Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

Poulenc (Francis) (suite)

• musique sacrée. a cappella : Litanies à la Vierge noire (voix de femmes et orgue, 1936) ; Messe en « sol » majeur (1937) ; 4 Motets pour un temps de pénitence (1938-39) ; Exultate Deo et Salve Regina (1941) ; 4 Petites Prières de saint François (voix d’hommes, 1948) ; 4 Motets pour le temps de Noël (voix mixtes, 1952) ; Ave verum corpus (voix de femmes, 1952) ; Laudes de saint Antoine de Padoue (voix d’hommes, 1959). avec solistes et orchestre : Stabat Mater (1950) ; Gloria (1959) ; 7 Répons pour un office des ténèbres (1960-1962).

H. H.

➙ Six (groupe des).

 F. Poulenc, Entretiens avec Claude Rostand (Julliard, 1954) ; Moi et mes amis (la Palatine, Genève, 1963) ; Journal de mes mélodies (Grasset, 1965) ; Correspondance, 1915-1963 (Éd. du Seuil, 1967). / H. Hell, Francis Poulenc, musicien français (Plon, 1958). / J. Roy, Francis Poulenc (Seghers, 1964).

poumon

Organe dans lequel s’effectuent les échanges gazeux entre le sang et l’air respiré.


Contrairement à tous les autres organes, le poumon reçoit par ses artères du sang pauvre en oxygène et riche en gaz carbonique (sang « veineux », collecté par les veines caves et envoyé au poumon droit par le cœur droit), et il restitue par ses veines du sang riche en oxygène et pauvre en gaz carbonique (sang « artériel » qui sera propulsé par le cœur gauche dans tout le corps par les artères).

Entrevue par Michel Servet et Realdo Colombo, la circulation* sanguine à travers les poumons fut démontrée par William Harvey (1628).


Anatomie

L’homme possède deux poumons de dimensions inégales. Le droit est plus volumineux (700 g environ) que le gauche (600 g environ). Les poumons sont situés chacun dans une cavité pleurale et sont séparés l’un de l’autre par le médiastin (partie médiane du thorax). Une membrane lisse, brillante, la plèvre viscérale, les recouvre, sauf au niveau du hile. Le hile est situé à la face interne des poumons ; c’est l’endroit par où pénètrent les éléments vasculaires, nerveux et bronchiques qui viennent du médiastin et qui constituent les pédicules pulmonaires. La plèvre se réfléchit sur le médiastin et tapisse toute la face intérieure du thorax (plèvre pariétale). Entre les parties viscérale et pariétale de la plèvre se trouve la cavité pleurale, normalement virtuelle, qui permet un glissement entre poumon et paroi thoracique lors de chaque mouvement respiratoire. Les poumons, tapissés de leur plèvre, apparaissent brillants, rosés chez l’enfant, tachés de dépôts pigmentaires noirs chez les sujets âgés. Ils sont mous, élastiques et légers. Le test de la flottaison est classique en médecine légale pour apprécier si un nouveau-né est mort avant ou après avoir respiré (si le poumon ne flot le pas, c’est qu’il n’a été déplissé par aucune respiration).

Les poumons ont la forme de demi-cône à base inférieure ; ils sont asymétriques non seulement du fait de la large empreinte que fait le cœur dans le poumon gauche, mais aussi en raison d’une disposition différente de leurs lobes et des éléments de leurs pédicules.

À droite, il y a trois lobes pulmonaires (supérieur, moyen et inférieur) ; à gauche, il n’y en a que deux (supérieur et inférieur). Les lobes sont séparés les uns des autres par les scissures, qui sont les replis plus ou moins profonds de la plèvre viscérale. Ils sont eux-mêmes clivables en segments pulmonaires. Ceux-ci sont au nombre de dix par poumon dans l’anatomie classique. Ils sont centrés chacun sur un pédicule broncho-artériel, alors que les veines pulmonaires qui les drainent se disposent à la périphérie, ce qui permet au chirurgien de repérer les plans de clivage entre eux.

Au-delà du segment, la division se poursuit en sous-segment, puis en lobule, qui est l’unité fonctionnelle. Le lobule est une pyramide de 20 mm × 20 mm environ, qui reçoit par son sommet une bronchiole et une artériole pulmonaires. Cette bronchiole lobulaire se ramifie, selon le mode dichotomique, en bronchioles terminales, puis en bronchioles respiratoires. À ces bronchioles font suite les canaux alvéolaires qui débouchent dans les alvéoles (200 μ de diamètre environ). Il y a à peu près 300 millions d’alvéoles dans les deux poumons d’un homme. La surface des alvéoles nécessaire aux échanges gazeux à l’effort est de 70 m2 environ. L’artériole lobulaire suit une division analogue, mais, à partir des canaux alvéolaires, elle se résout en capillaires (de 8 à 9 μ de diamètre) qui forment un réseau périalvéolaire.

L’accolement des alvéoles rend compte de l’aspect microscopique d’une coupe de poumon : les alvéoles y apparaissent séparés par une paroi alvéolaire où cheminent les capillaires et où se trouvent les cellules alvéolaires. Cette paroi alvéolaire est tapissée d’un mince film liquide tensio-actif qui maintient les alvéoles ouverts et facilite la diffusion gazeuse entre sang et air, le surfactant.


Histologie

Les alvéoles pulmonaires sont des cavités prismatiques, plus ou moins arrondies, juxtaposées, s’ouvrant dans les canaux alvéolaires. Des cloisons, ou septa interalvéolaires, séparent les alvéoles, formant une paroi commune. Un réseau capillaire très dense occupe les septa. Un réseau de fibres élastiques, épaisses et rares, limite, mais ne gêne pas, l’expansion alvéolaire dans le jeu respiratoire normal. Il assure une protection aux capillaires. Capillaires et cellules alvéolaires reposent sur un réseau de fibrilles collagènes et de réticuline, et sur une musculature basale.


Structure des septa

Les septa sont recouverts en surface par un épithélium continu reposant sur une membrane basale. Au-dessous de l’épithélium se trouvent les capillaires, le réseau élastique et collagène, les cellules septales. Il existe deux types de cellules alvéolaires :
— les cellules alvéolaires proprement dites, cellules bordantes, aplaties, recouvrant les capillaires et en contact avec l’air alvéolaire ;
— les cellules septales, douées du pouvoir de phagocytose (absorption de débris cellulaires, de microbes...), de pinocytose (absorption des liquides) et d’athrocytose (fixation de substances dissoutes en suspension fine). Les cellules alvéolaires dérivent les unes des autres par mitoses. Elles seraient toutes renouvelées en une semaine.