Sydney (suite)
Vers le nord, de l’autre côté de la baie de Sydney, le développement des quartiers résidentiels a été facilité par la multiplication des bateaux, les ferry-boats, qui desservent chaque échancrure de la baie, et par la construction de ponts : le célèbre pont de Sydney, achevé en 1932, s’élève à 50 m au-dessus de la mer et permet un intense trafic routier (huit voies) et ferroviaire ; deux autres ponts ont été construits plus en amont. L’habitat, qui devient très dense à Saint Leonards, reste plus dilué ensuite et va jusqu’à l’océan, près de la plage de Manly. Ces quartiers résidentiels ont aujourd’hui leurs centres commerciaux autonomes, leurs supermarchés.
Dans les quartiers périphériques, un certain nombre de zones industrielles ont été délimitées ; ainsi, à l’ouest, le Cumberland City Council a réservé aux usines des aires à Bankstown, à Hurtsville, à Rockdale, à Meadowbank, à West Ryde. Les industries sont très variées : constructions mécaniques, textiles, alimentation, chimie, etc. Plus près du centre, à Redfern, à Camperdown, les fabriques s’éparpillent au milieu des maisons. Mais les plus grosses entreprises sont localisées près du port.
Le port
Les activités portuaires se localisent dans deux zones bien distinctes : le port de Sydney proprement dit comprend les installations de la baie, c’est-à-dire de Port Jackson, en aval du grand pont, et de Parramatta River, en amont. La Sydney Cove est aujourd’hui réservée aux paquebots (250 000 passagers d’outre-mer chaque année) et aux ferry-boats (trafic local concentré à Circular Quay). Les principaux docks de marchandises sont situés à l’ouest de la City : installations de Pyrmont avec centrale thermique et raffinerie de sucre, de Glebe Island avec, ses silos à grain d’une capacité de 200 000 t, de Balmain avec le port charbonnier, une autre centrale électrique et le terre-plein pour conteneurs, qui a commencé à fonctionner en 1969.
Le second port de Sydney est installé sur les rives de Botany Bay : c’est un port de pondéreux, surtout un port pétrolier (deux raffineries de pétrole ont été construites, l’une sur la rive nord [Matraville] et l’autre au sud, sur la presqu’île de Kurnell). Une grosse centrale thermique a été édifiée à Bunnerong. Les terres marécageuses de la baie ont également été utilisées pour étendre l’aéroport international de Kingsford Smith.
Le port de Sydney a un trafic considérable : plus de 4 000 navires y ont chargé ou déchargé 25,3 Mt en 1971-72, dont 7,5 Mt pour Botany Bay. Les importations sont nettement supérieures aux exportations (15 Mt contre 10) ; elles comportent le pétrole brut destiné aux raffineries de Botany Bay, des produits raffinés pour Sydney même (8,5 Mt), des produits chimiques (0,8 Mt), du charbon (0,8 Mt), des engrais (0,4 Mt), du bois (0,5 Mt), du sucre brut (0,4 Mt), des machines...
Les exportations sont constituées par les céréales (2 Mt), du charbon (2,4 Mt), des produits pétroliers raffinés (2,1 Mt), de la laine (Sydney est le premier port lainier du monde).
Le commerce de cabotage représente 5,6 Mt, dont 1,3 Mt de commerce avec les ports des autres États australiens. Tout le reste du trafic se fait avec l’étranger, et Sydney est en relation avec le monde entier, en particulier avec l’Europe, les États-Unis, le Japon, l’Indonésie et les producteurs de pétrole du Moyen-Orient. Il faut signaler le rapide développement du trafic des conteneurs (plus de 150 000 conteneurs, soit 2,4 Mt en 1971-72).
Ce dynamisme du port souligne bien l’importance croissante de Sydney, principale métropole du sud-ouest du Pacifique.
A. H. de L.
➙ Nouvelle-Galles du Sud.