan.

Certaines opérations d’emboutissage sont conçues de telle manière que la tôle échappe au serre-flan et passe dans l’orifice de la matrice. Lorsqu’il n’y a pas de serre-flan, l’opération est appelée emboutissage libre.