charpente (suite)
Charpente en alliage léger à base d’aluminium. On réalise actuellement des alliages à base d’aluminium qui ont la résistance et l’allongement avant rupture du même ordre que ceux des aciers courants. Cependant, pour des raisons de prix de revient, on ne les utilise que dans les cas particuliers, tels que constructions en atmosphères très corrosives, constructions amagnétiques, constructions où le poids propre présente une grande importance — c’est-à-dire charpente mobile, fermes de grande portée, éléments démontables —, constructions à porte-à-faux ou encore destinées à être édifiées préfabriquées dans des régions éloignées ou difficiles d’accès. On fait parfois appel à une construction mixte. L’ossature porteuse et la charpente sont en acier ; la couverture, les éléments de façade et des cloisons sont en alliages légers, mais alors il faut veiller soigneusement à éviter le contact direct entre les deux métaux, qui est une source de corrosion.
Considérations générales
La charpente en acier convient à tous les types d’ouvrages, même les plus grands (grands halls de gare, ponts à très grande portée, etc.). Seules les constructions en béton armé ou précontraint peuvent rivaliser avec la construction en acier dans les ouvrages importants.
L’esthétique moderne de la charpente d’acier ne le cède en rien aux esthétiques plus classiques. L’acier est durable et ne demande qu’un entretien par décennie.
La charpente métallique est incombustible et ne propage pas l’incendie : si d’autres matériaux, de nature inflammable, alimentent le feu de proche en proche, les membrures d’acier y résistent sans dommage jusqu’à 500 °C et bien au-delà dans des cas spéciaux (acier revêtu d’une mince couche de ciment, ce qui constitue un isolant thermique efficace).
La charpente d’acier, insensible à l’hygrométrie ambiante, est indéformable.
La construction en acier est entièrement justiciable du calcul des contraintes par la méthode scientifique de la résistance des matériaux et non de méthodes empiriques, seules utilisables pour des matériaux qui ne sont ni homogènes ni isotropes.
Enfin, la charpente d’acier se montant sur le chantier et non en usine, les sujétions et les frais de transport sont notablement réduits.
M. D.
➙ Assemblage / Collage / Construction / Corrosion / Couverture / Ignifugation / Imprégnation / Ossature / Plancher / Sciage.
E. Barberot, Traité pratique de charpente (Béranger, 1938). / G. Giordano, La Moderna Tecnica delle construzioni in legno (Milan, 1947). / M. Jacobson, Technique des travaux (Béranger, 1948-1955 ; 3 vol.). / Société académique Hütte, Des Ingenieurs Taschenbuch (Berlin, 1951-1955 ; 5 vol. ; trad. fr. Manuel de l’ingénieur, Béranger, 1960-1962 ; 2 vol.). / A. B. Freas et M. L. Selbo, Fabrication and Design of Glued Laminated Wood Structural Members (Washington, 1954). / Y. Gasc et R. Delporte, les Charpentes en bois (Eyrolles, 1955). / L. Grelot, Cours de construction métallique (École nationale des ponts et chaussées, 1957). / J. Arrambide et M. Duriez, Agrégats, liants et bétons hydrauliques, aciers et métaux usuels (Moniteur des travaux publics et du bâtiment [t. I] et Dunod [t. II], 1958-1959 ; 2 vol.). / F. X. Brochard, Bois et charpentes en bois (Eyrolles, 1960). / M. Duriez, Cours de matériaux de construction (École nationale des ponts et chaussées, 1960). / M. Duriez et J. Arrambide, Nouveau Traité de matériaux de construction (Dunod, 1961-1963 ; 3 vol.). / P. Galabru, Traité des procédés généraux de construction (Eyrolles, 1963 ; 3 vol.). / A. Fanjat de Saint-Font, la Charpente lamellée-collée (Vial, Dourdan, 1966).