Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
T

téléphonie (suite)

Tous les autocommutateurs, et par là les circuits, n’ont pas le même rôle ni la même importance. La hiérarchie des centres, donc des circuits, est étalée depuis le sous-centre jusqu’au centre de transit, en passant par les centres locaux (centres intermédiaires, centres de transit urbain, centres de transit régional, centres de transit principal). Les centres ont une fonction soit d’exploitation urbaine locale ouverte vers l’extérieur grâce à leur échelon nodal interurbain, soit de transit, et, dans ce dernier cas, il n’y a pas de raccordements d’abonné, mais seulement des circuits. Dans le maillage extraordinairement dense du réseau, on distingue en fait trois échelons :
— le centre à autonomie d’acheminement, regroupant les centres locaux et les sous-centres, CAA ;
— le centre de transit régional, CTR ;
— le centre de transit principal, CTP (Paris ou Lyon). On retrouve à l’échelon du réseau tout entier le même problème qu’au niveau des abonnés : difficulté de relier 2 à 2 tous les centraux d’abonnés. Les 4 cas de figures possibles correspondent aux liaisons suivantes :
Abonné — CAA — CAA — Abonné
Abonné — CAA — CTR — CAA — Abonné
Abonné — CAA — CTR — CTR — CAA — Abonné
Abonné — CAA — CTR — CTP — CTR — CAA — Abonné

Les commutations téléphoniques au niveau des centres de transit régional et des centres de transit principal s’effectuent en 4 fils : 2 fils pour un sens de transmission, 2 fils pour l’autre sens.

Il est bien certain que l’ouverture de plus en plus grande d’une exploitation locale vers les exploitations régionale, nationale et même internationale exigera une coordination de plus en plus étroite. Il n’est pas douteux que cette coopération se traduira par un effort de normalisation particulièrement poussé sur le plan international.

G. D.

➙ Câble électrique / Commutation téléphonique / Courants porteurs (procédé de transmission par) / Faisceaux hertziens (procédé de transmission par) / Guide d’onde.

 A. Blanchard et A. Cabantous, Cours de téléphonie automatique. Système Rotary 7 A (Eyrolles, 1950 ; nouv. éd., 1971-72, 2 vol.). / R. Croze, L. Simon et J. Caire, Transmission téléphonique. Théorie des lignes (Eyrolles, 1952 ; 4e éd., 1968). / A. Blanchard, Cours de téléphonie automatique. Système Rotary 7 B1 (Eyrolles, 1958 ; 5e éd., 1972) ; Cours de téléphonie automatique. Système L 43 (Eyrolles, 1959 ; 2e éd., 1962) ; Éléments de commutation générale. Applications aux systèmes de téléphonie automatique (Eyrolles, 1962 ; nouv. éd., 1969). / R. Légaré et A. Delbouys, les Systèmes Crossbar en téléphonie automatique (Eyrolles, 1968 ; nouv. éd., 1972, 2 vol.). / M. J. Montmaneix, le Téléphone (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1974).

télétransmission

Action de transmettre à distance une information.


La télétransmission intervient dans tout problème de télécommande, de télécontrôle, de télémesure, de téléréglage et de télésignalisation. Elle peut être unilatérale dans le cas des télécontrôles et télémesures ou bilatérale dans le cas des télécommandes, des téléréglages, des télécontrôles et des télémesures entre le poste chef et plusieurs stations. Le fonctionnement peut être cyclique ou programmé.


Constitution

Une télétransmission comprend trois ensembles bien distincts.

• Le capteur a pour rôle de saisir l’information et de la transformer en une grandeur apte à être transmise par le système choisi.

• La voie de transmission achemine la grandeur sous forme d’un signal analogique ou numérique par courant continu ou par impulsions.

• Le récepteur est chargé de recevoir la grandeur et de la restituer sous une forme ou une autre.


Choix d’une télétransmission

Les principaux facteurs qui déterminent le type de la télétransmission sont :
— la distance de transmission ;
— le nombre de termes à transmettre ou la capacité (nombre de télémesures, télécommandes, télécontrôles) ;
— l’existence éventuelle de circuits disponibles ;
— les conditions imposées à la transmission : temps de réponse, précision, robustesse du matériel, etc. ;
— la sécurité imposée (assurance contre les erreurs) ;
— l’exploitation (consommation, volume, maintenance).

Dans la majorité des cas, les capteurs utilisés transforment l’information en grandeur électrique facilement transmissible.


Canaux de transmission

La transmission s’effectue suivant trois méthodes.


Circuits à fils

Ceux-ci constituent une liaison galvanique ; ils sont utilisés pour la transmission à courant continu (généralement à 48 V) et constitués par une ou deux paires de conducteurs. Cette transmission nécessite un accord préalable de l’administration des Postes et Télécommunications ainsi qu’une redevance à cette administration. Ces circuits à fils sont utilisés également pour la transmission en fréquences vocales dans le cas où l’on ne peut effectuer directement la transmission des codes en courant continu, cela dans le cas des circuits translatés, amplifiés ou non. Les circuits sont réalisés par des câbles souterrains ou aéroportés, posés par Électricité de France ou loués à l’administration des Postes et Télécommunications. On utilise quelquefois des conducteurs de télécommunications placés dans l’âme du câble de terre d’une ligne à haute tension. L’Administration a normalisé des fréquences pour la transmission de télégraphie harmonique. La sélection de la fréquence affectée à la transmission se fait par filtre passe-bande, mais, dans ce cas, un accord préalable et une redevance à l’administration des Postes et Télécommunications sont nécessaires.


Liaisons à courants porteurs

Les liaisons à courants porteurs sont réalisées sur les lignes de transport d’énergie, utilisées lorsque la transmission se fait sur une très longue distance.