Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
S

Sydney (suite)

Vers le nord, de l’autre côté de la baie de Sydney, le développement des quartiers résidentiels a été facilité par la multiplication des bateaux, les ferry-boats, qui desservent chaque échancrure de la baie, et par la construction de ponts : le célèbre pont de Sydney, achevé en 1932, s’élève à 50 m au-dessus de la mer et permet un intense trafic routier (huit voies) et ferroviaire ; deux autres ponts ont été construits plus en amont. L’habitat, qui devient très dense à Saint Leonards, reste plus dilué ensuite et va jusqu’à l’océan, près de la plage de Manly. Ces quartiers résidentiels ont aujourd’hui leurs centres commerciaux autonomes, leurs supermarchés.

Dans les quartiers périphériques, un certain nombre de zones industrielles ont été délimitées ; ainsi, à l’ouest, le Cumberland City Council a réservé aux usines des aires à Bankstown, à Hurtsville, à Rockdale, à Meadowbank, à West Ryde. Les industries sont très variées : constructions mécaniques, textiles, alimentation, chimie, etc. Plus près du centre, à Redfern, à Camperdown, les fabriques s’éparpillent au milieu des maisons. Mais les plus grosses entreprises sont localisées près du port.


Le port

Les activités portuaires se localisent dans deux zones bien distinctes : le port de Sydney proprement dit comprend les installations de la baie, c’est-à-dire de Port Jackson, en aval du grand pont, et de Parramatta River, en amont. La Sydney Cove est aujourd’hui réservée aux paquebots (250 000 passagers d’outre-mer chaque année) et aux ferry-boats (trafic local concentré à Circular Quay). Les principaux docks de marchandises sont situés à l’ouest de la City : installations de Pyrmont avec centrale thermique et raffinerie de sucre, de Glebe Island avec, ses silos à grain d’une capacité de 200 000 t, de Balmain avec le port charbonnier, une autre centrale électrique et le terre-plein pour conteneurs, qui a commencé à fonctionner en 1969.

Le second port de Sydney est installé sur les rives de Botany Bay : c’est un port de pondéreux, surtout un port pétrolier (deux raffineries de pétrole ont été construites, l’une sur la rive nord [Matraville] et l’autre au sud, sur la presqu’île de Kurnell). Une grosse centrale thermique a été édifiée à Bunnerong. Les terres marécageuses de la baie ont également été utilisées pour étendre l’aéroport international de Kingsford Smith.

Le port de Sydney a un trafic considérable : plus de 4 000 navires y ont chargé ou déchargé 25,3 Mt en 1971-72, dont 7,5 Mt pour Botany Bay. Les importations sont nettement supérieures aux exportations (15 Mt contre 10) ; elles comportent le pétrole brut destiné aux raffineries de Botany Bay, des produits raffinés pour Sydney même (8,5 Mt), des produits chimiques (0,8 Mt), du charbon (0,8 Mt), des engrais (0,4 Mt), du bois (0,5 Mt), du sucre brut (0,4 Mt), des machines...

Les exportations sont constituées par les céréales (2 Mt), du charbon (2,4 Mt), des produits pétroliers raffinés (2,1 Mt), de la laine (Sydney est le premier port lainier du monde).

Le commerce de cabotage représente 5,6 Mt, dont 1,3 Mt de commerce avec les ports des autres États australiens. Tout le reste du trafic se fait avec l’étranger, et Sydney est en relation avec le monde entier, en particulier avec l’Europe, les États-Unis, le Japon, l’Indonésie et les producteurs de pétrole du Moyen-Orient. Il faut signaler le rapide développement du trafic des conteneurs (plus de 150 000 conteneurs, soit 2,4 Mt en 1971-72).

Ce dynamisme du port souligne bien l’importance croissante de Sydney, principale métropole du sud-ouest du Pacifique.

A. H. de L.

➙ Nouvelle-Galles du Sud.

syllogisme

Raisonnement par lequel, à partir de deux prémisses contenant chacune deux termes dont l’un est commun, on élimine ce terme commun pour conclure à un rapport nécessaire entre les termes restants.



Les propositions A, E, I, O

Considérons, indépendamment de leur vérité, les quatre propositions suivantes :
Tout athlète est bronzé.
Aucun athlète n’est bronzé.
Quelques athlètes sont bronzés.
Quelques athlètes ne sont pas bronzés.

Ces propositions ont en commun d’être catégoriques, c’est-à-dire de ne contenir ni hypothèse ni alternative. Elles diffèrent entre elles par leur forme (affirmative ou négative) et par leur quantité (universelle ou particulière). On les désigne par les lettres a, e, i, o, comme l’indique le tableau ci-contre.

Dans chacune d’entre elles, « athlète » est le sujet (ce dont quelque chose est prédiqué) et « bronzé » est le prédicat. La distinction est donc fonctionnelle et ne dépend nullement de ce que, dans ces exemples, le sujet est un substantif et le prédicat un adjectif.

Le symbolisme de la logique mathématique permet, en supposant que l’extension du sujet n’est pas vide, d’écrire ce qui suit (v. calcul des prédicats) :
a (∀x)(ax ⊃ bx)
e (∀x)(ax ⊃ ~ bx).
i (∃x)(ax ⋀ bx)
o (∃x)(ax ⋀ ~ bx).

Les propositions a et o, d’une part, e et i, d’autre part, sont telles que, si l’une est vraie, l’autre est fausse et réciproquement. On dit qu’elles sont en relation de contradiction. Les propositions a et e ne sont jamais vraies ensemble. Elles sont en relation de contrariété. Les propositions i et o ne sont jamais fausses ensemble. Elles sont en relation de subcontrariété.

Enfin, a implique i et e implique o. Les couples a et i, d’une part, e et o, d’autre part, sont en relation de subalternation. Tout cela se résume par le carré des oppositions.

Paraphrasons les quatre propositions et écrivons :
a Tous les a sont parmi quelques-uns des b.
e Tous les a sont exclus de tous les b.
i Quelques a sont parmi quelques-uns des b.
o Quelques a sont exclus de tous les b.