Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
B

banque (suite)

banque américaine, fondée à New York en 1950 sous le nom de « Bank of America (International) ». Elle a adopté son nom actuel en 1966. C’est la plus importante des banques commerciales privées du monde entier, mais elle est aussi la filiale à 100 p. 100 d’une bien plus ancienne banque, sous forme de société holding, The Bank of America National Trust and Savings Association, implantée à San Francisco. Celle-ci s’est d’abord appelée « The Bank of Italy », car, en 1904, elle s’occupait essentiellement de collecter et de gérer les épargnes des très nombreux immigrants italiens dans cette région. Sa croissance fut rapide et, en 1927, elle prit le titre de « Bank of Italy National Trust and Savings Association ». En 1930, après avoir fusionné avec la Bank of America of California, elle eut une expansion rapide. Par ses filiales à caractère international Bamerical International Finance Corp. et Bank of America (International), elle possède des agences dans un très grand nombre de pays, et particulièrement en France, à Paris et à Marseille. Sa filiale à Milan est la Banca d’America e d’Italia.


Bankers Trust Company,

banque commerciale américaine, créée à New York en 1903. À partir de 1950, elle pratiqua une politique d’absorption systématique de banques new-yorkaises. En 1966, suivant la pratique d’autres banques américaines, elle devint la filiale à 100 p. 100, à caractère bancaire, de la société holding The Bankers Trust New York Corporation. À l’étranger, elle opère moins par des agences que par le canal de filiales ou de prises de participation dans des banques existantes. C’est ainsi qu’elle participe au capital de la Banque de Suez et de l’Union des Mines, à Paris, à celui de la Deutsche Unionbank, à Francfort, et à celui de la Banque du Benelux, à Anvers. Avec d’autres banques européennes, elle a participé à la création de la Compagnie internationale de crédit à moyen terme, installée à Lausanne ; elle dispose également, par le canal d’une autre de ses filiales, la Société générale de banques, de nombreuses agences à Yaoundé, à Brazzaville, à Abidjan et à Dakar. À Luxembourg, elle dispose d’une filiale à 100 p. 100, Bankers International, société anonyme de participations financières.


Banque de l’Indochine et de Suez ou « Indosuez »,

société créée le 1er janvier 1975 par la fusion de la Banque de l’Indochine avec la Banque de Suez et de l’Union des mines. Cette union a permis de constituer un ensemble bancaire élargi, doté d’un important réseau international, puisque Indosuez est directement ou indirectement présente dans une quarantaine de pays ou territoires incluant les principales places financières du monde.

La Banque de Suez et de l’Union des mines était l’héritière directe de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez, fondée en 1856, quand la privation brutale de sa concession la conduisit à chercher hors d’Égypte emploi de ses actifs liquides, qui étaient considérables. Après avoir créé de nombreuses filiales à l’étranger et absorbé une ancienne banque française spécialisée, l’Union des mines, la Banque de Suez devint en 1967 une des deux plus importantes filiales bancaires (à 49,9 p. 100) de la nouvelle Compagnie financière de Suez et de l’Union parisienne, holding international, l’autre grande filiale bancaire de ce groupe étant la Banque de l’Union parisienne-C. F. C. B.

La Banque de l’Indochine, pour sa part, fut fondée en 1875 et investie du privilège d’émission locale. En 1948, ayant racheté les actions appartenant à l’État, elle devint banque privée, et son privilège fut réduit. À partir de 1950, elle prit des participations dans des banques en France (Société centrale de banque, Union européenne industrielle et financière, Banque française pour le commerce), dans des banques françaises exerçant leur activité à l’étranger (Banque française et italienne pour l’Amérique du Sud) et dans des banques installées à l’étranger (French American Banking Corporation). Ayant dû fermer ses anciennes agences après 1962, elle étendit ses installations dans le Sud-Ouest asiatique (Hongkong, Thaïlande, Singapour), au Japon, à Londres, en Arabie Saoudite, en Afrique du Sud, etc. En 1966, des participations réciproques furent prises avec le groupe Schneider, la Compagnie financière de Suez, etc. Depuis 1969, la Banque de l’Indochine participait à la Private Investment Company for Asia (PICA).


Banque nationale de Paris,

banque française, créée le 1er juillet 1966 par la fusion de deux grandes banques de dépôts nationalisées, la Banque nationale pour le commerce et l’industrie et le Comptoir national d’escompte de Paris. Elle est la première banque française, ses dépôts représentant environ 22 p. 100 de l’ensemble des banques inscrites. Elle possède un important réseau d’agences en France, où son action s’exerce aussi par l’intermédiaire de filiales, telles que des banques spécialisées dans le crédit à moyen et à long terme ou dans les prises de participations. Installée dans plus de cinquante pays et sur les cinq continents, elle doit une partie notable de son influence au développement de ses établissements à l’étranger.


Banque de Neuflize, Schlumberger, Mallet et Cie,

banque de dépôts française, qui, en 1966, a succédé à la Banque de Neuflize et Cie, une des plus anciennes banques protestantes, membre de la haute banque. La maison de Neuflize, qui remonte à 1808, absorba progressivement d’autres banques : les maisons André et Cottier, Marcquard, puis la Banque Mallet frères, une des plus anciennes de France, puisqu’elle fut fondée à Paris en 1723 par Isaac Mallet : quatre « Mallet » se succédèrent sans interruption comme régents de la Banque de France de 1800 à 1936. Pendant tout le xixe s. et jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, la Banque de Neuflize, comme toutes les autres banques protestantes — Hottinguer, Mirabaud, Schlumberger, etc. —, prit d’importantes participations industrielles, surtout dans le secteur énergétique, qui fut nationalisé en 1946, ce qui atteignit dans leurs intérêts de nombreux déposants de la haute banque. Ultérieurement, la Banque de Neuflize, Schlumberger, Mallet et Cie a développé ses activités internationales sous la forme fréquente de participations croisées. Elle garde néanmoins une importante activité en tant que gérante de portefeuilles privés.


Banque de Paris et des Pays-Bas,