traité de Francfort (10 mai 1871)

Traité de paix signé entre la France et l'Allemagne et terminant la guerre de 1870-1871.

Les préliminaires signés à Versailles entre Bismarck et Thiers (26 février1871) sont acceptés par l'Assemblée nationale, à Bordeaux, dès le 1er mars, afin d'éviter une entrée triomphale des Allemands dans Paris. Les négociations sont reprises à Bruxelles (28 mars-24 avril) et continuées à Francfort par Jules Favre, ministre des Affaires étrangères, et Pouyer-Quertier, ministre des Finances (6-10 mai). La paix, signée le 10 mai 1871, confirme les préliminaires : cession à l'Allemagne de l'Alsace et du nord-est du plateau lorrain, y compris la vallée de la Moselle (Thionville et Metz), mais à l'exclusion de Briey (Bismarck ayant appris trop tard la valeur du gisement ferrifère), de Château-Salins et de l'arrondissement de Belfort (rayon de 10 km autour de la ville).

Les Alsaciens-Lorrains reçoivent le droit d'option jusqu'en octobre 1872 (150 740 optent pour la France). Les clauses financières sont sévères : une indemnité de 5 milliards de francs (1,5 milliard à payer en 1871, 0,5 milliard en mars 1872 et 3 milliards avant mars 1874), à 5 % d'intérêt, plus 266 millions de dettes de guerre. Son paiement est garanti par l'occupation de 21 départements, tandis que l'armée française doit se replier au sud de la Loire, sauf la garnison de Paris (40 000 hommes). Thiers parvint, grâce au succès des emprunts, à faire le dernier versement en septembre 1873 et à libérer le pays six mois plus tôt.

Pour en savoir plus, voir les articles guerre franco-allemande, second Empire.