Romè

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Troyenne qui brûle les vaisseaux des fugitifs troyens débarqués en Italie.

La plupart de ceux qui s'enfuient de Troie à la prise de cette ville, après avoir été battus par la tempête, sont, à cause de leur inexpérience de la navigation et de leur ignorance de la mer, jetés sur la côte d'Italie. De rade en rade, de mouillage en mouillage, ils parviennent à grand-peine à l'embouchure du Tibre, d'où ils se répandent dans le pays, cherchant à qui parler. Pendant ce temps, leurs femmes, restées à bord, en viennent à penser que, tout heureuse que peut être leur navigation, une vie errante sur les flots ne vaut pas un établissement sur une terre, fût-elle inconnue. À la suite de cette réflexion, elles s'accordent pour brûler les vaisseaux ; et l'initiative en est prise par Romè. Les hommes, apercevant les flammes, accourent pour sauver leur flotte ; mais les femmes s'élancent au-devant d'eux et, redoutant leur colère, elles les couvrent de baisers et de caresses, et parviennent ainsi à les adoucir. Les Troyens, qui viennent d'être reçus avec beaucoup de bienveillance par les habitants du pays, s'établissent alors dans la contrée, et s'incorporent aux Latins.

Suivant une version, Romè donne son nom à la ville de Rome.

Voir aussi : Rome