Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

adduction (suite)

vanne à papillon, obturateur constitué par un corps muni de deux tubulures entre lesquelles est disposé un disque circulaire qui peut tourner autour d’un axe horizontal, perpendiculaire à la conduite, et qui peut occuper toutes les positions entre l’ouverture totale, quand le plan du disque est parallèle à l’axe de la conduite, et la fermeture, quand le plan du disque est sensiblement perpendiculaire à cet axe.

ventouse, capacité terminée à sa base par une tubulure à bride pour le raccordement et fermée à sa partie supérieure par un couvercle au sommet duquel se trouve un orifice calibré ; un flotteur, qui peut se déplacer verticalement dans la capacité, obture l’orifice quand cette capacité est pleine d’eau, et le découvre quand l’air remplace l’eau, ce qui permet à l’air de s’échapper. (Les ventouses sont placées aux points hauts des conduites.)

J. A.

 P. Koch, l’Alimentation en eau des agglomérations (Dunod, 1960, nouv. éd. 1969). / A. Dupont, Hydraulique urbaine (Eyrolles, 1965).

Adélaïde

ou Adelaide, v. d’Australie, cap. de l’État d’Australie-Méridionale ; 868 000 h.


L’aire métropolitaine de la ville regroupe plus des deux tiers de la population totale de l’État. Le contraste entre la grande cité en pleine expansion et d’immenses zones rurales presque vides ne cesse de s’accentuer.

Adélaïde est située dans la plaine côtière entre la chaîne méridienne des monts Lofty et le golfe de Saint Vincent. Le centre urbain n’est pas au bord de la mer, mais à une douzaine de kilomètres de son débouché maritime, Port Adélaïde.

L’emplacement fut choisi en 1836 par le colonel William Light, et la ville fut fondée en 1837 par des colons venus du Royaume-Uni. Les deux quartiers de la nouvelle cité, Adélaïde et North Adelaide, au plan géométrique, ont été installés de part et d’autre de la rivière Torrens et sont entourés de beaux jardins. Le plan primitif a été très peu altéré depuis la fondation de la ville, et le centre urbain conserve toujours une ceinture de 680 ha d’espaces verts et de terrains de sport ; un lac a été aménagé sur la rivière Torrens. Si North Adelaide est encore un quartier résidentiel, la partie située au sud de la rivière est aujourd’hui le centre des affaires et de l’administration, car Adélaïde est avant tout une capitale et une ville commerciale. On trouve dans ce quartier central le Parlement, l’Université (North Terrace) et les ministères de l’État, la mairie et le palais de Justice (Victoria Square), les banques et les compagnies d’assurances (King William street), les grands magasins, des agences de tourisme, des hôtels et des restaurants. De grands immeubles modernes remplacent peu à peu les bâtiments de la fin du xixe s. et du début du xxe s. ; toutefois quelques anciennes maisons à vérandas ont été préservées, en particulier à Hindley street. La population résidente de la City of Adelaide est passée de 35 000 habitants en 1947 à 19 000 en 1968. Mais 88 000 personnes viennent y travailler chaque jour.

La ville s’est largement étendue au-delà de ses deux noyaux primitifs. Les quartiers résidentiels, constitués généralement de maisons individuelles avec jardins, ont conquis toute la plaine au nord-est, à l’est et au sud-est ; la banlieue atteint aujourd’hui les premières pentes de l’escarpement de faille des monts Lofty et se substitue aux vergers et aux vignobles de ces versants bien exposés.

Adélaïde est une ville aimable, qui jouit d’un climat très agréable, de type méditerranéen : les étés sont chauds et secs (moyenne de 21,5 °C), les hivers sont doux et pluvieux (moyenne de 12 °C), mais les averses sont coupées de journées ensoleillées. Les plages de Henley, Glenelg et Brighton sont très fréquentées.

Tout en gardant son charme de capitale, Adélaïde a su devenir une cité industrielle. Les usines se localisent surtout dans la banlieue ouest, en particulier entre le centre urbain et le port. La plus grosse entreprise de l’agglomération, créée depuis la Seconde Guerre mondiale, est l’usine d’automobiles Holden, filiale de la General Motors américaine ; installée à Woodville, cette entreprise emploie 10 000 salariés et produit 200 000 voitures par an. De son côté, Chrysler a des usines à Tonsley Park et à Port Lonsdale. Adélaïde est ainsi le principal centre de construction automobile de l’Australie. Il s’y ajoute de nombreuses autres usines de constructions mécaniques, en particulier de matériel électroménager, des industries d’armement, de matériel ferroviaire, d’électronique (Philips, 2 500 salariés), d’objets en caoutchouc, une raffinerie de sucre, des usines textiles (traitement de la laine, coton) et de vastes abattoirs. Un tel essor a exigé la création d’une puissante centrale thermique et d’une raffinerie de pétrole (capacité voisine de 2 Mt). Pour la consommation de la ville et des usines, il a fallu faire appel aux eaux du fleuve Murray, grâce à une canalisation de 65 km qui franchit les monts Lofty.

Pour éviter l’engorgement de leur capitale, les dirigeants de l’Australie-Méridionale ont favorisé la création de villes satellites. La première, Elizabeth, est située à 25 km au nord d’Adélaïde. Un centre commercial et des quartiers de résidence sont déjà construits, les premières usines y fonctionnent, en particulier un atelier Holden ; la ville nouvelle a plus de 40 000 habitants. Entre Elizabeth et Adélaïde, le petit centre de Salisbury connaît également un rapide essor.

Le débouché maritime de cet ensemble urbain, Port Adélaïde, est situé sur un petit estuaire bordé de marais, où de grands travaux d’aménagement ont été effectués au cours des dernières décennies. Sur le golfe de Saint Vincent, un port extérieur (Outer Harbour) permet l’accostage des plus grands navires. Le trafic comporte des exportations de produits agricoles (blé, laine, orge) et de véhicules, mais leur tonnage reste très inférieur au déchargement de produits pondéreux (acier, phosphates, bois, charbon) nécessaires aux activités de la cité. Le pétrole est transféré directement de Port Stanvac à la Petroleum Refineries. Plus de 5 Mt de marchandises sont chargées et déchargées chaque année dans l’ensemble portuaire d’Adélaïde.

A. H. de L.

➙ Australie-Méridionale.