sir Martin J. Evans

Biologiste britannique (Stroud, Gloucestershire, 1941).

Après une licence de génétique à l’université de Cambridge, en 1963, il poursuit ses études à l’University College de Londres, où il obtient en 1969 un doctorat d’anatomie et d’embryologie. En 1999, il est nommé professeur de génétique des mammifères et directeur de l’école des biosciences à l’université de Cardiff.

Au cours des années 1980, il a contribué à mettre au point la technique dite du « knock-out », qui permet d’inactiver un gène spécifique au sein de cellules souches embryonnaires, implantées ensuite sur un embryon en développement. Cette méthode a ouvert pour la première fois la possibilité d’étudier, in vivo, chez un mammifère, la fonction d’un gène donné.

Ses travaux, conjugués à ceux de M. R. Capecchi et O. Smithies sur la « recombinaison homologue » et l’emploi de ce processus pour intégrer de manière spécifique des fragments d’A.D.N. étranger au sein d’un génome, ont permis de créer des lignées de souris transgéniques. Ces animaux constituent des modèles expérimentaux désormais utilisés dans pratiquement tous les domaines de la recherche biomédicale fondamentale ou appliquée, notamment pour l’étude des fonctions des gènes et celle de nombreuses maladies humaines (maladies génétiques, maladies neurodégénératives, cancer, etc.), en vue du développement de nouvelles thérapies.

En 2007, M. J. Evans a partagé le prix Nobel de physiologie ou médecine avec M. R. Capecchi et O. Smithies.