le Point de non-retour

Point Blank

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Thriller de John Boorman, avec Lee Marvin (Walker), Angie Dickinson (Chris), Keenan Wynn (Yost), Michael Strong (Stegman).

  • Scénario : Alexander Jacobs, David et Rafe Newhouse, d'après le roman de Richard Stark
  • Photographie : Philip Lathrop
  • Décor : Henry Grace, Keigh Gleason
  • Musique : Johnny Mandel
  • Montage : Henry Berman
  • Pays : États-Unis
  • Date de sortie : 1967
  • Son : couleurs
  • Durée : 1 h 30

Résumé

Walker, laissé pour mort par son complice après un hold-up contre « l'organisation », essaie de le retrouver pour récupérer les 93 000 dollars qui lui sont dus. Il remonte les échelons de l'organisation, laissant derrière lui un monceau de cadavres, pour découvrir qu'il a été manipulé depuis le début de cette affaire.

Commentaire

Un film « élémentaire » tournant autour d'un seul motif : Walker et son opiniâtreté obsessionnelle à récupérer ses 93 000 dollars, déclenchant une violence qui fait boule de neige et devient absolue, tant elle dépasse son enjeu initial. Remarquons simplement que, contrairement à ce qui a été dit, Walker n'y tue personne. Il est l'agent indirect de la mort, se contentant de « tuer » un téléphone et une voiture à la place de ses victimes. Il n'est qu'un fantasme, la projection (tout le monde le croit mort) de la mauvaise conscience autodestructrice d'une société de profit. Des perspectives béantes jalonnent cette œuvre physique, constituée d'inoubliables effets abstraits, qui renforcent l'impression que ce film toujours en mouvement fait métaphoriquement du sur place.