Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
S

sidérurgie (suite)

société française créée en 1973 et constituant l’un des premiers groupes sidérurgiques européens. En fait, elle est le fruit d’une lente restructuration qui débute en 1968. À cette époque, les principales affaires sidérurgiques européennes essaient de s’installer près de la mer, soit en s’associant à une affaire déjà établie près de la mer, soit en s’associant à une affaire déjà fixée près d’un port, tel le groupe allemand Hoesch associé à Hoogovens, ou bien encore en créant de toutes pièces une usine « sur l’eau ». Le 1er janvier 1968, la sidérurgie lorraine se concentre : De Wendel et Cie, l’Union sidérurgique lorraine Sidelor et la Société mosellane de sidérurgie se regroupent au sein de la société Wendel-Sidelor. Toutes les usines du groupe sont situées dans les vallées de la Fentsch, de l’Orne et de la Moselle. Wendel-Sidelor et Sacilor fabriquent des produits longs, et la Société lorraine de laminage continu, Sollac, des produits plats. Mais cette complémentarité de fabrication n’est pas suffisante pour atteindre la rentabilité. C’est pourquoi le groupe fonde par l’intermédiaire de sa filiale Sollac la Société lorraine et méridionale de laminage continu (Solmer), installée à Fos-sur-Mer. Le 1er juillet 1973, Wendel-Sidelor absorbe sa filiale Sacilor et permet ainsi le regroupement de la fabrication des produits longs dans une seule société : Sacilor. Le regroupement s’étend aux anciennes sociétés mères des deux groupes, d’une part De Wendel et Cie, devenue Wendel S.A., d’autre part Sidelor-Mosellane. Le capital de la nouvelle société Sacilor est donc réparti entre les actionnaires de Wendel S. A. et de Sidelor-Mosellane, c’est-à-dire la Compagnie lorraine industrielle et financière, la Société anonyme de participations et d’entreprises (S. A. P. E.) appartenant à la compagnie de Saint-Gobain-Pont-à-Mousson, Marine-Firminy et divers autres actionnaires. Le plan de réorganisation, qui commence en 1971 au sein du groupe Wendel-Sidelor, permet à Sacilor de bénéficier d’un matériel de production très modernisé. Les moyens de contrôle et de régulation dont disposent les fours, la méthode de production d’acier « à l’oxygène » permettent une production annuelle de plus de 8 Mt d’acier brut. Spécialisée dans la fabrication des produits plats, la filiale Solmer ajoute à cette production plus de 3 Mt de tôles, qui sont livrées à Sollac, à Usinor et, pour 5 p. 100, au groupe allemand Thyssen-Hütte.


Società Finanziaria Siderurgica Finsider,

société italienne constituée en 1937 dans le cadre du décret de réorganisation de l’économie italienne. Filiale de l’Istituto per la Ricostruzione Industriale (IRI), Finsider détient elle-même la majorité des actions composant le capital de la première société exploitante du secteur, Italsider. Le rôle de la société holding Finsider est, en fait, de gérer l’ensemble des participations qu’elle détient dans le secteur de la sidérurgie et de fournir l’assistance financière dont peut avoir besoin l’une ou l’autre des affaires contrôlées. Parmi celles-ci se trouvent, outre Italsider, Terni Industrie Siderurgiche, filiale exploitante du secteur acier de la société Terni, absorbée en 1965, Breda Siderurgica, Costruzione Metalliche Finsider, la Société anonyme des mines de fer de Mauritanie, détenue conjointement avec le groupe américain Armco Steel, toutes affaires appartenant au secteur de la sidérurgie. Dans celui de la construction électrique, Finsider possède une participation majoritaire dans Terni-Società per l’Industria e l’Elettricità. Dans le domaine des matériaux de construction, le groupe a également une filiale importante : Cementir (Cementerie del Tirreno). Une quarantaine d’autres sociétés complètent les actifs de Finsider, qui se situe ainsi parmi les tout premiers groupes industriels et financiers d’Italie.


Stahlwerke Südwestfalen AG., Geisweid-Hüttental,

société allemande constituée en 1951, lors de la décartellisation de l’industrie sidérurgique en Allemagne, par la fusion de deux affaires de moyenne importance : Hüttenwerk Geisweid AG. et Stahlwerk Hagen AG. Ultérieurement, deux autres sociétés ont fait apport de leurs aciéries au groupe, qui devient ainsi l’une des premières affaires d’importance moyenne en Europe, avec une production annuelle de plus d’un million de tonnes d’acier.


Steel Company of Canada Ltd (The),

société canadienne fondée en 1910 à la suite de la fusion de plusieurs sociétés sidérurgiques. Bénéficiant d’une structure très intégrée, le groupe possède des mines de fer, des mines de coke, transforme le minerai et fabrique de nombreux produits finis et semi-finis. Les principales productions concernent les aciers pour l’industrie automobile et les fers-blancs de toutes qualités. L’installation de hauts fourneaux, de batteries de fours à coke, de trains à blooms et de laminoirs a permis de quintupler la production d’acier depuis 1945, la quasi-totalité de ces investissements ayant été financés par les fonds propres de la société. Cet effort financier ne l’a pas empêchée de prendre le contrôle de la société Page Heney Tubes et de ses filiales Welland Tubes et Camrose Tubes. À l’heure actuelle, le groupe produit et commercialise environ 3 Mt d’acier, des tubes, des fils industriels, des clous, des vis et des clôtures, à travers l’exploitation d’une quinzaine d’usines, de six filiales principales situées au Canada et de six filiales étrangères réparties entre l’Europe et l’Amérique du Sud.


Sumitomo Métal Industries Ltd,

société nippone dont l’activité, qui remonte au xvie s., en fait l’une des plus anciennes dans le monde. En réalité, le groupe sidérurgique prend naissance en 1901 sous la dénomination de Sumitomo Steel Foundry, puis fusionne en 1935 avec la société Sumitomo Copper Works, fondée en 1897, et adopte alors sa raison sociale actuelle. Entre 1953 et 1963, il poursuit sa restructuration : l’activité sidérurgique est renforcée par l’absorption en 1953 de Kokura Steel Manufacturing. En revanche, de 1959 à 1963, les activités non proprement sidérurgiques sont dissociées : en 1959, la production de cuivre et d’aluminium retrouve son indépendance dans la société Sumitomo Light Metal ; puis, en 1961, c’est le tour du département aéronautique et, en 1963, celui du département de matériel électromagnétique. Désormais, le groupe, qui est devenu l’une des toutes premières affaires sidérurgiques du Japon, se consacre exclusivement à la production de l’acier.


Thyssen-Hütte (August Thyssen-Hütte AG.),