Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

Paraguay (suite)

Effectivement, le Paraguay est aujourd’hui, avec la Bolivie, le pays où le revenu par habitant est le plus faible de toute l’Amérique latine. De ce fait, son économie reste extrêmement dépendante, avec les formes classiques qui en découlent : exportation des produits de base directement tirés de richesses naturelles du pays, importation des produits fabriqués. Ce commerce extérieur s’effectue surtout avec l’Argentine et les États-Unis.

M. R.

➙ Asunción.

 J. C. Chaves, El supremo dictador (Buenos Aires, 1942 ; 4e éd. Madrid, 1964). / J. A. Cova, Solano López y la epopeya del Paraguay (Buenos Aires, 1948 ; 4e éd. Caracas, 1956). / H. G. Warren, Paraguay, an Informal History (Norman, Okla., 1949). / C. Lugon, la République communiste chrétienne des Guaranis, 1610-1768 (Éd. ouvrières, 1952 ; nouv. éd., 1970). / B. Duarte Prado, Fundamentos doctrinarios del coloradismo (Asunción, 1959). / R. Saguier Caballero, Paraguay (Asunción, 1964). / B. Susnik, El indio colonial del Paraguay (Asunción, 1965).

paralysie

Abolition de la motilité due à une anomalie du système nerveux.


Bien que la distinction entre système nerveux central et système nerveux périphérique soit artificielle puisque ceux-ci sont fonctionnellement et anatomiquement reliés (v. nerveux [système]), on distingue pratiquement, en raison de leurs caractères cliniques opposés et de leurs significations étiologiques différentes, les paralysies d’origine centrale de celles qui sont liées à une atteinte du système nerveux périphérique.

Les paralysies centrales sont associées à l’atteinte de la voie motrice centrale, c’est-à-dire du faisceau pyramidal à l’intérieur de la moelle épinière ou de l’encéphale.

Les paralysies périphériques sont dues à une lésion du motoneurone alpha en dehors de la moelle épinière (racines, nerfs rachidiens ou nerfs crâniens moteurs).


Paralysies périphériques

Les nerfs périphériques étant des nerfs mixtes renfermant des fibres efférentes motrices, des fibres afférentes sensitives et des fibres végétatives, la lésion d’un nerf périphérique va associer :
— des troubles de la motilité, caractérisés par une abolition (paralysie) ou une diminution (parésie) des mouvements s’accompagnant d’atrophie des muscles, d’hypotonie et d’abolition des réflexes tendineux ;
— des troubles de la sensibilité, subjectifs sous forme de douleurs, objectifs dans les zones d’hypoesthésie ou d’anesthésie (perte de la sensibilité) ;
— des troubles trophiques ou vaso-moteurs, responsables de modifications de la peau, des phanères, de la survenue de rétraction tendineuse, d’ostéo-arthropathies et de maux perforants (ulcères).


Lésions histologiques observées au cours des paralysies périphériques

Quatre types de lésions peuvent s’observer au niveau du nerf périphérique.

• La lésion siège sur la cellule nerveuse (corps cellulaire ou axone). C’est le cas de la polynévrite alcoolique, au cours de laquelle les neurones moteurs sensitifs et le ganglion rachidien sont touchés. Dans d’autres lésions toxiques, seuls les neurones moteurs sont atteints.

• La lésion siège au niveau de la gaine de myéline (cellules de Schwann). C’est le type de lésion qu’on observe dans les paralysies de la diphtérie*.

• L’atteinte des fibres nerveuses peut être secondaire à un processus pathogène touchant les espaces interstitiels du nerf, qu’ils soient inflammatoires, infectieux ou métaboliques.

• La lésion siège au niveau des vaisseaux sanguins et dans le nerf. C’est le cas des artérites, des compressions vasculaires, de l’athérome.


Aspects cliniques des paralysies périphériques

Cliniquement, on distingue les atteintes isolées d’une racine, d’un plexus ou d’un nerf, liées le plus souvent à une cause locale mécanique (traumatisme), et des atteintes de plusieurs racines telles que multinévrites, polynévrites et polyradiculonévrites, liées à un processus pathologique général (toxique, infectieux ou métabolique).

• Atteinte isolée des racines, plexus ou tronc nerveux
L’atteinte radiculaire. Elle est caractérisée par une douleur siégeant dans le territoire correspondant ; elle est exacerbée par les efforts de toux et d’éternuement ainsi que par les manœuvres d’étirement. Il s’y associe un déficit moteur sensitif et réflexe variable.
Il s’agit par exemple des névralgies crurales et sciatiques dues le plus souvent aux compressions des 3e, 4e et 5e racines lombaires ainsi que de la 1re racine sacrée par une hernie discale, plus rarement par un neurinome ou une tumeur du rachis.
L’atteinte plexulaire. C’est l’atteinte de plusieurs racines superposées ; par exemple, la paralysie du plexus brachial résulte de l’étirement des 4e, 5e, 6e, 7e et 8e racines cervicales ainsi que de la 1re racine dorsale. Elle est rarement complète et peut ne toucher que quelques-unes des racines constituant le plexus. Elle peut être due à un traumatisme, à une infiltration néo-plasique de la région axillaire, à une malformation ou encore à des mécanismes inflammatoires. De même, l’atteinte du plexus lombo-sacré, constitué par les 1re, 2e, 3e, 4e et 5e racines lombaires ainsi que par les 1re et 2e racines sacrées, peut être plus ou moins complète.
L’atteinte tronculaire. C’est l’atteinte d’un tronc nerveux. Les causes traumatiques sont les plus fréquentes. Citons les paralysies :
— du nerf phrénique, nerf moteur du diaphragme dont la lésion entraîne une ascension et une immobilité d’une moitié du diaphragme ;
— du nerf médian, nerf de l’opposition du pouce assurant la sensibilité de la moitié externe de la main ;
— du nerf cubital, nerf de la préhension assurant les mouvements de latéralité des doigts et la sensibilité de la moitié externe de la main ;
— du nerf radial, nerf de l’extension du membre supérieur ;
— du nerf sciatique, nerf de la flexion-extension du pied sur la jambe assurant la sensibilité de la face antérieure et latérale du membre inférieur.