Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
T

textiles (industries) (suite)

société américaine textile créée en 1895. D’importance internationale, elle possède une structure intégrée et répartit ses productions, par marché, à travers six divisions : vêtements, linge, tapis, tricot, tissus spéciaux pour l’industrie et division internationale. Cette dernière couvre une cinquantaine de pays, dont la France. En 1973, le groupe, qui dispose de vingt-quatre usines, se diversifie et acquiert la société Seabrook Foods, spécialisée dans la fabrication d’aliments surgelés. La même année, un accord est signé qui autorise Springs Mills à absorber une autre société spécialisée dans le secteur de la conserverie et les surgelés, l’Albany Frozen Foods.


Teijin Kabushiki Kaisha-Teijin Ltd,

société nippone fondée en 1918. À l’origine, simple filiale de Suzuki and Co. Ltd, cette affaire s’engage en 1927 dans la production de fibres de rayonne et reprend les actifs industriels de la société mère en faillite. La production des fibres synthétiques commence en 1955 et se développe à partir de 1959, année de lancement de la fibre polyester Tetoron. Dès 1961, les fibres synthétiques représentent 80 p. 100 du chiffre d’affaires du groupe, qui s’intéresse également à la production des semi-produits de la pétrochimie, notamment des polyesters aromatiques. En 1971, un accord est signé avec la Société nationale iranienne des pétroles, au terme duquel une concession de 8 000 km2 est cédée à une société du groupe Teijin, créée à cet effet. L’exploitation en est assurée par la société mère, entourée d’une trentaine de filiales situées au Japon, dont la Teijin Petrochemical Industries, et d’une dizaine de filiales réparties entre l’Asie du Sud-Est, le Brésil, le Nigeria, les Philippines et l’Indonésie.


Tootal Ltd,

société britannique constituée en 1897 sous la dénomination de English Sewing Cotton Company et qui, en 1968, a fusionné avec la société Calico Printers Association, en adoptant la raison sociale de English Calico Ltd. La dénomination actuelle date de 1973. Ce groupe, qui s’intéresse à tous les grands secteurs clients de l’industrie textile, dispose d’un nombre d’usines à l’étranger équivalent à celui de ses usines en Grande-Bretagne, soit une centaine. La rentabilité de ses installations à l’étranger l’a amené à étendre progressivement son activité industrielle au Canada, en Australie, aux Philippines, à Hongkong, au Nigeria, mais aussi en Europe et aux États-Unis. Ces actifs étrangers sont généralement regroupés dans des sociétés filiales de la société mère britannique.


Toray Kabushiki Kaisha,

société nippone constituée en 1926 sous l’égide de la Mitsui Bussan Company. Cette société, qui devait devenir la première affaire japonaise du secteur textile, se dénomme alors Toyo Rayon et reste spécialisée dans la production de la rayonne. Après la Seconde Guerre mondiale, l’expansion des textiles artificiels lui permet de connaître un développement important sur le marché des fibres synthétiques, notamment avec le Nylon, fabriqué sous licence Du Pont de Nemours et diffusé sous les marques Nylex et Nylot, puis avec les différentes fibres de polyester et acryliques, commercialisées sous les marques Tetrex, Tetlex et Toraylon, ainsi qu’avec la viscose, vendue sous la marque Toyolac. La commercialisation de ces produits est assurée par de nombreux bureaux de vente situés tant au Japon qu’à l’étranger : États-Unis, Moyen-Orient (Liban), Extrême-Orient (Thaïlande, Hongkong), Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Indonésie, Amérique du Sud (Brésil) et Europe (France, Autriche, Grande-Bretagne). La production est assurée à la fois par les usines situées au Japon, que possèdent la société mère et ses neuf filiales nippones, et par les installations industrielles étrangères. En effet, la société Toray est implantée à Ceylan, en Thaïlande, en Malaisie, en Éthiopie, au Kenya et au Salvador. Les productions de ces divers pays concernent essentiellement la filature, la teinture, le tissage et la bonneterie, les produits non textiles étant en majeure partie fabriqués au Japon.


Woolcombers (Holdings) Ltd,

société britannique créée en 1904. Spécialiste du cardage et du peignage des laines, elle vend aussi une large gamme de laines dégraissées destinées à l’industrie du tapis et produit également de la lanoline destinée au traitement de la laine. Son originalité est d’être spécialisée dans le traitement des laines brutes destinées aux opérations de filature et de tissage. L’acquisition de plusieurs sociétés spécialisées notamment dans les opérations de cardage fait de Woolcombers l’un des principaux groupes britanniques de l’industrie textile. En 1972, l’une des sociétés clientes du groupe, la société Illing Worth and Company, a pris une participation largement majoritaire dans Woolcombers.

J. B.

➙ Aromatiques (hydrocarbures) / Bonneterie / Chimiques (industries) / Coton / Fil / Filature / Habillement / Impression / Jute / Laine / Lin / Polyamide / Polymère pétrochimique / Polymérisation / Soie / Tissage / Tissu / Tropicales (cultures).

 R. Thiébaut, Textiles (Dunod, 1953 ; 2 vol.). / A. Allix et A. Gibert, Géographie des textiles (Libr. de Médicis, 1957). / P. de Calan, le Coton et l’industrie cotonnière (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1961 ; 3e éd., 1973). / H. Agulhon, les Textiles chimiques (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1962 ; 2e éd., 1963). / J. Lourd, le Lin et l’industrie linière (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1964). / J. Burlet, la Laine et l’industrie lainière (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1972).

Thackeray (William Makepeace)

Romancier anglais (Calcutta 1811 - Londres 1863).


La grande épopée victorienne n’incline guère la littérature, singulièrement dans la première moitié du siècle, à ramer à contre-courant de la satisfaction et de l’optimisme généraux. L’heure des remises en question radicales reste encore à venir. Quelque voie que suivent les écrivains, aucun ne parvient vraiment à s’affranchir de l’emprise de l’époque. Ni les romanciers politiciens, Disraeli et E. G. Bulwer-Lytton, ni les prophètes, Carlyle ou Ruskin, ni ceux qui sont tombés dans l’oubli. Ni Dickens, le plus célèbre. Et moins sans doute encore Thackeray, qui arrive de la lointaine Inde.