Radio-confidence en début d'après-midi. Les problèmes psychologiques et sexuels sont en vedette. Avec Pierre Dumayet sur Europe pour Un homme, une femme ; avec Ménie Grégoire sur RTL ; cependant que France-Inter leur oppose sagement les problèmes de l'enfance et de l'éducation avec Françoise Dolto, psychanalyste, dans le cadre d'une émission de détente : Le temps de vivre.

Variétés-loisirs, en fin d'après-midi, avec Jean-Michel Desjeunes sur Europe 1, Michel Drucker sur RTL, Claude Villers sur Inter. Les auditeurs de la nuit sont routiers pour RTL qui installe, en octobre 1976, le studio de Max Meynier dans les locaux des entrepôts Calberson aux portes de Paris. Ils sont amateurs de spectacles et de manifestations culturelles pour Inter, avec José Artur et Jean-Louis Foulquier. Ils sont solitaires et cherchent un interlocuteur avec Gonzague Saint-Bris sur Europe 1.

Face aux périphériques, et libre, contrairement à ces stations, de toute contrainte publicitaire, France-Inter joue la sagesse et la stabilité en conservant des classiques : le Magazine de Pierre Bouteiller à 9 h ; Anne Gaillard et la défense (très animée) du consommateur, à 11 h, et la Radioscopie de Jacques Chancel, à 17 h, qui cette année a passé le cap de la 2 000e émission. En avril, Inter ajuste ses programmes : Bernard Golay offre au milieu de la matinée des disques à la demande, cependant qu'une nouvelle venue, Macha Béranger, lance une ligne ouverte de nuit.

Actualités

Côté informations, c'est France-Inter qui vit les grands changements. Jean-Pierre Elkabbach, promoteur et animateur des Treize-quatorze et Douze-quatorze retourne, en février, à la télévision sur Antenne 2 et laisse la place à Jean Lefèvre, venu, lui, d'A2 et qui est nommé directeur de l'information le 29 juin succédant ainsi à Michel Péricard. Jacques Périer, directeur adjoint remet sa démission à la même date. J. Lefèvre assure toujours Inter 13.

Europe 1 conserve le prestige d'une information rapide et efficace, sous la direction d'Étienne Mougeotte, avec Philippe Gildas pour les 6-9 h du matin, André Arnaud pour la mi-journée et Pierre Lescure pour les journaux du soir. En instaurant le Club de la presse, le dimanche soir, la station entend créer l'événement politique du week-end.

À la faveur des remaniements d'A2, RTL confie à Jean-Marie Cavada l'animation de l'information du matin.

Musique

Satisfaction à Radio-France, où la rénovation des programmes de France-Musique, mise en place par Louis Dandrel en octobre 1975, porte ses fruits. France-Musique annonce en janvier une augmentation de 19 % de l'auditoire global. Si certains vieux habitués ont lâché en cours de route, il semble que de nouveaux auditeurs aient adopté ces programmes et que bon nombre de familiers (25 %) se disent plus accrochés. L'objectif de Louis Dandrel : promouvoir une écoute active de la musique. Par l'analyse concrète et thématique des œuvres, des interprétations, de l'instrumentation, ainsi que par l'incitation à faire de la musique. Ainsi, l'opération Jour J, lancée en mai 1976, ayant remporté un vif succès, est reconduite et élargie en 1977. Au jour dit, toutes formations musicales, groupes d'animateurs, associations ou individualités sont invités à se manifester dans leur région et à se faire enregistrer par des chasseurs de sons amateurs, afin de pouvoir répercuter sur France-Musique ces milliers de concerts donnés à travers la France. Cette année, le Jour J s'organise en opérations régionales, appuyées de manifestations semblables dans de nombreuses villes étrangères.

Par ailleurs, Radio-France poursuit sa politique de promotion en organisant des concerts publics, qui veulent être un creuset pour les interprètes et pour les artistes contemporains.

Toujours sous la direction de Yves Jaigu, France-Culture maintient cette année les grandes lignes de la grille de programmes définie en 1975. Avec Les matinales, Les chemins de la connaissance, les « Matinées » de France-Culture, les magazines de la mi-journée Parti-pris et Panorama, et les « Après-midi » de France-Culture. L'espace musical de ses programmes reste assez réduit et prend essentiellement la forme de magazines : Libre-parcours, Musique de notre temps, La musique et les hommes.