urticaire (suite)
Les urticaires allergiques, dont l’histamine est le médiateur essentiel, sont améliorées par les antihistaminiques. Dans les cas d’urticaire géante, et si les antihistaminiques ne sont pas actifs, on peut être amené à utiliser les corticoïdes. C’est notamment le cas dans les œdèmes de Quincke, qui sont parfois accompagnés d’un œdème de la glotte faisant courir un risque de dyspnée laryngée et d’asphyxie.
La guérison est obtenue par l’éviction de l’allergène en cause et quelquefois par la désensibilisation spécifique.
• L’urticaire cholinergique. Elle est moins fréquente que l’urticaire allergique (25 p. 100 environ de l’ensemble des urticaires chroniques). Ce n’est plus l’histamine le médiateur chimique principal, mais l’acétylcholine. Ce type d’urticaire s’observe chez les jeunes de quinze à trente ans, plus particulièrement chez les femmes. Le système neurovégétatif joue un rôle déterminant dans sa survenue, laquelle se manifeste presque exclusivement chez les sujets instables, sympathicotoniques. L’éruption est faite de petites papules de 1 à 2 cm, cerclées d’un halo érythémateux intense. Celles-ci siègent avant tout à la partie supérieure du corps. Les aisselles et les régions palmo-plantaires sont habituellement respectées. Très prurigineuse, cette urticaire apparaît brusquement à l’occasion d’un effort, d’une émotion, de la chaleur, voire à l’occasion de l’ingestion d’une boisson chaude. De durée relativement courte, elle s’efface avec les repas. Les antihistaminiques sont sans action sur elle.
La différenciation entre les deux types étiologiques d’urticaire est suspectée cliniquement et peut être affirmée par les modalités réactionnelles observées en pratiquant des intradermo-réactions avec l’histamine, l’acéthycholine, la pilocarpine et la nicotine.
L’urticaire cholinergique est à traiter par les vagolyliques (atropine, belladone) et les alcalinisants (solution de Bourget).
Le diagnostic de l’urticaire est facile avec le prurigo strophulus (où les plaques sont surmontées de petites vésicules). L’urticaire est, par contre, souvent confondue avec le dermographisme. Ce dernier en diffère par ses localisations électives (dos, épaules, bras, aisselles, thorax), par l’apparition des efflorescences sur les points où s’est exercé un frottement mécanique de la peau et par l’absence de prurit.
A. C.
