pythie

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Prêtresse d'Apollon à Delphes.

La pythie délivre aux consultants les messages divins, dans un état second, que l'on dit provoqué par des exhalaisons qui s'échappent d'un puits au-dessus duquel la prêtresse est assise.

La pythie est choisie parmi les jeunes Delphiennes. Elle doit être belle et chaste, jusqu'au jour où le Thessalien Échécrate se met dans l'idée de l'enlever. Sans qu'il y ait eu de règlement strict, les prêtres décident alors de choisir une femme âgée de cinquante ans au moins. Cependant, l'état de paix aidant, on revient à l'ancienne coutume et, au temps de Plutarque, la pythie est à nouveau une jeune et jolie vierge.

À l'origine, l'oracle n'emploie qu'une pythie ; avec le succès, la multiplication du nombre des consultants, trois pythies suffisent à peine à s'acquitter de la tâche qui leur est dévolue.

Avant de prendre place sur le trépied, la pythie, dont la virginité lui garantit un contact pur et direct avec la divinité (peut-être accueille-t-elle la divinité par son utérus ?) s'acquitte d'un rituel : ablutions, fumigations et mise à l'épreuve au moyen du sacrifice d'une chèvre qui permet aux prêtres de s'assurer de la pureté de son âme. Car la pythie n'est pas seule : deux prêtres et cinq ministres sont chargés du bon fonctionnement du sanctuaire ; par ailleurs, deux prophètes ont pour mission d'accueillir les consultants et de les aider au moment de l'interprétation de l'oracle. Outre les mortels, des dieux – Gaia, Thémis, Phœbé et Apollon – veillent sur la pythie.

Les consultants, désireux de connaître l'avenir, arrivés de toutes parts, doivent, eux aussi, mériter de recevoir l'oracle. Aussi, préalablement se purifient-ils dans les eaux de la fontaine de Castalie et déposent-ils des dons sur l'autel du sanctuaire.

D'abord annuelles, les consultations, après le vie siècle av. J.-C., ont lieu le 7 de chaque mois.

Voir aussi : Sibylle, Apollon L'oracle d'Apollon