Il y a ceux qui ont déserté le roman et la littérature générale, comme Roger Peyrefitte, biographe d'Alexandre, ou Françoise Mallet-Joris, dont la Jeanne Guyon est un très solide ouvrage d'histoire des idées religieuses au XVII^e siècle et un tableau de la condition féminine à cette époque. Enfin on retiendra les Certificats d'études d'Antoine Blondin. Ce sont des articles, des préfaces, des essais de circonstances, bref, de la critique vagabonde. Comme dans ses autres livres, Antoine Blondin a le sens de la formule drôle, qui est aussi la formule tendre, il est le maître de l'humour amical. Il observe ses amis et dresse leur portrait, il écoute leurs confidences. On regrette presque toujours que le texte soit trop court, que cette résurrection non par l'érudition mais par l'intuition fraternelle s'arrête au moment où elle nous a mis sur la voie. À nous d'aller plus loin, si nous voulons passer à notre tour notre certificat d'études, et entrer dans cette société des bons esprits.