P.S.B.

sigle de parti socialiste belge

Parti politique belge fondé en 1945 par des militants de l'ancien parti ouvrier belge, dissous en mai 1940 par H. de Man, mais reconstitué dans la clandestinité.

Le P.S.B. participe à des gouvernements de coalition avec les sociaux-chrétiens et les libéraux et fait adopter des mesures sociales (loi Van Acker, 1945). Avec Paul Henri Spaak (1946 et 1947-1949), Camille Huysmans (1946-1947) et Achille van Acker (1954-1958), il dirige à plusieurs reprises le gouvernement. Opposé au retour du roi Léopold III (1950), il pratique une politique favorable à la laïcité de l'enseignement et à la construction européenne : Spaak est, de 1957 à 1961, secrétaire général de l'O.T.A.N. De 1961 à 1966, le P.S.B. participe aux gouvernements des sociaux-chrétiens avec Théo Lefèvre puis Pierre Harmel. Les conflits linguistiques entre Wallons et Flamands le divisent bien plus dans les années 1960 que la dissidence de Huysmans (1966). Revenus à la tête du gouvernement en 1973-1974 avec Édouard Leburton, les socialistes sont bientôt affaiblis par ce conflit et, en octobre 1978, c'est la scission entre un parti socialiste (P.S.) francophone et le Belgische Socialistische partij flamand, qui devient le Socialistische partij (S.P.) en 1980. Bien implantés dans les zones industrielles francophones de Wallonie, les socialistes le sont moins en pays flamand. Ils sont présent dans les gouvernements nationaux dirigés par les sociaux-chrétiens. Ainsi, après leur nette progression aux élections d'octobre 1987 (15,6 % des voix pour le P.S., 14 % pour le Socialistische partij), les socialistes sont appelés à participer au huitième gouvernement Martens (mai 1988). Malgré un léger recul aux élections de novembre 1991 (13,6 % des voix pour le P.S., 12 % pour le S.P.), ils font encore partie de la coalition gouvernementale formée par Jean-Luc Dehaene en mars 1992. Leur participation au gouvernement est reconduite au terme des élections de mai 1995 (11,9 % pour le P.S. et 12,6 % pour le S.P.). Discrédités par la révélation, en 1997, de plusieurs affaires, comme celle de leur financement par Dassault et Agusta, ils recueillent 10,1 % des voix pour le P.S. (14,1 % pour le S.P.) lors des élections de 1999. Ils participent à la majorité « arc-en-ciel », réunissant libéraux et écologistes et dirigée par le Premier ministre Guy Verhofstadt. À l'issue des élections législatives de 2003, le P.S. recueille 13 % et le S.P.A. (Sociaal progressief alternatief, nouvelle dénomination du S.P. depuis octobre 2001), en cartel électoral avec Spirit (parti régionaliste réformateur), 14,9 %. Leur participation au sein de la coalition « violette » de Guy Verhofstadt est reconduite.