Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
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Debussy (Claude) (suite)

 L. Laloy, Claude Debussy (Dorbon, 1909 ; nouv. éd., Aux armes de France, 1944). / A. Suarès, Debussy (Emile-Paul, 1923 ; nouv. éd., 1936). / M. Emmanuel, Pelléas et Mélisande de Debussy (Mellotée, 1926 ; nouv. éd., 1949). / C. Koechlin, Debussy (Laurens, 1928 ; nouv. éd., 1955). / M. Boucher, Claude Debussy (Rieder, 1930). / R. Peter, Claude Debussy (Gallimard, 1932 ; nouv. éd., 1953). / L. Vallas, Claude Debussy et son temps (Alcan, 1933 ; nouv. éd., A. Michel, 1958). / V. Jankélévitch, Debussy et le mystère (La Baconnière, Neuchâtel, 1949) ; la Vie et la mort dans la musique de Debussy (La Baconnière, Neuchâtel ; 1968). / M. Dietschy, la Passion de Claude Debussy (La Baconnière, Neuchâtel, 1962). / E. Lockspeiser, Debussy, His Life and Mind (Londres, 1962-1965 ; 2 vol.). / Y. Tiénot et O. d’Estrade-Guerra, Debussy, l’homme, son œuvre, son milieu (Lemoine, 1962). / Debussy et l’évolution de la musique au xxe siècle (C. N. R. S., 1965). / F. Gervais, Étude comparée des langages harmoniques de Fauré et de Debussy (Richard-Masse, 1971 ; 2 vol.). / S. Jarocinski, Impressionnisme et symbolisme chez Debussy (Éd. du Seuil, 1971). / Debussy (Réalités-Hachette, 1973).

Décapodes

Ordre de Crustacés comprenant des animaux de taille grande ou moyenne et qui possèdent cinq paires de pattes locomotrices nettement plus développées que les autres : Crevettes, Homard, Langouste, Pagure, Crabes, Écrevisse.



Généralités

Les Décapodes constituent l’ordre le plus évolué des Crustacés supérieurs (Malacostracés) ; la plupart des 8 000 espèces qui le composent vivent dans la mer, généralement près du littoral ; certaines, comme les Écrevisses, se rencontrent en eau douce ; quelques-unes sont terrestres. Le groupe renferme les plus grands Crustacés connus, comme Macrocheira Kaempferi du Japon, dont les pinces atteignent 0,60 m de long chez la femelle et 1,70 m chez le mâle.

On les répartit en « nageurs » (Natantia) et en « marcheurs » (Reptantia) ; les premiers comprennent les Crevettes ; les seconds sont subdivisés en trois groupes d’après le développement de l’abdomen : Macroures à abdomen allongé et musclé (Langouste, Homard, Langoustine, Écrevisse) ; Anomoures à abdomen partiellement régressé (Pagures, Galatée, Porcellane, Crabe des cocotiers ou Birgus) ; Brachyoures à abdomen réduit et replié sous le céphalothorax (Crabes*, Araignées de mer).


Les appendices

Comme tous les Crustacés supérieurs, les Décapodes possèdent dix-neuf segments munis chacun d’une paire d’appendices ; il faut y ajouter le segment antérieur, qui porte les yeux, et le telson terminal, où débouche l’anus. L’abdomen, ou pléon, comporte six segments, le thorax, ou péréion, huit, et la tête, six ; tête et thorax sont recouverts par une carapace rigide, fortement calcifiée, qui masque dorsalement la segmentation et qui, latéralement, délimite deux cavités branchiales.


La tête

Les yeux ne peuvent être assimilés à des appendices ; sur la surface visuelle, le microscope révèle des centaines de facettes carrées, rhombiques ou hexagonales, correspondant à des ommatidies analogues à celles des insectes ; le pédoncule oculaire contient les glandes endocrines (organe X, glande du sinus) qui contrôlent la mue et les changements de couleur.

À la base de chaque antennule se trouve un statocyste qui renseigne l’animal sur sa position ; son ablation entraîne des troubles de l’équilibre. L’antenne présente souvent un long fouet, particulièrement développé chez les Langoustes ; à sa base s’ouvre l’orifice de la glande verte excrétrice. Les autres appendices céphaliques ont un rôle masticateur : mandibules, maxillules et maxilles ; ces dernières portent une lame latérale, le scaphognathite, qui s’étend dans la cavité branchiale ; ses vibrations continuelles y renouvellent l’eau respiratoire.


Le thorax

Les appendices thoraciques (péréiopodes) se répartissent en deux groupes : les trois premières paires, appelées maxillipèdes ou pattes-mâchoires, s’associent aux pièces masticatrices de la tête ; les cinq autres, allongées, caractérisent l’ordre des Décapodes ; chez les Langoustes, elles se terminent toutes par une griffe ; chez les Crabes, la paire antérieure porte une pince ; chez le Homard, l’Écrevisse, la paire antérieure montre une grosse pince, et les deux suivantes, de petites pinces ; chez beaucoup de Crevettes, il y a trois paires de petites pinces. C’est à la base des appendices thoraciques ou au voisinage de leur insertion que se trouvent fixées les branchies sous un volet, ou carapace. L’orifice génital de la femelle s’ouvre à la base du sixième péréiopode, celui du mâle à la base du huitième.


L’abdomen

Les appendices abdominaux (pléopodes) ont un rôle natatoire chez les Crevettes et les Macroures marcheurs ; les derniers, qualifiés d’uropodes, forment avec le telson un éventail caudal utilisé dans la nage rapide, tant vers l’avant que vers l’arrière. Chez tous les Décapodes, les autres pléopodes interviennent dans la reproduction, soit comme appendices copulateurs chez le mâle, soit pour la fixation des œufs après la ponte chez la femelle.


Anatomie et développement

L’appareil digestif présente des structures propres aux Décapodes : l’estomac est formé de deux chambres successives ; la première contient des pièces calcaires broyeuses constituant le « moulin gastrique » ; la seconde reçoit les canaux de l’hépatopancréas, volumineux et ramifié. Massif et blanchâtre, le cœur occupe la face dorsale du thorax ; le sang incolore y pénètre par des ostioles et est chassé vers des artères ; avant de se répandre dans des cavités, ou sinus, baignant les organes, il passe par les branchies, puis revient au cœur.

Chez les Macroures, le système nerveux s’allonge en une chaîne ventrale, formée en principe d’une paire de ganglions par segment et reliée à l’avant aux ganglions sous-œsophagiens (qui innervent les six paires d’appendices masticateurs) et aux ganglions cérébroïdes (où arrivent les nerfs des yeux, des antennules et des antennes). La régression de l’abdomen des Brachyoures s’accompagne d’une condensation du système nerveux en une masse thoracique représentant les ganglions du péréion et du pléon.