Jean-Pierre Bel

Homme politique français (Lavaur 1951).

1. Les débuts politiques sur le terrain

Né dans une famille solidement ancrée à gauche et marquée par la Résistance, ce sportif s'engage dans les années 1960-1970 auprès des militants de l'État espagnol en lutte contre le régime franquiste avant de rejoindre, de 1968 à 1978, la Ligue révolutionnaire communiste (LCR).

Diplômé de droit public, membre du parti socialiste (PS) depuis 1983, maire de cette date à 1995 de Mijanès, commune de l'Ariège de moins de 500 habitants, il est conseiller régional de Midi-Pyrénées (1992-1998), conseiller général de l'Ariège (1998-2001) avant de ravir à la droite en 2001 la mairie de ce chef-lieu de canton, Lavenalet, qu'il conservera jusqu'en 2008.

2. L'ascension dans le parti

Après une rencontre décisive, en 1986, avec Lionel Jospin, dont il sera le directeur de campagne aux élections régionales de 1992, il occupe au sein du PS des postes-clés pour maîtriser la carte des circonscriptions et le fonctionnement des territoires : membre du bureau national (1993-2003), secrétaire aux fédérations puis chargé des élections. Proche de François Hollande, il est secrétaire national du premier secrétaire de 1997 à 2007. Par ailleurs, de 1997 à 1998, il fait partie de l’équipe du Ministre des relations avec le Parlement du gouvernement de cohabitation de Lionel Jospin, Daniel Vaillant.

3. À la conquête du Sénat

Élu sénateur de l'Ariège en 1998, il prend, à la suite de sa très facile réélection en 2004, la tête du groupe socialiste au sein de la Haute assemblée avant de devenir, après la conquête de la majorité absolue par le PS en septembre 2011, le premier président socialiste de cette formation de l'histoire du Sénat (1er octobre 2011). Par la même occasion, cet habile et discret tacticien accède au second rang protocolaire de la République. En mars 2014, il annonce son intention de ne pas se représenter au scrutin sénatorial de septembre.

Pour en savoir plus, voir les articles le Sénat en France, Ve République.