Journal de l'année Édition 1976 1976Éd. 1976

Relégués en deuxième division : Tourcoing Sports et Racing CF, remplacés par Montpellier UC et CASO Paris.

Championnats d'Europe
(Belgrade, 18-25 octobre 1975)

Classement

Messieurs

1. URSS ; 2. Pologne ; 3. Yougoslavie ; 4. Roumanie ; 5. Bulgarie ; 6. Tchécoslovaquie ; 7. Allemagne de l'Est ; 8. France ; 9. Hollande ; 10. Italie ; 11. Hongrie ; 12. Belgique.

Dames

1. URSS ; 2. Hongrie ; 3. Allemagne de l'Est ; 4. Bulgarie ; 5. Tchécoslovaquie ; 6. Pologne ; 7. Roumanie ; 8. Yougoslavie ; 9. Italie ; 10. Hollande ; 11. Allemagne de l'Ouest ; 12. Belgique.

Voile

La Transat

La Course transatlantique en solitaire ne ressemblera jamais à une autre compétition. L'esprit qui animait son créateur en 1960, le colonel Blondie Hasler, n'a pas été plus trahi en 1968, 1972 qu'en 1976. Sa formule : un homme, un bateau, l'Atlantique, résume les données essentielles du règlement. Un règlement ambigu, assez précis pour qu'on puisse le respecter à la lettre, assez vague pour que les architectes et les navigateurs donnent libre cours à leur imagination. Un seul point commun entre le cargo à voiles d'Alain Colas et le petit catamaran de l'Italien Ambrogio Fogar : le vent, élément principal de la course.

On n'a pas fini, cependant, de parler de la Transat 1976. La victoire surprise d'Éric Tabarly, le gigantisme du bateau d'Alain Colas, le nombre record de participants seront peut-être relégués au second plan dans l'avenir. Cinq dépressions se sont succédé dans l'Atlantique Nord au début du mois de juin. Ces conditions atmosphériques, rares à cette époque de l'année, provoquent une hécatombe dans les rangs des navigateurs solitaires (naufrages et abandons). Britanniques et Canadiens entreprennent des opérations de recherche, pour préciser la position de quelques concurrents dont on est encore sans nouvelles après l'arrivée d'Éric Tabarly à Newport, le 29 juin.

Les compagnies d'assurance tirent la leçon d'une compétition où les risques sont multipliés par l'inconséquence de certains participants. Les primes d'assurance pour les plaisanciers seront calculées en fonction des risques encourus et des frais occasionnés par les inconscients de la Transat 1976.

Doit-on cependant remettre en question cette compétition, hors du commun et du temps ? Elle favorise indiscutablement le développement de techniques de pointe. Les gouvernails automatiques, par exemple, si utiles aux plaisanciers, ont été mis au point au cours des précédentes Transat. On sait aussi les ambitions qui animent Alain Colas au sujet de l'avenir de la marine à voile. Seule une épreuve comme la Course transatlantique en solitaire représente un tremplin suffisant pour justifier la construction de Club Méditerranée.

Le succès d'Éric Tabarly, la performance d'Alain Colas, les exploits de Michael Birch et de Cazimir Jaworski sont de nature à inciter à la modestie. « La mer rejette tout ce qui est mauvais » dit un vieux proverbe marin. L'Atlantique s'est chargé, durement, de le rappeler.