Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
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Rome (suite)

➙ Afrique romaine / Antonin le Pieux / Athènes / Auguste / Aurélien / Barbares / Bas-Empire / Caligula / Caracalla / Carthage / Celtes / César / Christianisme / Cicéron / Claude / Cléopâtre VII / Commode / Constantin le Grand / Constantinople / Cybèle / Dioclétien / Domitien / Égypte / Épigraphie / Esclavage / Étrusques / Gaule / Gracques (les) / Grèce / Hadrien / Hannibal / Italie / Julien l’Apostat / Macédoine / Marc Aurèle / Marius / Mithra / Mithridate VI / Néron / Pergame / Pompée / Pompéi / Pont / Puniques (guerres) / Pyrrhos / Rome [ville] / Sassanides / Scipions / Sénèque / Spartacus / Suétone / Sulla / Syrie / Tacite / Théodose Ier / Tibère / Titus / Trajan / Vespasien.

 L. Homo, la Civilisation romaine (Payot, 1930) ; Nouvelle Histoire romaine (Fayard, 1941) ; les Institutions politiques romaines (A. Michel, coll. « Évolution de l’Humanité », 1950). / E. Albertini, l’Empire romain (P. U. F., 1939). / J. Carcopino, la Vie quotidienne à Rome à l’apogée de l’Empire (Hachette, 1939). / A. Piganiol, Histoire de Rome (P. U. F., coll. « Clio », 1939) ; la Conquête romaine (P. U. F., 1939) ; le Sac de Rome (A. Michel, 1964). / R. Syme, Roman Revolution (Fair Lawn, N. J., 1939 ; trad. fr. la Révolution romaine, Gallimard, 1967). / R. Bloch, les Origines de Rome (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1946 ; 6e éd., 1971). / G. Hacquard, J. Dautry et O. Maisani, Guide romain antique (Hachette, 1952). / P. Grimal, la Vie à Rome dans l’antiquité (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1953 ; 5e éd., 1967) ; les Villes romaines (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1954 ; 4e éd., 1971) ; la Civilisation romaine (Arthaud, 1961) ; l’Amour à Rome (Hachette, 1963). / R. E. M. Wheeler, Rome beyond the Imperial Frontiers (Londres, 1954 ; trad. fr. les Influences romaines au-delà des frontières impériales, Plon, 1960). / A. Aymard et J. Auboyer, Rome et son empire (P. U. F., 1955 ; nouv. éd., 1959). / F. Kretzschmer, Bilddokumente römischer Technik (Berlin, 1958 ; trad. fr. la Technique romaine, la Renaissance du livre, Bruxelles, 1967). / S. Mazzarino, La fine del mondo antico (Milan, 1959 ; trad. fr. la Fin du monde antique, Gallimard, 1973). / R. Bloch et J. Cousin, Rome et son destin (A. Colin, 1960). / P. Jal, la Guerre civile à Rome (P. U. F., 1963). / B. Parsi, Désignation et investiture de l’empereur romain (Sirey, 1963). / J. Gagé, les Classes sociales dans l’Empire romain (Payot, 1964 ; nouv. éd., 1971). / C. Nicolet, les Idées politiques à Rome sous la République (A. Colin, coll. « U 2 », 1964). / R. Rémondon, la Crise de l’Empire romain de Marc Aurèle à Anastase (P. U. F., 1964). / G. Dumézil, la Religion romaine archaïque (Payot, 1966). / J. Rougé, Recherches sur l’organisation du commerce maritime en Méditerranée sous l’Empire romain (S. E. V. P. E. N., 1966). / Les Empereurs romains d’Espagne (C. N. R. S., 1966). / P. Petit, la Paix romaine (P. U. F., coll. « Nouv. Clio », 1967) ; le Premier Siècle de notre ère (A. Colin, 1968). / J. Poucet, Recherches sur la légende sabine des origines de Rome (Bibliothèque de l’Université, Louvain, 1967). / J.-C. Frédouille, Dictionnaire de la civilisation romaine (Larousse, 1968). / Historiens romains, présentés par G. Walter (Gallimard, 1968 ; 2 vol.). / J.-P. Callu, la Politique monétaire des empereurs romains de 238 à 311 (De Boccard, 1969). / A. Chastagnol, le Bas-Empire (A. Colin, coll. « U 2 », 1969). / J. Heurgon, Rome et la Méditerranée occidentale jusqu’aux guerres puniques (P. U. F., coll. « Nouv. Clio », 1969). / F. W. Walbank, The Awful Revolution, the Decline of the Roman Empire in the West (Buffalo, N. Y., 1969). / M. Clavel et P. Lévêque, Villes et structures urbaines dans l’Occident romain (A. Colin, 1971). / R. Étienne, le Siècle d’Auguste (A. Colin, 1971). / J.-R. Palanque, le Bas-Empire (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1971). / R. Chevallier, les Voies romaines (A. Colin, coll. « U », 1972). / R. Combès, la République à Rome, 509-29 av. J.-C. (P. U. F., 1972). / J. M. Engel, l’Empire romain (P. U. F., coll. « Que sais-je », 1973). / J.-P. Martin, la Rome ancienne (P. U. F., 1973).


L’art romain


Origines

Pendant la période héroïque des débuts et des conquêtes (viiie s. - 201 av. J.-C.), le peuple romain se compose de soldats-paysans, à l’économie simple et à la culture fruste ; l’art leur apparaît comme un luxe superflu et dangereux, sauf s’il est mis au service de la piété, qui est très vive, ou s’il sert à glorifier la puissance politique et militaire de la cité. Mais, d’autre part, Rome est en contact étroit et constant avec des peuples de culture avancée : d’abord et surtout les Étrusques*, qui dominent politiquement la ville pendant le vie s. et y introduisent l’urbanisme, l’architecture monumentale (temples du Capitole et du Forum boarium), fabriquent des statues de terre cuite ou de bronze (Louve du Capitole, v. 500 av. J.-C.) ; ensuite les Grecs, installés en Campanie, dont l’influence est favorisée par l’expulsion des rois étrusques, en 509 selon la tradition. Au ve s., les dieux grecs (Dioscures, Héraclès, Déméter, Apollon) affluent à Rome, suivis d’artistes qui viennent décorer leurs temples. La première période des grandes conquêtes, du milieu du ive s. au milieu du iie, est marquée d’une part par l’apport massif d’œuvres enlevées comme butin aux cités vaincues (pillage de Syracuse en 212), d’autre part par la construction, dans un complet désordre du point de vue de l’urbanisme, de sanctuaires, d’édifices publics et de monuments triomphaux, dont certains réalisent des formules originales : la basilique, vaste salle couverte, au plafond porté par des colonnes, et le fornix, ancêtre de l’arc de triomphe, nés l’un et l’autre au début du iie s. Les arts plastiques se développent aussi, mais nous n’en n’avons presque rien gardé : le Brutus du palais des Conservateurs au Capitole représente seul une statuaire iconographique, en pierre et en bronze, qui envahissait déjà les places publiques. Une fresque représentant des scènes guerrières, découverte dans un hypogée funéraire de l’Esquilin est l’unique témoin d’une peinture triomphale très abondante, dont le grand maître fut, autour de 300, un très noble personnage, Fabius, qui légua à ses descendants le surnom de Pictor.