En attendant, comment faire face à l'échec scolaire ? Dans tous les pays de l'OCDE, on voit apparaître des formes d'enseignement non institutionnalisé, des « systèmes post-obligatoires » de préparation à la vie active. À signaler, l'exemple original de la Belgique, où l'on a prolongé la scolarité obligatoire jusqu'à 18 ans, avec, pour les 15-18 ans, un enseignement secondaire expérimental à horaire réduit. Les jeunes fréquentent l'école douze heures par semaine (contre trente pour les autre filières), tout en travaillant à mi-temps ou en suivant un apprentissage.

Autre problème que l'on retrouve dans de nombreux pays, celui de la répartition des pouvoirs. Tout dépend de la structure — fédérale ou centralisée — des États. Ainsi, la liberté laissée aux professeurs d'interpréter la politique nationale d'enseignement existe en France et en Norvège, mais pas au Japon. De même, le rôle des chefs d'établissements est plus ou moins important selon les pays. En Grande-Bretagne, par exemple, le chef d'établissement aménage les programmes, élabore les procédures d'évaluation, administre le personnel, instaure des contacts avec la population locale et donne son « éthique » à l'école. Même différence pour la participation des parents et des élus locaux, et les pouvoirs dévolus aux autorités publiques. Aux États-Unis, pays à structure fédérale, on souhaite maintenant davantage de centralisation, alors qu'en Belgique, Grande-Bretagne, Finlande, Suède et Norvège, on se prononce en faveur d'une décentralisation accrue et de la participation de tous les intéressés aux affaires scolaires.

Autant de solutions diverses à une préoccupation commune améliorer aujourd'hui la qualité de l'enseignement pour former les hommes de demain.

Michaëla Bobasch