Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
S

Stendhal (Henri Marie Beyle, dit) (suite)

Repères biographiques

1783

23 janvier : naissance d’Henri Beyle à Grenoble. Son père est avocat au parlement ; son grand-père, Henri Gagnon, est médecin.

1790

Mort de sa mère, Henriette Gagnon.

1796-1799

Études à l’École centrale de Grenoble.

1799

À la fin de l’année, il obtient de se rendre à Paris, mais refuse de se présenter à l’École polytechnique.

1800

Départ pour l’Italie à la suite de l’armée de réserve. Il est nommé sous-lieutenant au 6e dragons.

1802

Il démissionne de l’armée pour se consacrer à la littérature.

1805-06

Séjour à Marseille. Son projet, vite avorté, est de devenir banquier

1807

Stendhal entre dans le corps des commissaires des guerres et réside à Brunswick et à Vienne.

1810

Il est nommé auditeur au Conseil d’État.

1811

Voyage de trois mois en Italie.

1812

Il assiste à l’incendie de Moscou.

1813

Campagne d’Allemagne. Nouveau voyage à Milan.

1814-1821

À la chute de l’Empire, il décide de s’expatrier et s’installe à Milan.

1821-1830

Rentré en France, il réside à Paris. Ce séjour est coupé de nombreux voyages. Au cours d’un passage à Milan, Stendhal est expulsé des États autrichiens.

1830

À la suite de la révolution de Juillet, il est nommé consul de France à Trieste d’abord, à Civitavecchia ensuite (1831).

1836-1839

En congé a Pans.

1840

Rentré à Civitavecchia, il a de graves ennuis de santé.

1842

En congé de maladie à Paris, il est frappé d’une attaque d’apoplexie le 22 mars. Il meurt le lendemain.

L’œuvre

1814

Vies de Haydn, de Mozart et de Métastase.

1817

Histoire de la peinture en Italie.

Rome, Naples et Florence en 1817.

1822

De l’amour.

1823

Racine et Shakespeare.

1824

Vie de Rossini.

1825

Racine et Shakespeare no II.

D’un nouveau complot contre les industriels.

1826

Rome, Naples et Florence (nouv. éd.).

1827

Armance ou Quelques scènes d’un salon de Paris en 1827.

1829

Promenades dans Rome.

Vanina Vanini ou Particularités sur la dernière vente de Carbonari dans les États du pape.

1831

Le Rouge et le Noir. Chronique du xixe siècle.

1838

Mémoires d’un touriste.

1839

La Chartreuse de Parme.

L’Abbesse de Castro.

L’œuvre posthume

1888

Journal.

1889

Lamiel.

1890

Vie de Henry Brulard.

1892

Souvenirs d’égotisme.

1893

Suora Scolastica.

1901

Lucien Leuwen.

steppe

Formation herbacée ouverte, avec des végétaux vivaces de petite taille (ce qui l’oppose à la savane), parfois accompagnés d’annuelles ou de géophytes bulbeuses.


On distingue les steppes des moyennes latitudes, aux climats continentaux, et celles des régions méditerranéennes ; toutes subissent annuellement deux périodes peu favorables : l’une (l’hiver) plus ou moins froide, l’autre (l’été) très sèche, arrêtant toutes deux pratiquement le développement de la végétation. Les exemples les plus connus sont : la grande prairie nord-américaine, la pampa argentine, la puszta hongroise, le sud de la Russie, l’Asie centrale, les hauts plateaux de l’Afrique du Nord.


Les flores

Les Graminacées vivaces sont fréquentes dans ces formations : Agropyrum, Kœleria, Festuca, Andropogon et en particulier le genre Stipa, fréquent en Europe, en Asie et même en Amérique du Nord ; les épis murs de ce dernier genre sont munis de très longues arêtes (20 cm) ; pour S. pennata, celles-ci sont, en outre, flexueuses, fortement plumeuses, à poils blancs soyeux étalés. Ces plantes présentent de nombreuses caractéristiques d’adaptation à la sécheresse (tissus sclérifiés, épidermes cutinisés, feuilles enroulées). Dans les steppes se développent également d’autres plantes herbacées vivaces, souvent tomenteuses, aromatiques ou subligneuses, telles que les Composées et les Légumineuses (steppes à Armoises ou à Euphorbes succulentes), ou même des sous-arbrisseaux, tels que des Asclépiadacées (Anabasis), ou de petits arbres comme le Saxaoul (Chénopodiacées), qui vit dans les sols salés sableux du Turkestan, en Iran et jusque dans le Gobi. Les annuelles (par exemple des Graminacées comme Aristida et Bouteloua de la grande plaine nord-américaine), ordinairement rares, sont parfois abondantes, surtout pendant la saison humide, quand les plantes vivaces subissent une attaque trop importante par les herbivores.


Les sols

Après la période de courte végétation, qui se place entre la fin de l’hiver et le début de l’été, une grande partie des constituants du tapis végétal meurt. La décomposition de cette matière organique est ralentie par les conditions climatiques ; il s’ensuit un enrichissement en surface de matière organique à forte teneur en azote et en composés calciques (réaction neutre). Suivant la pluviosité et le degré de lessivage, on trouve différents types de sols ; en Ukraine (350 mm de pluies), sous un tapis végétal relativement continu, où le lessivage est presque complet, il y a des chernozems, ou terres noires, qui peuvent atteindre une épaisseur de plus de 1,50 m ; ce sont des sols extrêmement fertiles. Sous climat méditerranéen (250 mm de pluies), où il n’y a qu’un lessivage très incomplet (Afrique du Nord), on rencontre des sols châtains ; enfin, dans des conditions subdésertiques (environ 150 mm de pluies), où il n’y a pas de lessivage de carbonates, se localisent les sols gris, pauvres en matière organique, avec, en surface, des concrétions de carbonates.

Quelles que soient les espèces, toutes possèdent un enracinement très profond, fonction de la pluviosité. Une stratification racinaire existe ; elle diminue la compétition, qui est encore réduite par l’échelonnement des diverses périodes d’épanouissement : ainsi, certaines espèces ont leur développement maximal au printemps (les plus nordiques d’origine), alors que d’autres, plus méridionales, l’ont en été ou en automne. Enfin, on remarque que toutes les espèces n’apparaissent pas toutes les années, et ce en fonction des conditions climatiques.