emballage (suite)
Comment choisir un emballage
Le choix de l’emballage est un problème complexe, qui met en jeu normalement plusieurs services de l’entreprise : les services commerciaux, les services de production, les approvisionnements, les responsables du transport.
Les services commerciaux doivent être capables de définir :
— les qualités publicitaires ou d’usage qu’ils attendent de l’emballage, par rapport notamment à ce qu’offre la concurrence (ses qualités et ses défauts) ;
— les unités de vente retenues : dimensions unitaires, assemblage ou non (il est parfois prudent de prévoir des paquetages unitaires au lancement pour vaincre la méfiance de l’acheteur, avant de ne vendre qu’en emballages multiples) ;
— le volume des ventes des années à venir, qui servira de base pour le choix des investissements à faire et des techniques à employer : pourra-t-on réaliser des séries ou non ?
Ils indiqueront aussi, compte tenu du marché et de la concurrence, à quel prix de revient doit se situer l’emballage.
Les services techniques ont intérêt à examiner, à l’occasion d’études importantes pour de nouveaux emballages, les emballages déjà existants, afin de normaliser les types retenus, d’abaisser les frais, de tenir compte des aléas déjà rencontrés, enfin de réduire les investissements. Mettre en route une nouvelle chaîne de conditionnement représente souvent un budget important. Il n’est pas rare de devoir prévoir un délai d’au moins deux ans pour faire face à l’achat et à la livraison des machines, aux tests techniques de préséries et aux tests en clientèle. Les services de production ont aussi leur mot à dire lorsque le matériel de conditionnement existant est insuffisamment amorti.
Enfin, toute étude sur un nouvel emballage doit se référer aux impératifs légaux ou réglementaires des pays de commercialisation. Lorsque tout est défini, le cahier des charges peut être remis au maquettiste (sur le plan commercial) et au service approvisionnement. En moyenne, on estime qu’à l’heure actuelle les dépenses d’emballage représentent 1,75 fois les dépenses totales de matières premières et d’outillage. La proportion est d’autant plus forte en faveur de l’emballage que le pays a un plus haut niveau de vie.
F. B.
➙ Approvisionnement / Distribution commerciale / Marché (étude du) / Marque / Publicité / Vente.
L. B. Jensen, Meat and Meat Foods (New York, 1949). / R. Dehove, la Réglementation des produits alimentaires et non alimentaires (Commerce-Éditions, 1960). / R. Lefaux, Emballages et conditionnements modernes (Compagnie fr. d’éd., 1960 ; nouv. éd. Emballages et conditionnements d’aujourd’hui, 1967). / P. A. Caron, l’Embouteillage, techniques et matériels (Compagnie fr. d’éd., 1965). / G. Pochet, Tout l’emballage (Éd. d’organisation, 1967 ; 4 vol.).