généralisation

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la philosophie ».

Philosophie des Sciences

Attribution d'une propriété observée sur un nombre limité de cas à un nombre indéfini de cas semblables.

Les usages de la généralisation sont très variés, allant de l'« induction complète » en mathématiques (où la généralisation universelle est valide) à la logique inductive et à la généralisation statistique (où la généralisation est seulement partielle). Dans tous les cas, ce passage du particulier au général constitue le procédé des divers genres d'induction.

Cependant, dans les cas où la généralisation part d'observations empiriques, elle joue certes un rôle essentiel pour l'édification des lois scientifiques, mais sa validité demeure toujours limitée. En effet, une propriété constatée empiriquement pour un nombre fini d'éléments peut difficilement prétendre valoir a priori pour tous les cas possibles. Les limites de la généralisation empirique conduisent soit à relativiser la validité des lois empiriques inductives, soit à leur chercher un autre fondement.

Alexis Bienvenu

Notes bibliographiques

  • Carnap, R., Les fondements philosophiques de la physique (1966), Armand Colin, Paris, 1973.
  • Popper, K., La logique de la découverte scientifique (1934), trad. N. Thyssen-Rutten et P. Devaux, Payot, Paris, 1973.

→ induction, probabilité