aviculture (suite)
Des additifs alimentaires, soumis en France à l’autorisation préalable de la Commission interministérielle et interprofessionnelle de l’alimentation animale, complètent le régime : antibiotiques, facteurs de croissance ou d’équilibre sanitaire à des doses de 10 à 20 mg par kg d’aliment ; antioxygènes stabilisant les matières grasses de la ration ; pigments caroténoïdes assurant une coloration régulière du jaune de l’œuf ou de la peau des volailles ; substances médicamenteuses éventuellement.
La protection sanitaire
Les problèmes sanitaires prennent tout leur relief en production industrielle marginale, où tous les écarts sont durement ressentis du point de vue économique.
L’aviculteur qui ne veut pas prendre de risques est amené à parfaire le contrôle de l’environnement des animaux et à mettre en œuvre une prophylaxie sanitaire et médicale rigoureuse.
La pathologie de l’espèce poule présente trois dominantes : le parasitisme ; les maladies respiratoires, surtout virales ; les leucoses.
Les coccidies parasitent l’intestin des volailles à différents niveaux, provoquant des hémorragies qui entraînent la mort de l’animal non protégé et, dans la pratique courante de l’élevage, une réduction du pouvoir d’assimilation, donc une diminution de la production, cependant que l’animal devient plus réceptif à toutes les formes d’attaque.
Les maladies respiratoires virales doivent faire l’objet d’un plan de vaccination rigoureux, cependant que l’on s’oriente vers la production de poussins indemnes chaque fois qu’il s’agit de germes transmissibles par l’œuf. La maladie de Marek et les leucoses constituent des problèmes préoccupants, et, devant l’impuissance relative des mesures de prophylaxie, le sélectionneur s’efforce de créer des souches résistantes.
La production industrielle de demain paraît devoir être une production d’élevages peuplés à partir d’animaux exempts de germes et à environnement rigoureusement contrôlé, qui sera le fait de très grandes unités, aboutissement du processus actuel de concentration, cependant que diverses formes d’artisanat pourront coexister.
Le commerce international de produits avicoles
Les échanges ne portent que sur des quantités très limitées de produits et n’intéressent qu’un petit nombre de pays.
• Le principal courant vise à approvisionner l’Allemagne fédérale, qui, du fait du régime de préférence communautaire, s’est adressée de moins en moins aux États-Unis et au Danemark, les Pays-Bas étant devenus son principal fournisseur, suivis par la Belgique ; l’Allemagne fédérale a elle-même développé très fortement sa production d’œufs durant les années 60, de sorte que la communauté tend vers l’autosuffisance.
• Les États-Unis, par voie de conséquence, ont vu leurs exportations de poulets vers la communauté passer de 50 000 tonnes à 6 000 tonnes de 1962 à 1969 ; ils ont pu en revanche développer leurs ventes de dindes sur l’Allemagne. Les exportations américaines se portent donc sur les pays les plus divers à travers le monde (Hongkong [ou Xiang gang], Japon, Grèce, etc.).
• La Grande-Bretagne continue à s’approvisionner essentiellement au Danemark.
• Les pays de l’Est maintiennent un bon courant vers l’Allemagne fédérale, l’Autriche, la Suisse et l’Italie.
J. B.
J. Castaing, Aviculture et petits élevages (J.-B. Baillière, 1964). / K. Fritzsche et E. Gerriets, Maladie des volailles (Vigot, 1965).