Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

cinéma (suite)

Petit vocabulaire du cinéma

accéléré, enregistrement réalisé à une cadence inférieure à la normale par la caméra de prise de vues.

actualités, bandes de court métrage qui constituent un « journal filmé » hebdomadaire. Ces bandes juxtaposent par montage des prises de vues, des reportages, des documents de toutes origines (tournés spécialement ou empruntés). Les firmes spécialisées (nationales ou internationales) font souvent entre elles des échanges ou des emprunts de documents. En France, la première firme d’« actualités » fut Pathé-Journal (créé en 1908).

adaptateur, homme de plume qui, en partant d’une œuvre préexistante (roman, pièce de théâtre, etc.), en fait la transposition et le transfert en une version prévue pour faire un film. L’adaptateur et le scénariste sont assez souvent la même personne.

amorce, bout de pellicule, vierge ou usagée, collée au début et à la fin d’une bobine pour permettre le chargement et le passage intégral sans altération dans une caméra de prise de vues ou sur un projecteur.

anaglyphes, procédé à sélection binaire, permettant une observation « en relief » d’un couple d’images planes.

anamorphose, compression optique des images sur un film (en général dans le sens de la largeur).

animation. V. l’article.

art et essai (salles d’), salles de cinéma passant en principe des films de qualité, dans la version d’origine (sous-titrée s’il y a lieu).

Art House, aux États-Unis, salle spécialisée ou d’art et essai. Certaines existaient déjà avant la Seconde Guerre mondiale.

avances sur recettes, dans la « loi d’aide », allocations octroyées par l’État sur le budget de réalisation d’un film et récupérables sur les futures recettes.

banc-titre, table de travail permettant de réaliser en studio des effets et des truquages techniques par procédés optiques ou mécaniques, notamment pour des films d’animation et des films sur documents.

bichromie, procédé de prise de vues en couleurs (sélection de deux couleurs de base), supplanté par les procèdes trichromiques.

bide, en argot de métier, échec. (Syn. : four et flop.)

blimp, caisson insonore dans lequel on enferme la caméra. Certaines caméras sont rendues maintenant à peu près silencieuses par l’emploi de pièces en Nylon.

bout-à-bout, premier montage d’un film, où les séquences sont assemblées dans l’ordre.

bruitage, enregistrement, a posteriori en studio, des différents bruits non captés en « direct ». Le « bruiteur » est un technicien spécialiste, et les procédés d’imitation qu’il emploie sont multiples.

cache, feuille opaque (de forme libre, suivant l’effet recherché), placée dans la caméra de prise de vues, entre l’objectif et le film, et servant à masquer une partie plus ou moins grande du « champ » filmé. Le cache permet des prises de vues en plusieurs temps. — Le contre-cache est le complémentaire du cache. L’utilisation judicieuse de jeux de caches et de contre-caches permet des truquages à la prise de vues, avec un résultat final composite sur une même image.

cadre, limite extérieure virtuelle de l’image filmée par la caméra ; limite extérieure de l’écran de projection, délimitée par les caches de bordure.

carton, terme professionnel désignant une image représentant un titre ou des intertitres.

cartoon, aux États-Unis, film dessiné ; par extension, dessin animé. On appelle animated-cartoon, aux États-Unis, un film de dessins animés.

cels (abréviation anglaise), feuilles d’acétate de cellulose sur lesquelles sont dessinés et peints les « plans » superposables d’un dessin animé.

champ, espace couvert par l’angle d’une prise de vues. — Le contre-champ est la position axiale en orientation opposée à la précédente.

champ-contre-champ, utilisation alternée des deux figures précédentes.

chariot, plate-forme mobile sur laquelle est placée la caméra et permettant des déplacements. (v. travelling)

chute, résidu de pellicule vierge (négatif) ; partie de film (négatif ou positif) coupée au montage ; situation ou idée, en forme de surprise ou de conclusion, qui termine un film (ou une scène).

ciné-endoscopie, cinématographie permettant de filmer l’intérieur des cavités des corps et des organes.

Cinémascope, procédé américain lancé sur le marché par la Twentieth Century Fox en 1953 et qui permet, avec une pellicule standard 35 mm, d’avoir un format de projection très élargi.

cinémathèque, bibliothèque cinématographique où sont conservés les films (et tout ce qui les concerne) ; par extension, lieu ou ces films sont projetés.

cinéphile, amateur passionné et averti.

Cinérama, procédé américain de prise de vues de grand format et de projection sur très grand écran (trois vues juxtaposées [à l’origine il utilisait trois caméras et trois projecteurs]).

claquette ou, en angl., clap, accessoire servant de repère sonore pour les débuts et les fins de prises de vues. La claquette est complétée par une ardoise qui sert de « repère images » et sur laquelle sont portées différentes indications, telles que « titre du film » et numéro de la prise.

close-up, terme américain signifiant « gros plan ».

code Hays, sorte d’organisme de précensure instauré par les producteurs américains et présidé par Will Hays, puis par Eric A. Johnston. Ce code de « décence » a été institué afin de se prémunir contre les actions des ligues de morale existant aux États-Unis.

colleuse, petite presse servant à assembler les deux fragments d’un film (soit par collage, soit par soudure).

collure ou collage, lieu de raccordement de deux parties de film. La collure doit être le moins visible possible et doit pouvoir passer facilement dans les systèmes d’entraînement et de défilement. Elle est réalisée par grattage d’une des extrémités, pour éviter une « surépaisseur », et doit être faite de façon à ne pas occasionner un « décadrage ».

composition (rôle de), rôle ayant du caractère, pouvant être important sans être toutefois de tout premier plan.

continuité, traitement du scénario, intermédiaire entre le script et le découpage technique.