Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

Pacifique (océan) (suite)

➙ Alaska / Antarctique / Arctique (océan) / Californie / Courants océaniques / Japon / Hawaii / Mousson / Océanie / Pérou.

 W. M. Davis, The Coral Reef Problem (New York, 1928 ; nouv. éd., 1969). / G. Schott, Geographie des Indischen und Stillen Ozeans (Hambourg, 1935). / G. L. Wood et P. R. McBride, The Pacific Basin. A Human and Economic Geography (Londres, 1946). / U. S. Hydrographic Office, Atlas of Surface Currents for the Northeastern Pacific Ocean (Washington, 1947). / Oceanic Observations of the Pacific (Berkeley, 1950-1959 ; 11 vol.). / O. W. Freeman (sous la dir. de), Geography of the Pacific (New York, 1951 ; nouv. éd., Londres, 1961). / P. L. Bezrukov, Description de la mer de Béring (en russe, Moscou, 1959). / K. O. Emery, The Sea of Southern California, a Modern Habitat of Petroleum (New York et Londres, 1960). / R. W. Burling, Hydrology of Circumpolar Waters South of New Zealand (Wellington, 1961). / F. Doumenge, le Japon et l’exploitation de la mer, numéro spécial du Bulletin de la Société languedocienne de géographie (1961) ; l’Homme dans le Pacifique Sud (Soc. des océanistes, 1966). / E. F. Bennet, An Oceanographic Atlas of Eastern Tropical Pacific Ocean (La Jolla, Calif., 1963). / L. Zenkevitch, Biology of the Seas of the U. R. S. S. (New York, 1963). / H. W. Menard, Marine Geology of the Pacific (New York, 1964). / T. H. Van Andel et G. G. Shor (sous la dir. de), Marine Geology of the Gulf of California (Tulsa, Okla., 1964). / D. M. Gardner et N. M. Ridgway, Hydrology of New Zealand Offshore Waters (Wellington, 1965). / J. L. Reid, Intermediate Waters of the Pacific Ocean (Baltimore, 1965). / A. P. Lisitzyn, Sédimentation récente dans la mer de Béring (en russe, Moscou, 1966). / Académie des sciences de l’U. R. S. S., les Côtes de l’océan Pacifique (en russe, Moscou, 1967). / D. M. Hopkins (sous la dir. de), The Bering Land Bridge (Stanford, Calif., 1967). / L. Knopoff, C. L. Drake et P. J. Hart (sous la dir. de), The Crust and Upper Mantle of the Pacific Area (Washington, 1968). / V. G. Kort (sous la dir. de), l’Océan Pacifique. Hydrologie marine (en russe, Moscou, 1968). / W. G. Maxwell, Atlas of the Great Barrier Reef (Amsterdam, 1968). / M. Tsuchiya, Upper Waters of the Intertropical Pacific Ocean (Baltimore, 1968). / R. A. Barkley, Oceanographic Atlas of the Pacific Ocean (Honolulu, 1969). / A. Guilcher, L. Berthois et coll., les Récifs et lagons coralliens de Mopélia et de Bora-Bora (O. R. S. T. O. M., 1969). / A. Guilcher, l’Océanie (P. U. F., coll. « Magellan », 1969). / A. Malahoff et G. P. Wollard, « Geophysical Studies of Hawaiian Ridge and Murray Fracture Zone », dans The Sea, sous la dir. de W. G. Maxwell, vol. IV (New York, 1970).
On peut également consulter des publications périodiques : bulletins de la Scripps Institution of Oceanography (La Jolla, Calif.), de l’Inter-American Tuna Commission (La Jolla) ; Pacific Science ; les mémoires du New Zealand Oceanographic Institute (Wellington) et de l’Institut de recherches scientifiques de l’océan Pacifique (Moscou) ; les Records of Oceanographical Works in Japan (Tōkyō).

Paestum

Site archéologique de la côte tyrrhénienne, en Italie, au sud de Salerne.


La Poseidônia grecque fut fondée par des colons de Sybaris. Ceux-ci s’établirent vers le milieu du viie s. av. J.-C. à l’embouchure du Silaris (l’actuel Sele), là où s’élève le sanctuaire d’Héra, puis ils choisirent un site mieux défendu, sur un petit plateau calcaire à quelques kilomètres. Entre le milieu du viie s. et le milieu du ve, la cité connut une prospérité remarquable. Puis, peu avant 400, elle tomba aux mains des Lucaniens, barbares déjà fortement hellénisés. En 273, elle fut conquise par Rome, qui y installa une colonie de droit latin. La ville prospéra jusqu’au ier s. de notre ère, puis déclina peu à peu pour être complètement abandonnée au moment des incursions arabes. Mais, plus qu’à ces vicissitudes, Paestum, dont les roses furent chantées par Virgile et Horace, doit sa célébrité actuelle aux temples élevés par les colons grecs. De plus, elle montre admirablement comment s’est faite l’hellénisation des populations italiennes.

• La cité grecque. Poseidônia offre un des ensembles architecturaux les plus imposants et les mieux conservés de Grande-Grèce et même du monde grec. Si le sanctuaire d’Héra Argiva, découvert au bord du Silaris en 1934, est très ruiné, on a dégagé tout le décor d’un de ses édifices, le trésor, construit peu après 550. Les métopes, exposées au musée de Paestum, narrent dans un style très expressif des légendes populaires dont beaucoup sont prises à la geste d’Héraclès ou à l’Iliade.

Plus importants encore sont les trois temples qui se dressent sur le site même de Paestum : ils permettent de retracer l’histoire de l’architecture dorique en Occident. Le plus ancien, que l’on appelle communément la « Basilique » bien que ce soit un temple d’Héra, a été élevé vers 550. Il donne une impression d’archaïsme qui s’explique moins par sa date que par la survie de certains traits, abandonnés alors en Grèce propre. La cella, entourée d’un véritable mur de colonnes (9 sur les petits côtés, 18 sur les longs, au lieu des 6-13 canoniques), est encore divisée en deux nefs par une colonnade médiane, ce qui permet de mieux asseoir la toiture, mais nuit considérablement au logement de la statue de culte. Un discret décor floral vient animer la sévérité de l’ensemble.

Le temple d’Athéna, dit à tort « de Cérès », est plus récent d’environ un demi-siècle. Il marque l’aboutissement des recherches faites par les architectes de Grande-Grèce. La cella, dont la façade est mise en valeur par un vestibule très profond, précédé d’une colonnade ionique, est parfaitement dégagée pour recevoir la déesse.

Au milieu du ve s., on décida de construire un second temple à Héra. Celui-ci, appelé communément temple de Poséidon, se dresse à côté du premier et marque, par opposition au temple d’Athéna, un retour de l’influence grecque. L’architecte s’est en effet étroitement inspiré du temple de Zeus à Olympie* ; c’est ainsi qu’il élève dans la cella une colonnade à deux étages, encore bien conservée.