remorquage maritime (suite)
Le remorquage portuaire est en France réservé au pavillon national. Il est assuré par un petit nombre d’entreprises spécialisées possédant, ensemble, un peu plus d’une centaine d’unités. Il n’y a, le plus souvent, dans chaque port, qu’une seule entreprise, mais celle-ci peut s’établir dans plusieurs ports. Les tarifs pratiqués sont strictement réglementés et homologués par décision préfectorale.
Remorqueurs de haute mer
Ils sont destinés à déplacer sur des distances parfois très grandes soit des navires ne se trouvant plus en mesure de se mouvoir par leurs propres moyens, soit divers engins flottants non conçus pour naviguer en autonomie. Ces unités se distinguent des remorqueurs de port par des dimensions plus importantes, une vitesse plus élevée et une meilleure défense contre la mer. Leur puissance de traction peut atteindre 150 t. La nécessité de les doter d’un très large rayon d’action conduit à les munir de soutes à combustible de grande capacité et des emménagements nécessaires à la vie à bord de l’équipage. La spécialisation de ces unités ne permet pas, en général, de les utiliser pour le remorquage portuaire. En revanche, des remorqueurs de port peuvent éventuellement accomplir en mer certaines missions.
Les remorqueurs de haute mer appelés à participer à des opérations d’assistance sont munis d’un matériel approprié. Il s’agit, en particulier, de pompes d’épuisement et d’incendie, de canons à eau et à mousse, d’appareils de scaphandre, de matériel de découpage et de soudure sous-marine, etc. Le recours à de telles unités n’étant pas très courant, il n’existe dans le monde qu’un très petit nombre d’entreprises spécialisées dans ces opérations. Leurs remorqueurs sont, en général, basés aux points les plus favorables à leurs éventuelles interventions : entrée de la Manche, Açores, Bermudes, etc.
Depuis peu s’est développé en Europe le remorquage en haute mer de barges de 10 000 à 20 000 t de port en lourd, par des remorqueurs ou des pousseurs, formule économique pour de nombreux transports et utilisée depuis longtemps aux États-Unis et au Canada.
H. C.
➙ Sauvetage.
B. Parizot, les Navires de commerce. Navires divers. Les remorqueurs (École nat. sup. de techniques avancées, 1970). / R. Rodière, Traité général de droit maritime, t. III (Dalloz, 1970). / M. Cangardel, le Remorqueur de port, hier et aujourd’hui (Académie de marine, 1972).