Donald Edwin Westlake

Écrivain américain (New York 1933-San Tocho, Mexico, 2008).

Après ses études à l’université de Binghamton dans l’État de New York et son service dans l’armée de l’air, Donald Edwin Westlake entre dans une agence littéraire pour laquelle il devient lecteur et rédacteur, tout en ayant l’ambition de devenir lui-même écrivain. C’est en 1960 qu’il publie son premier roman : le Zèbre (The Mercenaries). D'abord influencé par Dashiell Hammett, par William Irish (pour Festival de crêpe, 1963) puis par Fredric Brown dont il apprécie l'humour, il se révèle, avec le Pigeon d’argile (1964), un maître du policier humoristique. Parallèlement, il signe Richard Stark des romans réalistes consacrés à Parker, un gangster sans état d'âme (Comme une fleur, 1963), et Tucker Coe la série avec Mitch Tobin, un ex-policier devenu enquêteur sans licence (Chauffé à blanc, 1968). Il publiera aussi sous les pseudonymes d’Alan Marshall, Curt Clark (Anarchaos, 1967), Timothy J. Culver (Ex Officio, 1970) et J. Morgan Cunningham.

De son œuvre féconde – il est l’auteur de plus de soixante-dix romans –, on retiendra notamment le Pigeon récalcitrant (1967), Adios Shéhérazade (1970), Pierre qui brûle (1971), dans lequel apparaît pour la première fois son personnage Dortmunder, Un jumeau singulier (1975), Faites-moi confiance (1988), Histoire d’os (1993), Smoke (1995), le Couperet (1997) et le Contrat (2000), où il allie avec brio noirceur et humour, dérision et désinvolture. Une quarantaine de ses livres ont fait l’objet d’une adaptation au cinéma, parmi lesquelles Made in USA de Jean-Luc Godard (1966), le Point de non-retour de John Boorman (1967), les Quatre Malfrats de Peter Yates (1972), le Jumeau d’Yves Robert (1984), Ordo de Laurence Ferreira Barbosa (2004) ou encore le Couperet de Costa-Gavras (2005).