Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
B

basket-ball (suite)

Le basket-ball en France

En 1893, le professeur Rideout, de retour du collège de Springfield, installa les premiers panneaux de basket-ball rue de Trévise, à Paris. Le nouveau jeu servait alors, sans règles très précises, d’entraînement aux athlètes en hiver. Ce n’est qu’en 1907 que le nouveau sport prit une existence officielle au sein de la Fédération des patronages catholiques grâce à l’abbé Guèdre et à M. Foreau. Les foyers franco-américains développèrent le basket d’après-guerre, et la Fédération française d’athlétisme géra le basket en créant une commission spéciale en 1920, qui fut dirigée par Jean Bellanger.

Le premier championnat de France eut lieu en 1921-22, avec seize équipes. Devant l’importance prise par ce sport, la Fédération d’athlétisme incorpora le basket totalement en juin 1929. Mais ce sport devint indépendant en juin 1932 avec la création de la Fédération française de basket-ball, la F. F. B. B. (liée toutefois encore avec la Fédération française d’athlétisme jusqu’en juin 1933).

L’ascension fut alors rapide. Membre de la Fédération internationale, la France prit part aux grandes compétitions avec des fortunes diverses, et sa place de finaliste olympique à Londres en 1948 lança définitivement le basket, qui, en 1970, s’enorgueillit de contrôler 180 000 joueurs et joueuses (celles-ci au nombre de 30 000 environ).

Si l’on se réfère aux licenciés pratiquant régulièrement toute la saison, on peut alors affirmer que le basket est le deuxième sport français (derrière le football).

R. B.

 M. Hansenne, le Basket (La Table Ronde, 1963). / A. Barrais, Basket-ball (Amphora, 1967). / Y. Cam, Basket-ball (A. Colin, 1975).

basque français (Pays)

Région du sud-ouest de la France. Partie septentrionale du Pays basque, le Pays basque français comprend trois des petites provinces euscariennes : le Labourd (bassin de la Nivelle et région de la Nive inférieure), la Basse-Navarre (bassin supérieur de la Nive et région de Saint-Palais) et la Soule (bassin du Saison). Au total, moins de 200 000 habitants vivent dans cette petite région, qui correspond à la totalité de l’arrondissement de Bayonne et à l’ouest de celui d’Oloron-Sainte-Marie.


Le Pays basque est avant tout une région linguistique : c’est le domaine d’une langue, l’eskuara, aux origines controversées. L’aire à l’intérieur de laquelle cette langue est parlée tend toutefois à se réduire, notamment au nord. Mais des traits géographiques donnent à cette région une profonde unité (encore que la Soule soit quelque peu différente des pays plus occidentaux) et une forte personnalité.

À une frange montagneuse méridionale d’altitude moyenne succède vers le nord le moutonnement des collines du piémont pyrénéen. Le Pays basque est une des régions les plus arrosées de la France océanique (partout près de 1 m et même souvent plus de 1,50 m de précipitations). Toutefois, la forêt originelle, dévastée par les brûlis printaniers (encore pratiqués dans certaines communes) et par le pacage des troupeaux d’ovins, a fait place à la lande d’ajoncs ou à la fougeraie. Le « touya » couronne ainsi les collines de l’avant-pays dans les régions d’Hasparren, de Labastide-Clairence et de Saint-Palais, et drape les versants des moyennes montagnes. Les Basques vivent le plus souvent en maisons isolées. Un siècle de dépopulation liée aux crises agricoles, au déclin de l’artisanat et à la fermeture de petites mines n’a que partiellement atténué la pression démographique. En effet, si les Basques ont essaimé dans le reste de la France, notamment à Bordeaux et à Paris, si certains ont émigré (notamment sous la IIIe République pour échapper au service militaire) dans les pays de La Plata et dans les Rocheuses, ils sont encore nombreux sur cette terre ingrate. Il est vrai que seulement la moitié de la population vit dans les communes rurales, le reste résidant dans l’agglomération côtière.

S. L.

➙ Aquitaine / Bayonne et la Côte basque française / Béarn / Navarre / Pyrénées-Atlantiques.

basques (provinces)

Région de l’Espagne du Nord. Les trois provinces basques espagnoles (Biscaye, Guipúzcoa et Álava), si elles ne couvrent que 7 261 km2, constituent l’une des régions les plus peuplées (1 879 000 hab.) et les plus actives de l’Espagne.



Géographie


Une position privilégiée dans la puissante barrière pyrénéo-cantabre

C’est un large seuil où le plus haut sommet, l’Aitzgorri, ne dépasse pas 1 544 m et où les cols principaux se tiennent au-dessous de 700 m. Les puissants sédiments crétacés, plissés en un V très ouvert, n’ont été, en effet, que faiblement relevés lors de l’orogenèse tertiaire, et le réseau hydrographique, orienté dans l’ensemble perpendiculairement aux plis, les a largement défoncés. Commandant ce seuil qui donne à l’Ibérie intérieure le seul accès aisé au golfe de Gascogne et à l’Europe atlantique, le Pays basque est, entre la Navarre et la région cantabrique, un carrefour d’influences diverses, doué d’une personnalité ethnique et linguistique affirmée.


Le dynamisme économique de la région côtière et des vallées qui y débouchent, siège de fortes concentrations humaines

Aux activités rurales, spécialisées dans l’élevage des bovins, fondé sur la culture à gros rendement du maïs et des plantes fourragères grâce à l’humidité du climat, s’ajoutent en effet la pêche, qui assure 14 p. 100 des prises espagnoles (particulièrement à Pasajes), le tourisme balnéaire et surtout l’industrie.

De riches gisements de fer sont à la base de l’essor industriel du Pays basque. Les mines s’alignent sur 25 km sur la rive sud de la ría de Bilbao. Pendant longtemps elles furent exploitées par des sociétés anglaises au profit de l’industrie britannique. Mais, pour disposer d’un fret de retour pour leurs navires, les Anglais encouragèrent la création sur place d’une sidérurgie à laquelle ils vendaient du charbon. Aujourd’hui, le fer n’est plus guère exporté, le charbon vient par rail ou par mer des Asturies et la rive gauche de la ría de Bilbao, depuis Basauri jusqu’à son embouchure, produit environ les deux tiers de l’acier espagnol et plus des trois quarts du fer brut. Les plus gros centres sidérurgiques sont Baracaldo (109 000 hab.) siège de la société des Altos hornos de Vizcaya, et Sestao (25 000 hab.). Une partie de leur production est utilisée sur place par la métallurgie lourde (locomotives, grues, chaudières, transformateurs, etc.). D’importants chantiers de construction navale sont établis à Bilbao et à Sestao. Plus récemment, l’industrie chimique s’est développée et diversifiée à partir de la distillation du coke. Son principal centre est Luchana.