Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

clicherie (suite)

Galvanotypie

Le dépôt électrolytique de cuivre dans une empreinte a été réalisé dans le deuxième quart du xixe s., notamment par Moritz Hermann von Jacobi (1801-1874), par John Murray (1778-1843), par Alexandre François Victor Michel (1806-1874), pour obtenir des clichés en relief. Le procédé de moulage à la cire de ce dernier est encore employé de nos jours. Les galvanos combinent l’excellente qualité de l’image imprimante à une grande précision et une bonne résistance à l’usure. Donnant une duplication correcte des clichés à trame fine, noir ou couleur, ils permettent l’impression de qualité de magazines ou de publicité. Ils peuvent servir aussi pour la prise d’empreinte d’autres duplicata : c’est le surmoulage. Suivant une technique analogue, on obtient des formes de gaufrage ou d’estampage.

La confection d’un galvano, plus longue et plus coûteuse que celle d’un stéréo, comprend quatre étapes : moulage, dépôt électrolytique, doublage et finition.

• Le moulage peut se faire :
— à froid, sur une plaque de cire coulée sur une semelle de plomb : la boîte ;
— à froid et sous forte pression (600 bars), sur une feuille de plomb ;
— sur une feuille de caoutchouc vulcanisé (Tenaplate) ou de Celluloïd ;
— à chaud, sur une feuille de plastique vinylique.

• Le dépôt chimique d’une mince couche d’argent sur un moule non métallique est nécessaire pour rendre sa surface conductrice. On le met ensuite dans un bain électrolytique, où il s’y dépose une couche de cuivre épaisse de 0,2 à 0,3 mm : la coquille. Si le dépôt de cuivre est précédé d’un mince dépôt de nickel, on a un nickel direct. Pour obtenir une surface encore plus dure et presque inusable, on fait parfois un dépôt de chrome, mais dans une opération ultérieure.

• Le doublage consiste à couler au dos de la mince coquille décollée du moule un peu d’alliage d’imprimerie, qui adhère grâce à un étamage intermédiaire. Après dressage pour rendre sa surface absolument plane, le galvano est raboté à la hauteur standard de 3,76 mm. Les galvanos doublés de métal sont relativement lourds. Pour diminuer leur poids, on fait le doublage en plastique avec éventuellement incorporation d’une feuille d’aluminium.

• La finition des galvanos destinés aux rotatives, qui exigent des clichés cylindriques, se résout soit à un cintrage après doublage et dressage, soit à un doublage par coulée centrifuge dans un cylindre sur la paroi duquel les coquilles sont assemblées.


Clichés en caoutchouc et en plastique

Réalisés industriellement à partir de 1930, ces clichés sont obtenus par moulage et remoulage.

La matrice est une résine du type thermodurcissable telle que la Bakélite, ou un carton imprégné, moulé à chaud sous pression sur l’original à reproduire. Sur cette matrice est ensuite moulé le cliché, qui peut être soit en caoutchouc naturel ou synthétique, feuille de gomme vulcanisée pendant le moulage, soit en résine thermoplastique, généralement un composé vinylique. La technique du moulage sous pression (60 à 150 bars) à chaud (130 à 145 °C) pendant 30 à 60 secondes, puis du refroidissement également sous pression, dépend de la nature du matériau ; c’est le plus souvent un granulé, mais on fait aussi de l’injection de liquide. Les stéréos obtenus sont rectifiés et calibrés d’épaisseur par meulage ou rabotage. Pour l’impression, ils sont montés par collage sur un support métallique plan ou cintré. Le cintrage des plastiques rigides se fait en les ramollissant, en les maintenant sur une selle chauffée et en les y laissant refroidir. De faible poids, faciles à monter, résistants à l’usure, les clichés en caoutchouc sont largement utilisés en flexographie*. Leur stabilité dimensionnelle peut être assurée par une armature de toile ou de feuille métallique. Mais ils ne sont guère capables de reproduire des similis fins, ce qui limite leur emploi. Les clichés en plastique présentent de nombreux avantages : ils sont légers, bon marché, permettent un excellent transfert de l’encre et présentent une très bonne résistance au tirage. De plus, leur confection est très rapide. Par la combinaison de plusieurs matériaux, on a réussi à obtenir la dureté de la surface imprimante, la souplesse de la couche sous-jacente et la stabilité dimensionnelle de l’ensemble. Comme leur fabrication s’est automatisée, ces clichés prennent une place de plus en plus grande au détriment des clichés métalliques, stéréos et galvanos.

G. B.

➙ Composition / Flexographie / Héliogravure / Impression / Lithographie / Offset / Phototypie / Presse / Rotative / Typographie.

 L. Salomon, Stéréo-Galvano (Iniag, 1950). / E. Kollecker et W. Matuschke, Der moderne Druck (Hambourg, 1958). / V. Strauss, The Printing Industry (New York, 1967). / G. Baudry et R. Marange, Comment on imprime (Dunod, 1970).

climat

État moyen de l’atmosphère en un lieu.


Le climat représente un état de l’atmosphère dont le contact avec les masses océaniques et continentales constitue un fait géographique. En tant qu’état de l’atmosphère, il se manifeste par l’allure de ses éléments constitutifs (humidité, température, pressions, vents). Il résulte par ailleurs de l’intervention de certains facteurs qui pèsent sur la présence et les caractères des éléments. Ces facteurs climatiques ont donc une importance fondamentale dans la géographie des climats. On les regroupe en facteurs cosmiques, planétaires et géographiques. Les deux premiers groupes assurent la mise en place zonale de l’humidité, des températures, etc. Les facteurs géographiques interviennent dans le sens de l’azonalité. La combinaison des trois fournit les différents ordres de climats.