Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

céramique (suite)

 A. H. Salvetat, Produits hydrauliques, céramique, verrerie (Béranger, 1920). / M. Larchevêque, Fabrication industrielle de la porcelaine (Baillière, 1928 ; 2 vol.). / P. Renault, Pour le céramiste (Dunod, 1941). / B. Butterworth, Bricks and Modern Research (Londres, 1948 ; trad. fr. la Brique, Dunod, 1949). / W. Eitel, Physical Chemistry of the Silicates (Chicago, 1954). / R. Schatzer, Keramik (Berlin, 1954). / W. D. Kingery, Ceramic Fabrication Processes (Boston, 1958) ; Introduction to Ceramics (New York, 1960). / C. A. Jouenne, Céramique générale : notions de physico-chimie (Gauthier-Villars, 1960). / F. Singer et W. L. German, Glaçures céramiques (S. A. Le Borax, 1960). / G. H. Stewart (sous la dir. de), Science of Ceramics (Londres, 1962-1968 ; 4 vol.). / P. P. Budnikov, The Technology of Ceramics and Refractories (trad. du russe, Londres, 1964). / R. E. Kirk et D. F. Othmer (sous la dir. de), Encyclopedia of Chemical Technology, t. IV, Ceramics (New York, 1964). / A. Jourdain, Cours de céramique industrielle. La technologie des produits céramiques réfractaires (Gauthier-Villars, 1966). / R. M. Fubrath et J. A. Pask, Ceramic Microstructures (New York, 1968).

céréales

Ensemble de plantes produisant des grains jouant un rôle fondamental dans l’alimentation humaine et animale (utilisation d’extension très récente).


Introduction

Le mot désigne aussi les productions de ces plantes, productions qui ont de nombreux caractères communs originaux parmi les autres produits végétaux : aliments concentrés (moyenne 340 cal/100 g), faciles à transporter et à stocker (conservation à moins de 15 p. 100 d’humidité), à teneur en protéines et en glucides proche des besoins des organismes humains et animaux. Le concept de céréale s’attache essentiellement à un usage alimentaire ; il ne peut s’agir d’une nomenclature botanique.

En pays tempéré, les principales céréales sont le Blé, l’Orge, l’Avoine, le Seigle et le Maïs (d’implantation récente). Le Sarrasin (ou Blé noir) et l’Epeautre n’ont plus guère d’importance. On rencontre encore le « méteil », dénomination d’un mélange de Blé et d’Orge. Les pays tropicaux et méditerranéens sont le domaine du Riz, du Sorgho, des Millets et du Maïs.

Pendant toute l’Antiquité et le Moyen Âge, la culture de la « plante à épi » est privilégiée ; elle a une valeur mythique. Cette plante à épi, le Froment, a sans doute peu de rapport avec nos blés actuels. Mais on la distingue du Seigle ou de l’Avoine, dont la culture est réservée aux terres pauvres. Le froment sert à faire le pain, il est en réserve dans les greniers pour prévenir les disettes. Avec la fin du Moyen Âge, l’agronomie tend à définir les plantes par rapport aux techniques de production. Le concept de céréale s’attache alors à la culture dont on espère le plus fort rendement et que l’on cherche à faire revenir le plus souvent sur la même parcelle (suppression des jachères). C’est l’époque des théories des rotations de culture : la céréale vient après une Légumineuse, qui enrichit le sol en azote, ou bien derrière une culture sarclée, qui aura permis de détruire les mauvaises herbes. Le mot céréale désigne alors un ensemble de plantes de comportement végétatif voisin (toutes sont des Graminacées, à l’exception du Sarrasin) et donnant du grain. En vertu de ce principe, l’agronomie classique considère davantage le Maïs comme une plante sarclée. Aujourd’hui, la connaissance approfondie de chaque espèce et des besoins des variétés ne permet plus de définir l’identité des techniques culturales pour les différentes céréales. Pour cette raison le mot céréale tend à désigner plus un produit que des plantes.

La fabrication du pain suppose la découverte de la fermentation de la farine, découverte souvent liée à la fabrication d’alcool de céréales. L’utilisation des céréales dans de fortes proportions pour alimenter les animaux se rencontre avec la complémentarité agriculture-élevage. C’est à partir de la révolution agricole de la fin du Moyen Âge en France que certaines céréales se spécialisent dans l’alimentation animale (chevaux, porcs et volailles). Les agriculteurs des pays sous-développés réalisent rarement cette complémentarité agriculture-élevage.


Production et commerce des céréales

De 1900 à 1945, on observe une lente progression de la production mondiale de céréales. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et surtout depuis 1958, la production de céréales est en progression rapide : elle a doublé entre 1945 et 1965.

Ce phénomène résulte d’abord de l’accroissement des surfaces emblavées : volonté d’autarcie alimentaire dans une Europe éprouvée par les privations de la guerre, explosion démographique dans les pays sous-développés à agriculture traditionnelle.

Vers les années 1956-1960, on prend conscience de la nécessité d’améliorer rapidement et le plus possible les rendements : l’extension des surfaces étant limitée, l’explosion démographique non maîtrisée, les perspectives de famine ont réveillé et alerté l’opinion mondiale. L’accroissement de la production ne suit pas alors celui de la population mondiale.

Déjà sensible vers 1960 en pays développés, l’accroissement des rendements est net dans la plupart des pays vers 1966-1970. Pour la première fois en 1970, grâce aux céréales, la F. A. O. a annoncé que l’accroissement des ressources alimentaires (3,7 p. 100) excédait (de 1 p. 100) les taux d’accroissement de la population mondiale.

Au début des années 1970, l’ensemble des récoltes mondiales de céréales représente 1 200 Mt, dont environ 30 p. 100 de Blé, 25 p. 100 de Riz, 20 p. 100 de Maïs, 10 p. 100 d’Orge, 8 p. 100 de Sorgho et de Millet, 5 p. 100 d’Avoine, 3 p. 100 de Seigle. La production mondiale des céréales représenterait 1 kg par tête et par jour (3 400 calories) si tout était distribuable et consommé par l’homme.

L’accroissement est surtout net pour le Blé et le Riz, céréales particulièrement destinées à l’alimentation humaine.