foie (suite)
Chirurgie de la cirrhose
Elle est constituée essentiellement par les dérivations veineuses de la veine porte dans la veine cave (anastomose porto-cave), dans le dessein de diminuer l’hypertension portale et d’affaisser les varices œsophagiennes, responsables de l’hémorragie des cirrhotiques (v. porte [veine]).
Chirurgie des traumatismes du foie
Autrefois, domaine réservé de la chirurgie militaire (plaie du foie par balles, par éclats), les traumatismes du foie ont augmenté de fréquence avec les accidents du trafic et concernent surtout des traumatismes fermés du foie droit plus souvent que du foie gauche. Il peut s’agir de lésions linéaires (« fractures du foie »), de lésions étoilées ou d’éclatement du foie : en pratique, plus que l’aspect en surface de la lésion, c’est la profondeur qui en fait la gravité, avec l’atteinte des vaisseaux et des voies biliaires intrahépatiques : devant un traumatisme du foie réalisant une importante hémorragie, le premier souci reste pourtant l’hémostase ; selon les cas, on peut faire la suture d’une plaie superficielle, le méchage et le tamponnement (solution d’attente), l’excision-parage et la suture élective d’une zone dévitalisée, enfin une résection hépatique.
Les greffes de foie
Les problèmes techniques posés par les transplantations hépatiques (homogreffes orthotopiques) sont actuellement résolus, et certains auteurs (Tom Starlz aux États-Unis, Calne en Angleterre) ont des survies appréciables (Starlz : 22 p. 100 de survie à un an [1970] sur 25 cas), mais des progrès en immunologie, dans les techniques de conservation de foie humain et dans le recrutement de donneurs sont indispensables pour progresser.
Les affections susceptibles de bénéficier de la transplantation sont les cancers (des voies biliaires hautes surtout), les cirrhoses, les nécroses par hépatite ou d’origine toxique, l’agénésie des voies biliaires.
Traitement des ictères graves
D’origine virale ou toxique, l’ictère grave (atrophie jaune aiguë du foie) atteint le sujet jeune ; il est toujours mortel : il a donc suscité de nombreuses tentatives thérapeutiques dont les résultats restent décevants. On dispose des corticoïdes, du coenzyme A (A. Tholen), de l’oxygène hyperbare et des méthodes d’épuration : l’exsanguino-transfusion, les circulations croisées avec un sujet isogroupe en état de coma « dépassé » ou la perfusion de foie hétérologue (foie de Porc, de Babouin). Il est actuellement difficile, en raison du petit nombre de cas traités par des méthodes très différentes, de faire un choix.
Ph. de L.