Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
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parachutisme (suite)

À partir de 1912, le parachute commença à être utilisé en aviation. Au cours de la Première Guerre mondiale, des aérostiers montant des ballons captifs et même certains équipages de dirigeables furent sauvés grâce à leur parachute. En octobre 1915, un parachute étudié spécialement pour cet usage fut mis au point par le lieutenant Juchmès et le capitaine Letourneur. En France, certaines escadrilles de chasse et d’observation furent équipées de parachutes de sauvetage. La généralisation ne devait intervenir, cependant, que dans les années qui suivirent la guerre.


Histoire du parachutisme

Le parachute ne devait pas connaître de modifications fondamentales jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En revanche, ses emplois se sont multipliés et l’histoire du parachutisme succède à celle du parachute proprement dit.

• Le parachutisme militaire. Il fallut attendre les années qui suivirent la Première Guerre mondiale pour que l’emploi militaire du parachute dépasse le stade de l’expérimentation et prenne place dans l’organisation des armées.

De 1930 à 1939, les premières unités de parachutistes apparaissent. Elles donneront naissance à l’arme aéroportée, dont le développement sera spectaculaire au cours de la Seconde Guerre mondiale.

• Le parachutisme sportif. Les Russes furent les premiers, vers 1930, à mettre en honneur le sport parachutiste. En France, ce sport ne prit un élan décisif qu’en 1946. Créé en 1949, le Centre national de Saint-Yan fut transféré en 1952 à Biscarrosse. Le mouvement parachutiste sportif français est regroupé au sein de la Fédération nationale des parachutistes français. Il existe actuellement plus de 8 000 licenciés, avec une participation féminine d’environ 10 p. 100. C’est surtout dans les pays de l’Est que le parachutisme civil s’est le plus développé ; on estime à plus d’un million les parachutistes sportifs de l’Union soviétique.

Vocabulaire du parachutisme

aéroporté. V. l’article.

agrès, ensemble des matériels qui, au sol, permettent l’entraînement des parachutistes.

amortisseur, chacune des sangles permettant de diminuer le choc à l’ouverture, soit par frottement, soit par déchirure.

ballute, dispositif ralentisseur de chute gonflable qui peut être utilisé à très haute altitude, notamment par les astronautes.

cheminée, orifice situé au sommet de la coupole d’un parachute et permettant l’évacuation de l’air emmagasiné sous la voilure.

choc à l’ouverture, décélération brusque ressentie par le parachutiste au moment de l’ouverture de la voilure.

chute libre, état d’un corps descendant dans l’atmosphère sans être freiné par un ralentisseur.

commande d’ouverture, dispositif permettant de libérer la sortie du parachute de son sac.

coupole, partie supérieure principale du parachute, généralement réalisée en Nylon. (Syn. voilure.)

dérive, distance horizontale parcourue entre le point de largage et le lieu d’atterrissage.

double coupole, incident d’ouverture d’un parachute, au cours de laquelle une suspente se met à cheval sur la voilure lors de son déploiement.

Drop zone. V. zone de sauf.

gaine, sac en toile dans lequel sont renfermées la voilure et les suspentes d’un parachute. (Ne pas confondre avec le sac proprement dit, qui renferme la voilure, éventuellement pliée dans la gaine, ainsi que tous les accessoires.)

glissade, manœuvre effectuée dans la dernière partie de la descente en tirant sur les élévateurs ou les suspentes pour permettre une meilleure précision d’atterrissage.

harnais, ensemble de sangles entourant le parachutiste, permettant de le relier au parachute et répartissant sur l’ensemble du corps le choc de l’ouverture.

largage, action consistant à évacuer d’un avion des parachutistes ou du matériel parachuté. (On différencie le largage par gravité du largage par éjection.)

libérateur, dispositif permettant de désolidariser le parachute de sa charge au moment de l’impact au sol pour éviter le traînage.

ouverture, phase de fonctionnement du parachute correspondant au déploiement de la voilure. (On distingue l’ouverture automatique, assurée automatiquement par une sangle reliée à l’avion, l’ouverture retardée et l’ouverture commandée, déclenchées par le parachutiste au bout d’un laps de temps plus ou moins long après le largage.)

panneau, élément, réalisé en soie ou en Nylon, de la voilure d’un parachute.

parachute antivrille, parachute utilisé sur certains avions pour sortir d’une vrille.

parachute ascensionnel, type de parachute à tuyères possédant la qualité de s’élever dans les airs lorsqu’il est tiré par un véhicule.

parachute dorsal, parachute mis en place sur le dos du parachutiste.

parachute éjecteur, parachute qui assure le largage d’une charge lourde de l’intérieur d’un avion-cargo.

parachute extracteur, petit parachute qui assure par son ouverture la sortie du parachute principal hors de son sac.

parachute à fente, parachute dans la voilure duquel il manque un panneau pour permettre son orientation, notamment pour les atterrissages de précision, parachute-frein, parachute généralement à rubans utilisé pour le freinage des avions au sol au moment de l’atterrissage.

parachute à rubans, parachute dont la voilure est constituée par des rubans et non par une voilure pleine.

parachute-siège, parachute disposé sur le siège d’un navigant.

parachute ventral, parachute de secours que les parachutistes portent sur le ventre.

poignée de commande d’ouverture, dispositif permettant au parachutiste de déclencher l’ouverture de son parachute.

porosité, faculté que possède la voilure de laisser passer l’air à travers elle. (Plus la vitesse d’utilisation est grande, plus la porosité doit être importante.)

rectangle de dispersion, surface sur laquelle se trouvent éparpillés les parachutistes ou les charges parachutées larguées en même temps du même avion.

sac, enveloppe renfermant la voilure pliée, les suspentes et tous les accessoires d’un parachute.

sangle de maintien, chacune des sangles composant le harnais d’un parachute.

sangle d’ouverture automatique, sangle qui, reliée à l’avion, assure automatiquement l’ouverture du parachute au moment du largage (sigle S. O. A.).

siki, mannequin largué au-dessus de la zone de saut, lors du premier passage de l’avion largueur, pour apprécier la dérive et la dispersion.

suspente, chacune des tresses de soie ou de Nylon renforçant la voilure et assurant la liaison entre le parachute et le harnais.

suspentes d’abord (abréviation de l’expression parachute plié pour fonctionner suspentes d’abord), méthode de pliage d’un parachute qui lui permet de sortir de la gaine en commençant par les suspentes.

temps d’ouverture, durée qui s’écoule entre l’action du parachutiste sur la poignée de commande d’ouverture et le déploiement complet de la voilure.

tour, installation destinée à l’entraînement au sol des parachutistes.

tour oblique, tour permettant d’étudier les techniques de prise de contact avec le sol.

tour verticale, tour permettant l’étude de la descente et du choc à l’ouverture.

traînage, incident d’atterrissage lorsque par vent fort le parachutiste est traîné au sol par la voilure gonflée. (Pour les charges inertes, le traînage est éliminé par l’emploi de libérateurs.)

tuyère, orifice destiné à orienter une partie de l’air sous la coupole, de manière à communiquer au parachute une vitesse horizontale.

vitesse critique d’ouverture, vitesse au-dessus de laquelle la voilure ne -peut plus se gonfler sous l’action du vent relatif.

voiles d’abord (abréviation de l’expression parachute plié pour fonctionner voiles d’abord), méthode de pliage du parachute qui lui permet de sortir de sa gaine en commençant par la voilure.

voilure, partie supérieure principale du parachute, réalisée en soie ou en Nylon (Syn. coupole.)

zone de saut, terrain délimité au sol et destiné à recevoir soit des parachutistes, soit du matériel (sigle Z. S.). [Syn. Drop zone (sigle D. Z.).]