bataille de Moukden (20 février-11 mars 1905)

Bataille la plus importante de la guerre russo-japonaise.

Le front russe commandé par Kouropatkine, s'étend, le 20 février 1905, sur 80 km, de part et d'autre de la voie ferrée de Moukden (aujourd'hui Shenyang) et forme une tête de pont de 10 km au S. de la ville. Une triple ligne de tranchées relie entre eux dix-neuf redoutes et cinq forts. Ses effectifs renforcés, grâce au Transsibérien, au rythme de trois à dix trains quotidiens, sont divisés en trois armées : à l'O. la IIe (Kaulbars), avec quatre corps ; au centre, la IIIe (Bilderling), avec trois corps ; à l'E., la Iere (Linevitch), avec quatre corps et la cavalerie de Rennenkampf. Le maréchal Oyama, qui commande les troupes japonaises opposées, envoie sur son flanc droit 3 divisions de l'armée Nogi (provenant de Port-Arthur), mais le 3 mars, il déclenche la bataille en faisant glisser Nogi derrière sa gauche (Oku) pour déborder l'aile droite russe. Dès lors les combats sont une suite de tentatives de débordement des deux adversaires qui cherchent à couvrir la voie ferrée; distante de 10 km environ. Kouropatkine décide la retraite le 8 mars. Son armée, battue, mais non défaite, a perdu 96 000 hommes, dont 20 000 prisonniers ; elle s'installe 100 km plus au N. ; les Japonais, qui ont perdu 70 000 hommes, sont hors d'état de la poursuivre.

Pour en savoir plus, voir les articles guerre russo-japonaise, histoire du Japon.