Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
B

ballet (suite)

danseuse et chorégraphe française (Grenoble 1924). Elle interprète le rôle de Rose Souris dans le film la Mort du cygne (1936) et donne des récitals avec son partenaire, Roland Petit (1941-1943). Elle compose sa première grande œuvre chorégraphique (Jeu de cartes) en 1945. Dès lors, son talent et sa carrière s’affirment dans ses créations (la Femme et son ombre, ’Adame Miroir, Abraxas, Diagramme). Influencée par Serge Lifar, elle crée aux côtés de Serge Perrault en 1951 un pas de deux, le Concerto (de Grieg), un des chefs-d’œuvre du néo-classique. La même année, elle fonde sa propre compagnie, qui deviendra le Ballet de France en 1955. Elle signe alors le Massacre des amazones (1951), les Algues (1953), les Liens (1957). En 1960, elle réalise Électre pour le Théâtre royal de la Monnaie à Bruxelles et, en 1961, collabore avec Maurice Béjart. Grièvement brûlée (1961) dans un studio de télévision, elle ne reprendra ses activités qu’en 1962, à Genève, au Grand Théâtre, où, responsable de la danse, elle crée Tu auras nom... Tristan (1963). Elle donne Cycle (1965), Up to date (1968) et ouvre une école de danse à Paris (1969).


John Cranko,

danseur et chorégraphe sud-africain (Rustenburg, Transvaal, 1927 - en vol près de Dublin 1973). Très tôt, il aborde la composition chorégraphique, collaborant avec les plus grandes troupes européennes et américaines. Il devient maître de ballet de l’Opéra de Stuttgart en 1961. Ses œuvres abordent des genres différents, dans lesquels il s’exprime aisément : Harlequin in April (1951), The Prince of the Pagodas (1957), Antigone (1959), Roméo et Juliette (1963), Concertos brandebourgeois nos 2 et 4 (1966).


Michel Fokine,

v. l’article et Ballets russes.


Martha Graham,

danseuse et chorégraphe américaine (Pittsburgh, Pennsylvanie, v. 1893). Elle est l’une des plus grandes danseuses et chorégraphes modernes ; par ses recherches sur le mouvement, par la technique sûre et contrôlée qu’elle a élaborée, elle a enrichi le langage chorégraphique et a influencé la plupart des chorégraphes américains. Ses principales compositions sont : Frontier (1935), El Penitente et Letter to the World (1940), Appalachian Spring (1944), Cave of the Heart (1946), Night Journey (1947), Clytemnestra (1958), Episodes (1959, en coll. avec G. Balanchine), Phaedra (1962), The Witch of Endor (1965), Cortege of Eagles (1967), A Time of Snow (1968), The Archaic Hours (1969), Mendiants of Evening (1973), Adorations (1975). Elle renonce à la scène en 1970.


Iouri Nikolaïevitch Grigorovitch,

chorégraphe et maître de ballet soviétique (Leningrad 1927). Après une carrière de premier danseur au théâtre Kirov, il y devient maître de ballet (1962-1963), puis occupe la même fonction au théâtre Bolchoï à partir de 1963. Rompant avec les anciennes conventions, il épure la chorégraphie de la Fleur de pierre (1957), dont la première version était signée L. Lavroski. Avec le même bonheur, il donne d’excellentes versions de la Belle au bois dormant (1963), de Casse-Noisette (1966), de Spartacus (1972). Un des meilleurs représentants de sa génération, il crée également des œuvres originales (la Légende d’amour, 1961 ; Ivan le Terrible, 1975).


Joseph Lazzini,

danseur chorégraphe, maître de ballet et metteur en scène français (Nice 1926). C’est la direction de la danse à l’Opéra de Marseille (1959-1969) qui lui permet de s’affirmer. Depuis 1969, il dirige le Théâtre français de la danse. Modelant à son image un corps de ballet jeune et enthousiaste, Joseph Lazzini est un des maîtres du ballet contemporain. Attaché, en dépit de son originalité, au langage académique, il a élaboré un style personnel où ses images de visionnaire font de la danse un art en perpétuel mouvement. Parmi ses compositions, on peut citer : une version du Mandarin merveilleux (1962), Suite transocéane (1963), Revolving Door et E = mc2 (1964), Lascaux et Eppur si muove (1965), une version du Fils prodigue (1966), Concerto pour basson et Ecce homo (1968), Cantadagio (1972).


Serge Lifar,

v. l’article et Ballets russes.


Kenneth MacMillan,

danseur et chorégraphe anglais (Dunfermline, Écosse, 1930). Excellent danseur, doué d’un tempérament comique, il s’impose comme chorégraphe, collaborant avec le Sadler’s Wells Ballet (devenu le Royal Ballet) et différentes troupes européennes et américaines. Son sens musical lui permet de créer des œuvres originales et bien construites, tant narratives qu’abstraites (Laiderette, 1954 ; Danses concertantes, 1955 ; Solitaire, 1956 ; The Burrow, 1958 ; The Invitation, 1960 ; The Rite of Spring, 1962 ; Las Hermanas, 1966 ; Concerto, 1967 ; Caïn et Abel, 1968 ; Anastasia, 1971 ; Side Show, 1973 ; Manon, 1974 ; The Four Seasons, 1975). Il est directeur de la danse au Royal Ballet depuis 1970.


Léonide Massine,

v. l’article et Ballets russes.


Jean Georges Noverre,

v. l’article.


Marius Petipa,

v. l’article.


Roland Petit,

v. l’article.


Jerome Robbins,

chorégraphe américain (New York 1918). Créateur du style du ballet américain contemporain (Fancy Free, 1944 ; Interplay, 1945), il occupe une place prépondérante dans les milieux chorégraphiques internationaux. Attaché au rythme et au mouvement, il recherche la continuité dans le geste. Après avoir poursuivi une brillante carrière de danseur, il partage avec Balanchine la direction artistique du New York City Ballet (1949), pour lequel il crée : The Age of Anxiety (1950), The Cage (1951), The Pied Piper (1951), Afternoon of a Faun (1953). De 1958 à 1962, il dirige sa propre compagnie, les Ballets USA, pour laquelle il signe New York Export : Opus Jazz (1958), Moves (1959). Il donne une version des Noces pour l’American Ballet Theatre (1965), Dances at a Gathering (1969), Goldberg Variations (1971) et Concerto « en sol » (1975) pour le New York City Ballet. Attiré par la comédie musicale, il a composé la chorégraphie de The King and I (1951) et de West Side Story (1957).


Filippo Taglioni,

v. Taglioni.


Paul Taylor,