Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
T

télémesure (suite)

• Dispositifs à fréquence d’impulsion
Ils sont employés pour les mesures à grande distance. Le nombre d’impulsions émises par unité de temps est proportionnel à la grandeur à mesurer (dispositifs électromécaniques, charges d’un condensateur, etc.). Les récepteurs comptent les impulsions émises par unité de temps et les traduisent en courant continu proportionnel.

• Dispositifs à durée d’impulsions variable ou à écart variable entre impulsions
Ceux-ci sont utilisés lorsque la grandeur à mesurer est traduite par la rotation d’un axe. Le principe de ces télémesures consiste à transmettre à cadence régulière une impulsion proportionnelle à la grandeur à mesurer. Les dispositifs utilisés pour la mesure de grandeurs à variations lentes sont généralement électromécaniques ; ils sont mis en œuvre pour les courtes, moyennes et longues distances.

Les télémesures par asservissement de position et les télémesures de fréquence ou de phase n’appartiennent pas tout à fait aux télémesures analogiques.


Télémesures quantifiées ou codées

Les procédés de télémesures quantifiées traduisent la grandeur à transmettre en une information de caractère discontinu. Il s’agit de la transmission de valeurs quantifiées représentatives d’un paramètre tel que tension, courant, puissance, vitesse de rotation, débit, pression, température, etc. Les supports de transmission utilisent la technique digitale binaire avec transmission série et avec multiplexage et codage des informations. En effet, chaque mesure est convertie en une suite d’impulsions émises successivement sur chacune des voies de transmission, les messages sont transmis, puis captés à l’extrémité de la liaison. Ce système assure une très grande précision à la télémesure, employant le code binaire réflex ; mais, si l’on utilise la transmission hertzienne, on ne peut éliminer tous les parasites et le fading.


Modes de transmission


Transmission permanente

— Dans le cas de transmission à courant continu proportionnel ou à tension continue proportionnelle, on a deux conducteurs avec parfois un conducteur commun : n mesures conduisent à n + 1 conducteurs.
— Dans le cas de transmission à fréquence musicale, la télémesure occupe une bande de fréquences déterminée dans la voie de transmission qui permet l’acheminement d’un nombre de termes plus ou moins grand suivant ses caractéristiques.


Transmission cyclique

On peut utiliser un multiplexage dans le temps en n’utilisant qu’un seul canal avec commutateurs synchrones à la réception et à l’émission, permettant de mettre les transmetteurs et les récepteurs en liaison successivement avec le canal de transmission. À la fin de chaque cycle de télémesures, un signal synchronise la commutation à l’émission et à la réception.


Utilisation de liaison hertzienne

La liaison hertzienne est particulièrement utilisée en aéronautique, où il est intéressant de suivre au sol les mesures continues effectuées par des capteurs légers et d’encombrement réduit placés dans les avions ou des engins. D’après les résultats obtenus à l’Office national d’études et de recherches aéronautiques, il est possible d’associer un capteur quelconque à un émetteur standard ; l’amplitude de la grandeur mesurée provoque, par variation de self-induction d’un oscillateur, une variation de fréquence de la sous-porteuse de l’émetteur. Les capteurs sont le plus souvent des manomètres absolus ou différentiels, des accéléromètres, etc. L’émetteur (puissance de sortie, 2,5 W sur 75 Ω) est d’encombrement très réduit, la fréquence porteuse est généralement de 90 MHz. Le récepteur comporte un sélecteur de 5 voies de mesures distinctes et un ensemble discriminateur par voie, transformant la variation de fréquence en variation de courant. La lecture directe au sol des grandeurs mesurées est possible ; mais, en général, on effectue soit un enregistrement photographique par galvanomètre, soit un enregistrement magnétique. La portée air-sol de cette réalisation de télémesure atteint 100 km.

E. D.

➙ Asservissement / Automatique / Automatisation / Servomécanisme / Télétransmission.

Téléostéens

Super-ordre de Poissons* osseux Actinoptérygiens qui groupe à lui seul plus de 99 p. 100 des 20 000 espèces actuellement connues d’Actinoptérygiens.


Les Téléostéens se sont diversifiés à partir du début du Tertiaire et manifestent encore de grandes potentialités évolutives. Ils se distinguent notamment des autres Poissons osseux Actinoptérygiens : Chondrostéens (Esturgeon*) et Holostéens*, par leur squelette bien ossifié, qui leur a valu leur nom.


Caractères généraux

Les Téléostéens sont caractérisés par la présence d’un revêtement d’écailles dermiques minces, dites « élasmoïdes », qui se recouvrent en général comme les tuiles d’un toit. Ces écailles, chez certaines espèces, peuvent rester incluses dans la peau ou manquer totalement ; dans d’autres cas, il se développe dans l’épaisseur du derme cutané des plaques osseuses qui constituent le squelette externe du Poisson. Les écailles élasmoïdes croissent tout au long de la vie de l’animal. Quand les conditions climatiques créent deux saisons, l’une favorable à la nutrition et l’autre défavorable, les écailles présentent des anneaux successifs alternativement larges et étroits qui permettent de mesurer l’âge des individus. Chez les Téléostéens primitifs (stade malacoptérygien), l’écaille est lisse postérieurement (écaille cycloïde), tandis que chez les Téléostéens évolués (stade acanthoptérygien), le bord postérieur est denticulé (écaille cténoïde).

Les rayons des nageoires sont des lépidotriches. Au stade acanthoptérygien, certains de ces rayons s’ossifient (notamment les premiers rayons des nageoires dorsale et anale). La nageoire caudale est toujours apparemment symétrique dorsiventralement ; on la dit « homocerque ». Les pelviennes ont une position très variable suivant les ordres de Téléostéens : chez les formes primitives, elles sont en position postérieure, juste en avant de l’anus (position abdominale) ; chez les formes plus évoluées, elles se situent soit au voisinage immédiat des pectorales (position thoracique), soit en avant de celles-ci sous la gorge (position jugulaire). Quand les pelviennes manquent, les Poissons sont qualifiés d’apodes. L’apodie caractérise un certain nombre d’ordres de Téléostéens.