Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

convertisseur (suite)

• Les redresseurs secs utilisés à l’origine étaient le couple cuivre-oxyde de cuivre et le couple sélénium-fer avec interposition d’une couche d’anhydride sélénieux. Enfin, on utilise les semi-conducteurs, corps purs cristallisés isolants, dans lesquels on introduit des corps atomiquement voisins et de valence différente appelés impuretés. Les cristaux donnant les meilleurs résultats sont le germanium et le silicium.

• Le thyristor est un redresseur sec dans lequel on a ajouté un organe de commande appelé gâchette, qui permet de commander l’instant à partir duquel le corps devient conducteur.

P. M. et E. D.

➙ Courant électrique / Électron / Électronique / Redresseur / Semi-conducteur / Tube.

Convolvulacées

Famille de plantes herbacées gamopétales, souvent grimpantes, ayant pour type le Liseron.



Description

La famille des Convolvulacées, placée dans l’ordre des Polémoniales, comprend environ cinquante genres et douze cents espèces, réparties principalement dans les régions tropicales de l’Asie et du continent américain. En France, trois genres (Convolvulus, Calystegia, Cuscuta) sont surtout représentés, avec vingt et une espèces. Les Convolvulacées sont ordinairement des plantes grimpantes à souche assez importante et à feuilles alternes, fréquemment en forme de fer de lance ou de cœur.

Les fleurs, habituellement isolées, sont aussi parfois groupées en inflorescences voisines des cymes. Elles sont le plus souvent du type 5 : cinq sépales presque entièrement libres, cinq pétales soudés tordus dans le bouton et formant à plein épanouissement une sorte d’entonnoir (fleurs infundibuliformes), et cinq étamines ; les carpelles sont au nombre de deux (rarement trois ou cinq). Chez les Cuscutes, les pétales sont seulement soudés à la base et ont une languette étalée (corolle rotacée). L’ovaire, à deux loges, dont chacune a deux ovules, donne à maturité des fruits à quatre valves.

Les principaux genres de cette famille sont les Ipomées (près de 400 espèces), les Convolvulus, ou Liserons (300 espèces) et les Cuscutes (200 espèces), à côté desquelles on peut citer les Cressa (dont une espèce vit en France sur les côtes méditerranéennes, dans les prés salés) ; les Calystegia sont très voisines des Liserons et ne s’en distinguent que par la présence de deux grandes bractées vertes entourant le calice. Deux espèces sont très communes en France : le Liseron des haies (le « grand Liseron »), à grandes fleurs blanches isolées sur ses branches volubiles, commun dans les endroits frais ; et le Liseron des dunes, à grosses fleurs roses, fréquent dans les dunes semi-mobiles de toutes les côtes sableuses de France et d’Europe. D’autres genres sont encore à citer, en particulier les Exogonium, avec quinze espèces en Amérique tropicale, dont une, E. purgans (mexicaine), a des racines fortement renflées qui possèdent un abondant suc laiteux jaune (Jalap vrai) ayant des propriétés purgatives très violentes. Il faut encore citer le genre Quamoclit (une vingtaine d’espèces), qui vit dans les régions chaudes du globe ; une espèce à feuilles en lanières aiguës et à fleurs longuement tubulées, rouge écarlate, provenant d’Amérique tropicale, est souvent employée pour garnir l’été murs et pergolas.

Les Ipomées sont des plantes à tiges volubiles et à fleurs blanches, bleues ou pourpres. L’« Ipomée pourpre » est le Volubilis de nos jardins. Deux autres Ipomées du Mexique (I. simulans et I. orizabensis) ont sensiblement les mêmes propriétés qu’Exogonium purgans, les principes actifs étant des glucosides. Enfin, certaines espèces sont comestibles, en particulier la Patate (I. batatas), qui, très riche en amidon et possédant une saveur sucrée très prononcée, est cultivée dans toutes les régions tropicales : en Amérique, où un très grand nombre d’autres Ipomées sont encore à l’état sauvage, en Afrique tropicale, en Polynésie et même en Asie. Ce n’est qu’au début du xvie s. qu’elle apparut en Europe, grâce à Christophe Colomb ; elle se répandit alors dans le Bassin méditerranéen, atteignant l’Égypte seulement au début du xixe s. En France, cultivée pour la première fois vers le milieu du xviiie s., elle fut très appréciée par Louis XV. Elle n’est maintenant que peu cultivée en France (région méditerranéenne) ; par contre, dans les régions tropicales, elle occupe une place importante dans l’alimentation humaine et animale.

Les Liserons (Convolvulus), herbes vivaces grimpantes (9 espèces en France), sont surtout des plantes d’ornement. C. tricolor, ou « Belle-de-Jour », est une très belle plante annuelle, qui prospère dans les terrains légers ; ses fleurs, qui s’ouvrent le jour et se ferment la nuit, sont de trois couleurs : jaune à la gorge et au centre, puis blanc et enfin bleu sur le pourtour.

Les Cuscutes, qui habitent dans les régions chaudes et tempérées du globe, forment un genre un peu à part, car leur vie est parasitaire, et, de ce fait, elles présentent des caractéristiques quelque peu archaïques : en effet, l’embryon, enroulé en spirale autour de l’albumen, est le plus souvent dépourvu de cotylédons. Les fleurs, blanches ou roses, groupées en petits glomérules, donnent des fruits différents de ceux des Convolvulacées vraies ; ce sont le plus souvent des capsules à déhiscence transversale. Ces plantes, à l’état adulte, sans feuilles et sans racines, sont composées de fines tiges rouge vif ou jaunes, très volubiles, qui ont l’aspect de petites lianes et sont fixées aux plantes hôtes par de nombreux petits suçoirs. Lors de la germination, la jeune plantule, très grêle, cylindrique, ne possède pas de radicule et, sans feuilles, doit se nourrir sur ses réserves ; pendant ce premier temps, la tigelle, filiforme, décrit de grands mouvements de circumnutation jusqu’à ce qu’un contact se produise avec une plante. Dès ce moment, il y a une transformation profonde dans le rythme de croissance ; la tige s’enroule autour des supports rencontrés. Aux points de contact, l’épiderme des tiges de la Cuscute produit de petites boursouflures qui se différencient en suçoirs munis d’un bourrelet qui rappelle un peu celui des ventouses d’une pieuvre ; au centre se développe un cordon conique de structure analogue à une racine ; il va rapidement pénétrer dans les tissus conducteurs de la plante hôte.