canalisation (suite)
Vannes-clapets
Elles sont simples, car la bouchure est constituée par un rectangle tournant d’un angle droit autour d’un de ses grands côtés, qui est fixé au radier. L’avantage de ces vannes réside dans le réglage du débit, qui s’effectue uniquement par lame déversante. Jusqu’à 3 ou 4 m de haut, le système est assez économique.
Barrage-toit
La bouchure est formée de deux panneaux sensiblement plans qui s’appuient l’un sur l’autre. L’un des deux au moins doit être très résistant au voilement. Un flotteur est placé sous l’un des deux panneaux pour faciliter le relevage. La manœuvre s’exécute en mettant la chambre inférieure en communication avec l’amont ou avec l’aval, la chute manœuvrant en quelque sorte elle-même le barrage. Cette manœuvre est donc aisée et peut être rendue automatique. L’inconvénient réside dans le coût élevé du radier spécial et de ses fondations.
Barrage à segments
La vanne du barrage à segments fonctionne sur le même principe de rotation que celui de la vanne à secteurs, mais la manœuvre est automatique. La partie supérieure du segment, qui est pleine, peut s’effacer complètement dans une cavité ménagée dans le radier (chambre d’équilibre). On place un joint étanche entre la vanne, le radier, les piles et les culées. Pour l’abaissement automatique, il suffit de mettre la chambre d’équilibre en communication avec l’aval. Pour le relevage, on met la chambre d’équilibre en communication avec l’amont en créant une petite charge hydraulique auxiliaire ou en provoquant le soulèvement de la vanne.
Petit lexique de la navigation intérieure
bouchure, partie mobile d’un barrage d’écluse, construite le plus souvent en tôle et en profilés.
chenal, gabarit déterminé par sa largeur et sa profondeur, délimitant l’espace accessible aux bateaux sans danger d’échouage.
crue, débordement d’un cours d’eau de son lit mineur en submergeant ses berges.
digue, massif d’enrochement disposé parallèlement au courant d’un cours d’eau.
épi, massif d’enrochement dirigé à peu près normalement au courant.
étiage, niveau des plus basses eaux de l’année.
étiage absolu ou étiage minimal, étiage le plus bas jamais relevé sur la voie d’eau considérée.
étiage moyen, moyenne arithmétique des étiages annuels sur une période de plusieurs années (10, 20, 50 ou 100 ans).
hauteur libre, hauteur comprise entre le plan d’eau et l’intrados de la voûte des ouvrages de franchissement (ponts) et des tunnels.
hauteur de retenue, dans une écluse, distance verticale entre le seuil et le niveau du plan d’eau amont.
lit majeur, superficie occupée par les eaux durant les plus fortes crues.
lit mineur, superficie d’un cours d’eau limitée par les berges.
mouillage, hauteur comprise entre le plan d’eau et la partie inférieure du chenal.
plus hautes eaux (P. H. E), niveau le plus élevé en période de crue.
plus hautes eaux navigables (P. H. E. N.), niveau de crue déterminant l’arrêt de la navigation, en raison d’une part des dangers dus à la vitesse du courant et des remous, et d’autre part de la limitation du tirant d’air à vide par la hauteur libre sous les ouvrages.
seuil, point haut du radier horizontal en béton sur lequel un barrage d’écluse est établi.
tirant d’air, distance entre le plan d’eau et la partie la plus haute du bateau. (On distingue le tirant d’air à vide et le tirant d’air en pleine charge.)
tirant d’eau ou enfoncement, hauteur entre le plan d’eau et la partie la plus basse du bateau. (Cette hauteur est inférieure au mouillage pour laisser une revanche de sécurité entre le fond du bateau et le fond du lit. On distingue le tirant d’eau à vide et le tirant d’eau en pleine charge.)

J. A.
➙ Barrage / Canal / Écluse / Navigation fluviale.
J. Aubert, Barrages et canalisations (Dunod, 1949).