Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
F

fonte (suite)

• Les fontes spéciales, du type fonte blanche ou fonte grise, possèdent des additions notables de nickel, de chrome, de silicium, d’aluminium qui leur confèrent des propriétés particulières pour certaines applications : fontes réfractaires résistant à l’oxydation et aux variations dimensionnelles de gonflement à chaud pour des éléments de fours, de chaudières ; fontes résistant à la corrosion pour les industries chimique et pétrolière ; fontes de frottement résistant à l’usure.

R. Le R.

➙ Acier / Fer / Fonderie / Sidérurgie.

 G. Collet et P. Dibos, la Fonte (Baillière, 1931). / M. Leroyer, la Fonte malléable (Dunod, 1936). / M. Ballay et G. Henon, les Fontes spéciales (Éd. techniques des industries de la fonderie, 1947). / O. Bader et G. Godot, les Fontes spéciales, élaboration, emplois (Eyrolles, 1953). / J. Boucher, Guide pratique de tracé des pièces moulées en fonte grise (Éd. techniques des industries de la fonderie, 1957). / Manuel des fontes moulées (Centre d’information des fontes moulées, 1960). / Principales nuances de fontes moulées (Éd. techniques des industries de la fonderie, 1960). / H. Le Breton, Manuel pratique du fondeur de fonte (Dunod, 1966). / La Fonte et l’acier (Dunod, 1970).

football

Sport dans lequel 22 joueurs, divisés en deux camps, s’efforcent d’envoyer un ballon dans le but du camp adverse.



Historique

Le football a-t-il pris naissance en Europe continentale ou en Angleterre ? Les réponses diffèrent selon qu’elles sont exprimées de ce côté de la Manche ou de l’autre.

À qui appartient le droit d’antériorité ? À l’episkyros grec, à l’harpastum romain, à la soule (ou choule) gauloise ou au kemari japonais ? En fait, à personne et... à tout le monde, en ce sens qu’il s’agit des ancêtres d’un même jeu qui ont enfanté le football à travers les siècles et les continents. Mais, pour le football dans sa forme moderne, celui que l’on pratique aujourd’hui dans le monde entier, la paternité doit en être attribuée indiscutablement à l’Angleterre, et la naissance du football « actuel » procède d’un « schisme » qui fut consommé en 1823 dans une petite ville nommée Rugby, donnant naissance au rugby*. Il fallut attendre 1848 pour que des étudiants de Cambridge relancent le « ballon au pied » pratiqué antérieurement, mais avec des règles variées, sans l’aide des mains. Tous ces jeunes gens se réunirent à « Trinity College » afin d’élaborer des textes capables de codifier les règles de leur jeu favori. Ainsi naquirent les « règles de Cambridge », que l’on appelle encore aujourd’hui les lois du jeu.

Quinze ans après, exactement le 26 octobre 1863, à la « Freemasons Tavern » de Londres, quelques gentlemen fondèrent la Football Association, et, après avoir apporté certaines retouches, d’ailleurs minimes, aux « règles de Cambridge », donnèrent aux lois du jeu leur aspect définitif. Le « schisme » fut définitivement reconnu en 1871 par la fondation de la Rugby Union.

Le football trouva rapidement son équilibre et répondit à l’engouement qu’il suscitait.

Sa marche chronologique est édifiante : 1871, premier championnat d’Angleterre ; 30 novembre 1872, premier match international à Glasgow, Écosse-Angleterre (0-0) ; décembre 1882, naissance du premier Code de jeu international à Manchester, qui fut appelé l’International Board ; 1885, débuts du professionnalisme ; 1888, création de la Football League et organisation du premier championnat professionnel.

On le voit, l’apport de l’Angleterre au football fut capital.

Les règles

Seules sont citées (et en partie) les plus importantes d’entre elles.

Loi 2. Le ballon. Il est sphérique, l’enveloppe extérieure est en cuir ou en une autre matière approuvée.

Loi 3. Nombre de joueurs. La partie sera jouée par deux équipes comprenant chacune au maximum onze joueurs, où l’un sera gardien de but.

Loi 5. L’arbitre. Un arbitre sera désigné pour diriger chaque match. Plusieurs commandements lui seront imposés :
a) veiller à l’application des lois du jeu ;
b) prendre note de ce qui se passe et remplir les fonctions de chronométreur ;
c) arrêter le jeu pour toute infraction aux lois, selon un pouvoir discrétionnaire ;
d) refuser à quiconque en dehors des joueurs et des juges de touche de pénétrer sur le terrain ;
e) arrêter la partie s’il estime qu’un joueur est sérieusement blessé ;
f) dans tous les cas où il l’estime juste, exclure définitivement du terrain, sans avertissement préalable, tout joueur coupable de conduite violente ;
g) donner le signal de la reprise du jeu après tout arrêt ;
h) décider si le ballon fourni pour un match répond aux exigences de la loi 2.

Loi 6. Juges de touche. Deux juges de touche seront désignés ; ils auront pour mission de signaler, sous réserve de décision de l’arbitre, que le ballon est sorti du jeu, et d’indiquer l’équipe à laquelle revient le coup de pied de coin, le coup de pied de but ou la rentrée de touche. Ils aideront également l’arbitre à contrôler le jeu en application des lois.

Loi 7. Durée de la partie. La partie comprendra deux périodes égales de 45 mn chacune.

Loi 8. Coup d’envoi. Au début de la partie, le choix des camps et du coup d’envoi sera tiré au sort au moyen d’une pièce de monnaie. Celui que favorisera le sort aura le droit de choisir soit son camp, soit le coup d’envoi.

Loi 9. Ballon en jeu ou hors jeu. Le ballon est hors jeu :
a) lorsqu’il a entièrement dépassé une ligne de touche ou de but, à terre ou en l’air ;
b) lorsque la partie a été arrêtée par l’arbitre.
Le ballon est en jeu à tout autre moment, du commencement à la fin de la partie, y compris dans les cas suivants :
— s’il rebondit dans le terrain du jeu après avoir touché un montant de but, une barre transversale ou un drapeau ;
— s’il rebondit dans le terrain de jeu après avoir touché l’arbitre, un juge de touche se trouvant à l’intérieur du terrain ;
— en attendant qu’une décision soit prise à propos d’une infraction supposée aux lois du jeu.

Loi 10. Buts marqués. Sauf les exceptions prévues par les lois du jeu, un but sera marqué lorsque le ballon aura entièrement dépassé la ligne de but entre les montants et sous la barre transversale, sans avoir été porté, jeté ou frappé de la main ou du bras par un joueur de l’équipe attaquante.