blindé (suite)
Cavalerie légère blindée
En dehors des unités blindées et mécanisées chargées de mener le « combat de mêlée », la mission d’exploration de la cavalerie, bien que très largement relayée par l’aviation, subsiste encore. Elle est confiée, dans le cadre du corps d’armée, à des unités rapides dites, en France, « de cavalerie légère blindée ». Équipées d’E. B. R. ou de chars légers, ces unités reçoivent des missions de renseignement et de protection à grande distance (de 100 à 200 km) et agissent en liaison directe avec l’aviation légère, et spécialement avec les unités d’hélicoptères. Pour la défense du territoire, on a recours aussi à un blindé léger, l’« AML 245 » Panhard, créé à l’occasion de la guerre d’Algérie, qui existe en diverses versions. De leur côté, les Soviétiques utilisent un transport de troupes amphibie à huit roues, le « B. T. R. 60 P » (10 t).
Au cours des cinquante années de son existence, le rôle de l’arme blindée, déjà considérable au profit de l’infanterie en 1918, déterminant en liaison avec l’aviation en 1940-1945, n’a cessé de s’amplifier, au point de devenir l’élément de base de toute force militaire destinée à combattre en ambiance atomique. La complexité sans cesse croissante, le coût (environ 30 p. 100 des dépenses d’armement terrestre) et la sujétion des matériels blindés à l’évolution constante des techniques expliquent la réduction massive du nombre des divisions des armées actuelles.
J. de L. et R. S.
Ch. de Gaulle, Vers l’armée de métier (Berger-Levrault, 1934) ; Trois Études (Berger-Levrault, 1945). / J. Perré, les Chars de combat (Berger-Levrault, 1937). / E. Bauer, la Guerre des blindés (Payot, 1948). / J. Boucher, l’Arme blindée dans la guerre (Payot, 1953). / F. M. von Senger und Etterlin, Die Kampfpanzer von 1916-1966 (Munich, 1966).