psychologie (suite)
L’aide que le psychologue peut apporter à ces sujets en difficulté peut revêtir la forme d’une psychothérapie, c’est-à-dire d’un traitement sans intervention somatique pratiqué en vue de guérir le sujet de certains troubles de la conduite. La question de savoir si ces traitements ne peuvent être pratiqués que par des médecins reste controversée. La plus connue des méthodes de psychothérapie est la cure psychanalytique, fondée sur les enseignements de S. Freud. On sait qu’elle consiste en de nombreuses rencontres entre le psychanalyste et son malade, rencontres au cours desquelles le malade doit énoncer toutes les pensées qui lui viennent à l’esprit, sans choix ni omission. Il ramène ainsi dans la sphère consciente, avec l’aide du psychanalyste, des idées ou sentiments refoulés qui se trouvaient, selon cette théorie, à l’origine des troubles dont il souffre. De nombreuses autres formes de psychothérapie sont pratiquées. Le contrôle objectif de l’efficacité de ces méthodes reste souvent difficile.
Le psychologue peut collaborer avec le psychiatre dans d’autres perspectives. Il peut aider au diagnostic par l’application d’épreuves psychologiques de type « métrique » et collaborer aux recherches générales sur les syndromes psychiatriques par l’utilisation des méthodes statistiques qui ont été déjà évoquées, notamment l’analyse factorielle. Il peut suivre les effets d’un traitement psychiatrique par l’application répétée d’instruments d’observation normalisés.
Dans une autre perspective encore, le psychologue peut être concerné par les difficultés psychologiques que le malade éprouve devant la maladie ou devant ses conséquences (adaptation au milieu hospitalier, à certaines infirmités, etc.). Il est enfin souhaitable que des éléments de psychologie entrent véritablement dans la formation des futurs médecins.
M. R.
➙ Analyse factorielle / Animal / Apprentissage / Aptitude / Béhaviorisme / Comportement / Conditionnement / Enfant / Freud (S.) / Groupe / Intelligence / Langage / Janet (P.) / Pavlov (I.) / Perception / Personnalité / Piaget (J.) / Piéron (H.) / Psychanalyse / Psychiatrie / Sensation / Test / Wallon (H.).
H. Piéron, Vocabulaire de la psychologie (P. U. F., 1951 ; nouv. éd., 1963). / P. Pichot, les Tests mentaux (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1954 ; 8e éd., 1971). / M. Reuchlin, Histoire de la psychologie (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1957 ; 8e éd., 1972) ; les Méthodes quantitatives en psychologie (P. U. F., 1962). / J. F. Le Ny, le Conditionnement (P. U. F., 1961 ; nouv. éd., 1966). / J. Delay et P. Pichot, Abrégé de psychologie à l’usage de l’étudiant (Masson, 1962 ; nouv. éd., 1969). / P. Fraisse et J. Piaget (sous la dir. de), Traité de psychologie expérimentale (P. U. F., 1963-1966, 9 vol. ; nouv. éd., 1966-1973, 7 vol. parus). / J. Nuttin, la Structure de la personnalité (P. U. F., 1963). / N. Sillamy, Dictionnaire de la psychologie (Larousse, 1965). / P. Fraisse, la Psychologie expérimentale (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1966). / J. Piaget et B. Inhelder, la Psychologie de l’enfant (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1966 ; 6e éd., 1975). / H. Gratiot-Alphandéry et R. Zazzo (sous la dir. de), Traité de psychologie de l’enfant (P. U. F., 1970-1976 ; 6 vol.). / J. Piaget, Psychologie et épistémologie (Denoël et Gonthier, 1970). / M. Reuchlin (sous la dir. de), Traité de psychologie appliquée (P. U. F., 1971-1973 ; 9 vol. parus). / J. Chateau, le Malaise de la psychologie (Flammarion, 1972). / J. Stoetzel et A. Girard, les Sondages d’opinion publique (P. U. F., 1973). / F. L. Müller, Histoire de la psychologie (Payot, 1976 ; 2 vol.).