Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
T

télécommunication (suite)

société suédoise créée en 1876. Première affaire de téléphone en Europe, elle s’intéresse d’une part à la commutation, d’autre part à l’installation de lignes, de postes d’écoute et de systèmes privés de téléphonie. En outre, elle construit des appareils électriques et électroniques de signalisation ou d’enregistrement. Très implantée à l’étranger, elle retire près de 50 p. 100 de ses revenus de l’Europe, 20 p. 100 de l’Amérique latine et environ 12 p. 100 des États-Unis, de l’Australie, du Canada et de l’Afrique. Cette implantation se réalise par l’intermédiaire de filiales spécialisées en téléphonie dont les plus importantes sont, au Danemark, LM Ericsson ; en Grande-Bretagne, Swedish Ericsson Telecommunications Ltd ; en Allemagne, Ericsson Centrum ; aux Pays-Bas, Ericsson Telefoonmaatschappij ; en Italie, SETEMER ; en France, la Société française des téléphones Ericsson. Le groupe Ericsson possède également d’importantes filiales au Mexique et en Amérique du Sud. Pour concurrencer sur le plan européen l’influence du groupe américain International Telephone and Telegraph Corporation, déjà bien établi en France et en Grande-Bretagne, la Société française des téléphones Ericsson, qui dispose d’une part appréciable des commandes publiques, s’est associée à C. I. T.-Alcatel, qui détient 15 p. 100 de son capital. En Angleterre, un contrat de coopération lie la filiale britannique LM Ericsson Company Ltd au groupe anglais Thorn Electrical Industries Ltd.


Matériel téléphonique (Le) [L. M. T.],

société française créée en 1889 sous la dénomination G. Aboilard et Cie. Son activité s’exerce dans trois branches bien définies, d’une part la commutation téléphonique, d’autre part l’électronique et la radio (qui englobent le secteur « radio professionnelle et systèmes électroniques », les tubes et composants électroniques et l’électronique grand public), enfin la division électro-hydraulique. Sur le plan de la commutation téléphonique, cette société bénéficie de l’appui du groupe International Telephone and Telegraph Corporation (ITT) qui détient 68 p. 100 de son capital. En revanche, elle possède près de 18 p. 100 du capital du Laboratoire central des télécommunications (L. C. T.) qui constitue le principal centre de recherches dans ce domaine. Elle a installé l’équivalent de près de 2,5 millions de lignes téléphoniques publiques à travers le monde ainsi que d’importants centraux, notamment, en 1973, le central souterrain des Tuileries à Paris et celui de l’aéroport de Roissy-en-France, premier central téléphonique électronique de grande capacité commandé par calculateurs implanté en Europe. En matière de radiotélévision, la division Composants de L. M. T. fabrique les tubes et les composants électroniques destinés au secteur de la radio professionnelle et plus généralement aux utilisations industrielles. Un autre domaine d’activité du groupe est le secteur hydraulique (pompes, adoucisseurs d’eau, équipements pour l’installation de chauffage) dont la création remonte à l’année 1962 au cours de laquelle la société des pompes Salmson a été absorbée.


Philips’ Gloeilampenfabrieken N. V.

V. électrique (industrie de la construction).


Plessey Company Limited (The),

société britannique créée en 1925 et devenue l’un des principaux groupes de la construction électrique en Europe. Elle est, avec la General Electric Company Ltd, le principal fournisseur de matériel et de services des postes et télécommunications en Grande-Bretagne. Après avoir acquis en 1960 Garrard Engineering Ltd, ce qui lui permet de renforcer son activité dans le domaine de l’engineering, elle s’implante dans le secteur de la téléphonie en fusionnant en 1961 avec l’Automatic Telephone and Electric Company et l’une des filiales anglaises de la société suédoise Ericsson, Erricsson Telephones Ltd. En 1965, elle étend ses activités aux transmissions en reprenant la division radar du groupe Decca Ltd, puis, la même année, elle absorbe la compagnie The Telegraph Condenser. Poursuivant le reclassement de ses activités, elle cède en 1968 sa division automation à International Computers Limited, dont elle prend en contrepartie une participation au capital de près de 20 p. 100. Enfin en 1969, elle augmente ses actifs de la division contrôle numérique de Airmec et Ferranti. De la sorte, son activité se répartit en quatre branches : les télécommunications, les composants, l’électronique (instruments radars, émetteurs, contrôleurs de vol, assistants de navigation, etc.) et la dynamique (systèmes de commandes, servomécanismes, convertisseurs, etc.). Devenu multinational, ce groupe exploite près de 180 unités de production et de recherche réparties entre la Grande-Bretagne et la majorité des pays occidentaux. Premier constructeur de matériel de commutation et de télécommunications, il assure plus de la moitié des exportations de la Grande-Bretagne dans ce secteur. Sa vocation internationale lui permet en outre de collaborer dans ce domaine avec la firme française C. I. T.-Alcatel, avec laquelle un accord a été passé en 1974 en vue de s’introduire sur le marché mondial de la commutation électronique.


Siemens Aktiengesellschaft.

V. électrique (industrie de la construction).


Società finanziaria telefonica per azioni (STET),

société italienne de télécommunications constituée en 1933 par l’Istituto per la ricostruzione industriale (IRI). Filiale majoritaire, cet organisme coordonne l’activité financière d’un groupe de sociétés spécialisées dans le secteur des communications. Cette activité de holding est celle de nombreuses affaires italiennes qui dépendent de l’IRI, telles Finsider ou Finmeccanica. Le pivot du groupe STET est une société née en 1964 de la fusion de cinq affaires, filiales du holding, les sociétés STIPEL, TELVE, TIMO, TETI et SET, pour former la Società italiana per l’esercizio telefonico (SIP). Celle-ci devient alors le seul concessionnaire du réseau téléphonique italien à courte distance ou interurbain. Le service téléphonique à grande distance ou international est assuré par une autre société, l’Azienda di Stato per i servizi telefonici, qui n’est pas filiale du groupe STET. En revanche, celui-ci s’intéresse à nombre de secteurs industriels complémentaires du service téléphonique lui-même, tels que les câbles par la filiale Italcable, dont elle détient plus de 60 p. 100 du capital, les composants électroniques et l’électronique professionnelle par la société Industrie elettroniche associate (SELINA), la société Elettronica san Giorgio et la Società italiana telecommunicazioni Siemens. L’entretien et la mise en place de réseaux sont assurés par la Società italiana veti telefoniche interurbane (SIRTI), et les communications spatiales par Telespazio. Des secteurs étrangers aux télécommunications entrent également dans les activités du groupe : la télévision, grâce à une participation de plus de 20 p. 100 dans la Radiotelevisione italiana (RAI) ; l’édition de disques, par l’intermédiaire des sociétés Ilte et Fonit-Cetra ; enfin, l’immobilier.


Western Electric Company Inc.,