Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
T

télécommande (suite)

• Système à fréquence unique (basse). Cette fréquence est émise sous forme d’impulsions dont les ordres multiples se distinguent les uns des autres par un codage approprié. Chaque ordre est caractérisé par la durée qui s’écoule entre deux impulsions, la première, dite « de démarrage », et la seconde, dite « de commande », qui choisit parmi la série des impulsions caractérisant les ordres simples prévus. La durée d’une impulsion peut être de 1 s. L’intervalle entre la fin de l’impulsion de démarrage et le début de la première impulsion de commande est de 2,75 s, et l’intervalle entre deux impulsions de commande est de 1,5 s. Un cycle complet comprend l’émission de l’impulsion de démarrage et des impulsions de commande correspondant à l’heure d’émission de ce cycle.

• Système par liaison hertzienne. Les ordres sont transmis en modulation de fréquences aux vitesses standards de 50, 100, 200 et 600 baud conduisant à des durées de cycle de 3 s, 1,5 s, 750 ms, 308 ms.


Conditions de sécurité

Une télécommande doit, en parfaite sécurité :
— assurer la fidélité des transmissions ;
— se prémunir contre toute perte d’information ;
— contrôler en permanence l’état des équipements ;
— faciliter la maintenance.

Il est impossible qu’un matériel aussi complexe ne présente jamais de défaillance. Toutefois, on impose au matériel d’être conçu pour que ces défaillances ne puissent en aucun cas provoquer un faux ordre ou une fausse signalisation et que toute anomalie de fonctionnement soit détectée ou signalée.

• La première sécurité concerne l’alimentation des équipements. Dans le cas d’une alimentation par batterie d’accumulateurs de 48 V, on assure le fonctionnement pour des écarts de tension compris entre ± 20 p. 100.

• La seconde sécurité concerne les voies de transmission reliant le poste asservi au poste de commande. La voie de transmission peut être constituée par un circuit de télécommunications comportant une ou deux paires de conducteurs et assurant la transmission soit directement en courant continu, soit en fréquences vocales (par déplacement de fréquences). Cette dernière solution est adoptée chaque fois que des élévations de potentiel de terre ou des tensions longitudinales induites sont à craindre. On réalise les circuits avec des câbles souterrains ou aéroportés posés par Électricité de France ou loués à l’administration des Postes et Télécommunications. On utilise parfois des conducteurs placés dans l’âme du câble de terre d’une ligne à haute tension. D’une manière générale, les circuits aériens en conducteurs nus sont évités en raison de leur faible sécurité.

• La troisième sécurité intéresse le fonctionnement de la télécommande. On interdit aux systèmes de télécommande toute possibilité d’erreur dans la transmission des ordres ou des signaux. Pour cela, on utilise un contrôle de retour de code adresse transmis pour sélectionner un organe déterminé avant l’envoi du code transmettant un ordre d’exécution de commande ou un changement de position relatif à cet organe. Si ce contrôle n’est pas satisfaisant, une signalisation avec alarme sonore est donnée au poste chef pour indiquer l’incident.

• D’autres dispositifs de sécurité concernent l’exploitation d’une télécommande.
— Si un ordre passé par la télécommande n’est pas exécuté au bout d’une temporisation donnée, une signalisation indique cet incident.
— Toute anomalie « coupure ou court-circuit » dans les circuits extérieurs reliant les organes signalés à l’équipement de télécommande du poste asservi donne lieu au poste chef à une signalisation « défaut circuit ».
— Tout incident tel que manque d’alimentation provoque au poste chef une signalisation « incident commande ».
— Un dispositif de contrôle de l’allumage de toutes les lampes sur le tableau du poste chef et un dispositif du contrôle général de position de tous les organes permettent de s’assurer du bon fonctionnement de l’ensemble ou de retrouver éventuellement un organe défectueux.

E. D.

➙ Asservissement / Automatique / Automatisation / Régulation / Servomécanisme / Télétransmission.

 J. Marcus, Télécommande et télémesure radio appliquées aux engins spéciaux (Eyrolles, 1962). / G. M. Russel, Modulation and Coding in Information Systems (Englewood Cliffs, N. J., 1962 ; trad. fr. Modulation et codage dans les systèmes automatiques, Dunod, 1964).

télécommunication

Toute transmission, émission ou réception de signes, signaux, écrits, images, sons ou renseignements de toute nature par fil, radioélectricité, optique ou tout autre système électromagnétique.



Composition de la chaîne reliant l’émetteur de messages au récepteur

On y trouve quatre éléments fondamentaux :
— l’information à transmettre ;
— un émetteur d’information ;
— un moyen de transmission ;
— un récepteur d’information.


L’information à transmettre

Il ne peut y avoir information que s’il y a changement de l’état de la grandeur physique utilisée, suivant un code convenu entre l’émetteur et le récepteur. L’onde transporte avec elle, et généralement à la même vitesse, ses propres modifications. La variation de l’état de la grandeur est appelée modulation. Cette modulation est soit analogique, lorsque les variations de l’amplitude, la fréquence ou la phase sont caractéristiques de l’information, soit numérique, lorsque l’information est caractérisée par une combinaison d’états généralement réduits à 2 ou 3 (système de modulation par impulsions et codage). Les informations sont de nature physique variée : électrique, électromagnétique, optique, sonore. Elles sont transmises : la parole et la musique, par le téléphone et la radiodiffusion ; les messages écrits, par le télégraphe, le bélinographe et le fac-similé ; les images, par la télévision ; les données, par la téléinformatique.